[Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigsNimhoĂ« MatveyevMessages 455CĂ©lĂ©britĂ© natalie officiel/officieux photographe - reporter / infiltrĂ©e russeDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7Points de Marave 0Sujet [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Sam 9 Mar - 1933 TENDS MOI LA MAIN, QUE JE BOUFFE TES DOIGTSTu te regardes dans le miroir de ta chambre, nue. Quel corps minuscule, tu possĂšdes lĂ . Ta peau blanche et parfaite, dissimule les cicatrices de ton passĂ©. PoupĂ©e fabriquĂ©e par des mĂ©decins compĂ©tents, on ne devine rien de ce que ce corps a pu subir. Mais toi tu sais, toi tu sais ce quâelle renferme cette poupĂ©e. Tu nâes quâun monstre Ă la cape nacrĂ©e. Sale monstre qui se complet dans le mensonge ; ta douceur apparente fait une si belle carapace Ă lâhorreur qui tâhabite. Mais de quelle cruautĂ© mensongĂšre, peut ĂȘtre coupable la nature. Tu souris, si seulement lâapparence reflĂ©tait lâĂąme, le monde ne serait peuplĂ© que de crĂ©atures abyssales. La voilĂ , la rĂ©alitĂ©. Le monde est monstrueux, et il lui faut des ĂȘtres tout aussi monstrueux que lui. DĂ©tachant ton regard de cette trompeuse silhouette, tu attrapes une cigarette et la plante entre tes lĂšvres. La flamme embrase le tabac et la fumĂ©e sâempare de lâespace. Elle caresse les murs gris et blanc, frĂŽle le parquet vieilli, galope entre les poutres visibles du plafond. Les photos placardĂ©es sur les murs, dĂ©voilent les enquĂȘtes en cours, quâune photographe est censĂ©e faire. Mais toi, toi tu nâes pas photographe. Toi, tu es le rejeton de lâhumanitĂ©, celle quâon est venu chercher dans les profondeurs. Ils tâont rĂ©veillĂ©, ils tâont Ă©veillĂ©, pour un sinistre destin. Cette humanitĂ© en perdition, tu portes sa souffrance jusquâau cieux, tu Ă©lĂšves sa douleur, tu la rĂ©vĂšles. HumanitĂ© aveuglĂ©e par lâespoir, elle cache nĂ©anmoins bien son jeu. Pauvre dâeux. Pauvre Ă tous ceux qui nourrissent lâespoir. Tu te penches sur le rebord de la fenĂȘtre, elle perce le jour et expose les vivants en contrebas. Ils sâagitent, ils rient, ils courent, ils parlent, ils errent. Savent-ils au moins pourquoi ? Mais tu nâas que faire de leur sort, insectes au bord du prĂ©cipice. Tu sens une vague malsaine sâapprocher, prĂȘte Ă dĂ©ferler sa misĂ©ricorde. Il ne restera bientĂŽt plus rien dâeux, plus rien de toi. Tu soupires, tu tâĂ©gares dans les mĂ©andres de ton Ăąme dĂ©chirĂ©e. Le seul ĂȘtre pour lâinstant, dont le sort tâimporte, câest lui. Tes froides prunelles se portent sur les photos posĂ©es sur ton lit, un grand brun au regard aussi lointain que les dĂ©mons quâil renferme. Quittant la fenĂȘtre, tu rejoins la couette duveteuse et tâempares de lâune dâentre elles. MystĂ©rieux bonhomme qui cache bien des secrets. Tu le sais, tu en es certaine, il te mĂšnera Ă quelque chose. Il le faut. Tu nâas encore rien trouvĂ©, sur qui que ce soit, qui pourrait intĂ©resser Liev. Rien sur ce qui se passe dans cette triste ville aux allures Ă©tranges. Tu sens lâatmosphĂšre lourde et les bas-fonds qui grondent. Quelque chose se passe, tu dois savoir quoi. Lui, lui il le sait. Oui, lui il le sait. Il est ta seule piste. Il est liĂ© aux Mad Foxes, tu en es certaine. Il te faut savoir comment. Il te faut lâapprocher, il faut que tu saches. Tes dents se serrent, autant que tes doigts autour du papier, se repliant sur lui-mĂȘme. Il faut que tu rĂ©ussisses. Tu dois faire ce qui doit ĂȘtre fait. Tu dois faire, ce pourquoi tu as Ă©tĂ© ramenĂ© de lâombre. Tu dois faire, ce pourquoi tu as Ă©tĂ© fabriquĂ©. Car fabriquĂ©e tu es, ne lâoublies pas Nim. Rageusement, tu rassembles les documents et photos sur le lit, tu les dĂ©poses dans un rĂ©cipient mĂ©tallique et embrase le tout de ta cigarette encore fumante. Rien ne sert de laisser des traces, lorsque lâon a tout dans la tĂȘte. Tu as lu, sur cette personne, ce quâil Ă©tait nĂ©cessaire dâavoir comme informations. Et câest lui-mĂȘme qui tâa ouvert les portes de sa vie. A votre premiĂšre rencontre, dans un bar, oubliĂ© dans le brouillard de lâalcool, il sâest laissĂ© emporter par la lĂ©gĂšretĂ© et tâa donnĂ© sa carte de visite. Jean Raulne. Jean. Triste Jean. Tu en intĂ©resses plus dâun, toi, homme de lâombre. Que possĂšdes-tu de si important, pour que les forces de lâordre te convoitent ? Tes yeux fixent les flammes manger le papier. Les coĂŻncidences nâexistent pas Mad Foxes recherchĂ©s, lâagacement des flics, et lui au milieu. BientĂŽt, tout devient poussiĂšre et tu dĂ©verses les restes par la fenĂȘtre, le vent faisant le reste. AlliĂ© silencieux qui te poursuit. Tu te laisses emporter par ton instabilitĂ©, respires. Tu ne dois plus penser, tu dois avancer, tu dois agir. La lumiĂšre sâaffaiblit, la nuit arrive et assombrit la ville, comme les cĆurs. Rapidement, tu enfiles une tenue aussi terne que la vie. Un dernier regard au miroir. Sale menteuse. PiĂštre marionnette qui se laisse guider par ses filets. Quand admettras-tu la vĂ©ritĂ© ? Quand rĂ©aliseras-tu ? Avant de tâenfoncer plus loin dans lâincomprĂ©hension de ton ĂȘtre, tu tâĂ©chappes par la porte dâentrĂ©e et tâĂ©vanouie dans les rues de la ville. Ramassis dâordures, ça empeste la dĂ©faite et la fatalitĂ©. Tu ne vois comme fin Ă cette histoire, quâune mare rougeoyante. Du moins, tu en rĂȘves. Mourir baigner dans les erreurs des hommes, voilĂ votre destinĂ©e. VoilĂ , votre rĂ©compense Ă tant de caprices. Nature vengeresse, corrompt les hommes et les pousse au gouffre. Vous tomberez tous. Oui, vous tomberez tous. Tu souris. Tu tombes bar Ă©claire la rue de son appel Ă la dĂ©pravation et Ă lâoubli. Tu tâarrĂȘtes, dans lâombre, guettant sa prĂ©sence Ă lui. Ă Jean, viendras-tu ? Tu finis par entrer, te dirigeant vers le bar, tu dĂ©croches un grand sourire au barman Bonsoir, Clint. » Tu tâinstalles sur un tabouret en face de lui et dĂ©poses tes affaires sur un autre Bonsoir Nim, on est jeudi, je me demandais quand tu finirais par arriver ? » Un sourire en coin gĂȘnĂ©e, tu rĂ©ponds dâun hochement de tĂȘte Tu sais que je ne manquerais pour rien au monde, un jeudi soir Ă tes cĂŽtĂ©s. » Il rit, heureux de te voir. Gentille fille, tu te moques de lui avec le sourire accrochĂ© Ă tes lĂšvres buveuses de sang. Mais comment dĂ©celer le vrai du faux, dans un monde aussi falsifiĂ© ? Il pose devant toi, un verre de vin rouge, et sur toi, un regard bienveillant. Tu le remercies de tes prunelles que tu teintes de douceur. TâapprĂȘtant Ă ouvrir un livre, tu le vois, lui, non loin. A en juger son attitude, il semble dĂ©jĂ bien enveloppĂ© par la brume. Tâemparant du verre, tu tâabreuves de lâamertume, fixant les bouteilles derriĂšre Clint, qui tâapporte tartines et beurre, comme Ă son habitude. Merci beaucoup. » Un souffle empreint de reconnaissance. Mais dĂ©jĂ , tu sens une crĂ©ature sâapprocher, indĂ©sirable crĂ©ature. Tu te retournes, voir qui est celui qui, ce soir, tentera sa chance pour trouver rĂ©confort. Un grand balafrĂ© dont le combat, ne semble point effrayer. EmbuĂ© par lâalcool, sa prĂ©sence tâagace Elle a besoin dâaide pour tartiner la dâmoiselle ? » Son haleine renvoi lâhorreur dâun manque dâhygiĂšne nausĂ©abond Non merci. » Ferme, rien ne tâempĂȘche dâĂȘtre froide dans cette situation. Mais tu sais que cela ne servira Ă rien, car dans ses yeux brĂ»lent dĂ©jĂ , le dĂ©sir de tâemmerder. Il te faut alors faire preuve dâingĂ©niositĂ© et de patience. Tu retournes Ă ton pain grillĂ© et prend le couteau entre tes doigts fins, mais il sâaccoude sur le bar, te surplombant. Son ombre te dissimule, et câest dans tes yeux maintenant, que brĂ»lent la rage. Calmes tes ardeurs dĂ©mones, ce nâest quâune ombre en dĂ©tresse On sait tous les deux, c'que veut dire non dans la bouche d'un femme ... » susurre-t-il Ă ton oreille. Tes ongles grattent nerveusement les gravures mĂ©talliques du manche. Tu ne lâĂ©coutes pas, tu imagines seulement avec quelle tendresse, ce couteau pourrait merveilleusement sâenfoncer dans son estomac. Tu en ferais sortir toutes les atrocitĂ©s et libĂ©rais cet ĂȘtre de la dĂ©chĂ©ance. Tu le viderais comme un porc rĂ©clamant quâon lâachĂšve. Tu dĂ©verserais son sang et te baignerais dans cet ocĂ©an rouge, libĂ©rĂ©e. Respires, Nim. Tremblante de nerf, tu reposes lâarme blanche. Aucune Ă©claboussure. Câest ce quâĂ demander Liev, aucune Ă©claboussure. Gentille fille obĂ©issante. PaupiĂšres closes, tu gonfles tes poumons dâair, envolant les morbides pensĂ©es. Ce crevard pourrait finalement tâĂȘtre utile, qui sait ? Un moyen dâatteindre, ton Jean ? Tu sens une main baladeuse sur ton Ă©paule, descendant dans ton dos. Alors voilĂ , on y est. Mise en scĂšne, comĂ©dienne de lâenfer, Ă toi de jouer. Tu attends que Clint sâefface dans la cave, tout doit aller trĂšs vite. Faisant pivoter lâassise, tu te confrontes Ă lâhomme irrĂ©flĂ©chi, brutalement tu lui frappes les couilles. Surpris, il se tord de douleur et pousse un rĂąle Regardes-toi, minable que tu es, qui voudrais de toi ? » tu siffles entre tes dents, serpent. Mais tout ce que tu attends, câest quâil riposte. Un tel homme, ne laissera pas sa fiertĂ© bafouĂ©e par une femme. La fiertĂ©, câest tout ce quâil lui reste. Tu te dĂ©cales, te positionnes, prĂȘtes Ă tâeffondrer, le coup part et vient sâabattre sur ton visage. Dans un cri, tu tâenvoles et bouscules ton cher si convoitĂ©, sonnĂ©e tu te laisses glisser sur le sol Salope. » Il tâattrape par les cheveux, la foule est perplexe, mais les hommes se figent face Ă la peur. Que leur demander de plus ? Que de rester bien sage, Ă attendre que la tempĂȘte sâĂ©loigne. En une fraction de secondes, il te balance par la porte de derriĂšre, et tu tâĂ©crases dans la petite rue sombre et dĂ©serte. Faiblement Ă©clairĂ©e par un lampadaire fatiguĂ©, tu distingues lâimposante silhouette. Pauvre fou. Sereinement, tu te redresses, sourire carnassier Comment tâas devinĂ© ? La violence, jâadore ça. » Tu lâattends, viens Ă moi, ĂŽ Ăąme perdue. Je tâemmĂšnerais rejoindre mes dĂ©mons. Un nouveau coup et câest ton sang qui teinte le parvis. Tu tâadosses au mur, tu as mal, mais tu la connais ta douleur, par coeur. Tu la supportes, comme tu lâas toujours supportĂ©. Tu lâaimes, ta douleur A lâaide ! » Ton appel dĂ©sespĂ©rĂ© perce la nuit noire. A qui voudra lâentendre, tu espĂšres que ça sera, lui. Jean. Il a plutĂŽt intĂ©rĂȘt Ă se dĂ©pĂȘcher, sinon câest Clint qui va dĂ©barquer, et alors tout ce sang sera gĂąchĂ©. Tu regardes lâhomme sâapprocher, si seulement, si seulement tu pouvais juste, Ă©clabousser un peu. Juste un peu. Mais pourvu quâil vienne, sinon tu te seras trompĂ©e. Pourvu quâil vienne et confirme tes intuitions. Un nouveau coup, et câest par ta nuque quâil te tient maintenant. Câest qui le minable maintenant ? » Il est fier de lui, mais dans ses prunelles, tu ne vois que le vide de son Ăąme. OĂč est-ce seulement le reflet de la tienne ? c AMIANTE_________________Quand, dans le ciel d'amouroĂč mon Ăąme est ravie, Je presse sur mon coeur un fantĂŽme adorĂ©, Et que je cherche en vain des paroles de vie Pour l'embraser du feu dont je suis dĂ©vorĂ© !â Alfonse de Lamartineavatar lux aeternacode northern lights.DerniĂšre Ă©dition par NimhoĂ« Matveyev le Lun 22 Avr - 047, Ă©ditĂ© 1 fois Jean RaulneAu revoir, Ă jamaisMessages 6851CĂ©lĂ©britĂ© Christian BaleAlias Black FoxMĂ©tier officiel/officieux Market Analyst / BraqueurDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7+1Points de Marave 4Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Dim 10 Mar - 1431 [HJ finalement jâai fait remonter ça au dĂ©part de sa femme et de ses filles si ça te va!DĂ©cembre dernier dans la chrono ]Le message de Jenna, je le repasse en boucle dans ma tĂȘte. Au revoir, Ă jamais. A jamais. Ca traversait toutes mes pensĂ©es comme un coup de tonnerre qui faisait trembler ma conscience, qui faisait chanceler toutes mes rĂ©solutions. Elle se barrait. Elle emportait nos filles. Mes filles, mes toutes petites. Elle me prenait tout. Je me fichais de la maison, si elles nây vivaient pas avec moi. Je me fichais de tout ce fric, ma solde pendant la guerre, ma pension, et mon salaire de cadre. Quâest ce qui avait vraiment du sens, si elle me prenait tout ce Ă quoi je tenais ? CâĂ©tait sans doute ma faute. Tout Ă©tait ma faute. Depuis la guerre, rien nâallait vraiment. CâĂ©tait moi, le problĂšme, jâen avais bien conscience⊠Toute la journĂ©e, jâavais regardĂ© ma montre. Transpirant, le coeur qui bat le rythme erratique de tirs de suppression, marquant la mesure dâun barrage dâartillerie dans le lointain. Je me rappelais Ă partir de quel moment tout avait commencĂ© Ă partir en couille dans ma vie. Peut ĂȘtre la premiĂšre fois que jâavais eu une arme en main. Peut ĂȘtre la premiĂšre fois que jâavais pointĂ© mon flingue sur le visage dâun de ces gosses, au Niger, en recevant lâordre 66. Toutes les horreurs que jâavais faites, tous ces drames que jâavais commis⊠Mais non. Ce nâĂ©tait mĂȘme pas tout ça. Si je devais vraiment trouver un point de dĂ©part Ă toute cette tempĂȘte de merde, je devais ĂȘtre honnĂȘte avec moi-mĂȘme. CâĂ©tait arrivĂ© six ans plus tĂŽt. Quand jâĂ©tais en hĂ©licoptĂšre au-dessus des sommets enneigĂ©s du Nord de la NorvĂšge. Pile au moment oĂč lâhorizon sâĂ©tait enflammĂ© dans un grand halo de lumiĂšre, et que ce quelque chose que les gens appelaient Ăąme sâĂ©tait retrouvĂ© dĂ©chirĂ© en moi. Les hommes de la compagnie Ă©taient devenus fous. Certains sâĂ©taient jetĂ©s de leur hĂ©lico. Dâautres sâĂ©taient crashĂ©s tout entier. Une partie sâĂ©tait tirĂ©e dessus, ou sâĂ©tait battu Ă mort avec les coĂ©quipiers. CâĂ©tait Ă ce moment prĂ©cis oĂč jâavais dĂ©finitivement perdu le contrĂŽle. Monstrueux, je lâavais toujours Ă©tĂ©. Mais depuis ce jour, je nâĂ©tais mĂȘme plus vraiment humain. DĂ©bris honteux dâun passĂ© rĂ©volu, dâune guerre gagnĂ©e et dâun nouveau monde qui nâavait pas besoin de ces tueurs qui avaient permis son Ă©mergence. Jâavais regardĂ© ma montre toute la journĂ©e. Ma main gauche avait tremblĂ©, comme elle le faisait Ă chaque fois que le palpitant sâemballait. Les rĂ©unions sâĂ©taient enchaĂźnĂ©es et jâavais dit que jâavais la fiĂšvre, quand on mâinterrogeait sur mon Ă©tat. Je transpirais, au point dâaller me dĂ©barbouiller dans les lavabos du siĂšge de ma boĂźte. Le soir, je ne rentre mĂȘme pas chez moi. Pas le coeur dây retrouver la maison vide. Le whisky, je me noie dedans. DĂ©mon aux couleurs tourbĂ©es, aux odeurs ennivrantes. Je ressasse le chaos quâest devenu ma vie. Cette idĂ©e de gang. Je ne suis pas le seul Ă ĂȘtre incapable de me rĂ©adapter. Tous mes FantĂŽmes encore en vie fuient ce quâils sont, le combattent. Sans espoir de se vaincre eux-mĂȘmes. Je bois pendant des heures. Perdu dans mes pensĂ©es. Perdu dans le fracas des canons et la lumiĂšre des traçantes, dans le flash stroboscopique de tirs de mitrailleuse en pleine nuit. Je nâentends plus rien autour de moi. Regard perdu dans le vague, vitreux, je nâentends plus que les hurlements, lâodeur du sang et du fycĂ©lĂšne, partout. Ce coeur qui ne sâarrĂȘte plus de battre que sous un rythme qui ne regarde que lui, sans rĂ©gularitĂ© et sans logique, alors que je revoie le visage de mes petites. Ados, dĂ©jĂ , mais si petites hier encore. Ce papa ! » quâelles lancent lorsque je reviens, lâesprit embrumĂ© et lâĂąme disparue, sur les quais de la gare. Ce bel uniforme, ces mĂ©dailles et le bĂ©ret noir des FantĂŽmes, ce sourire de Jenna, qui me fait sourire Ă mon tour, tout seul dans ce bar, avec mon verre de whisky. Elle sâest tirĂ©e, et je suis tout seul. Je fume, dehors, jâoublie qui je suis, je ne prends garde Ă rien. Je pisse le trop plein contre une poubelle, clope au bec. En chemise, cravate Ă peine dĂ©nouĂ©e, veste posĂ©e sur le couvercle dâun container Ă tri sĂ©lectif Ă cĂŽtĂ©. Hurlement. BiĂ©lorussie, 2044. LĂ oĂč tout est parti en couille. Mais non. Sourcils froncĂ©s. Câest rĂ©el, cette fois. Appel Ă lâaide. A moitiĂ© aveuglĂ© par lâalcool et la pĂ©nombre, jâessaie de distinguer ce quâil se passe, plus loin dans la ruelle. Je mâavance en titubant. Le sang bat Ă mes tempes, et jâai envie de vomir. Un type se retourne vers moi. Il tient un cou de femme dans ses grosses paluches. Regard vers elle. Je vois Jenna. Le coup par dâinstinct. Direct en plein visage. Les jointures percutent une pommette. Le type grommelle et se relĂšve. Ivre mort, je ne sens rien, ni le froid, ni la peur, ni le danger. Rien. Lorsquâil se jette sur moi, je suis trop lent Ă cause de lâalcool. Je prends un coup en plein dans lâarcade. Un autre qui mâouvre la lĂšvre supĂ©rieure et lâinfĂ©rieure, entaillĂ©es par le choc contre mes dents. Je crache le sang et lui envoie mon front dans le nez, qui se brise. Coup dans lâestomac, je me plie en deux, mais jâattrape ses cheveux, tire violemment sa tĂȘte vers le bas Ă la rencontre de mon genoux. Ses dents mâentaillent la chair sous le jean. Je saigne. Je mâen fous. Tout se termine en quelques secondes. Lame repĂ©rĂ©e par un reflet de la seule lumiĂšre de lâimpasse. Poing fermĂ© pour parer ; lâacier racle les jointures et je serre les dents, avant de lâenvoyer contre le mur. Et de lui claquer le visage contre la brique. Une fois. Deux fois. Trois fois. Haletant, je lui saisis les cheveux, lui coince les jambes, et lui rĂącle la joue contre la brique dĂ©chiquetĂ©e de ce vieux batiment. Il crie, mais sâarrĂȘte vite. Je le jette de cĂŽtĂ©, contre une monde tangue, autour de moi. Jâai envie de gerber, aprĂšs mâĂȘtre activĂ© aussi vite et aussi fort, le corps imprĂ©gnĂ© dâalcool. Le sang chaud coule sur mon visage, sur mon menton et sous mon jean. Je reprends ma respiration, yeux clos. Je savoure chaque petite sensation de mon corps, des battements de ce coeur malade mais toujours vivant, au sang qui pulse sur mes Ă©gratignures. Yeux toujours fermĂ©s, je mâinsĂšre une clope entre les lĂšvres. Lâallume dans un clac » de mon zippo, et mâemplit les poumons. Et je me rappelle que jâai un tĂ©moin. Je me retourne vers la jeune femme, la victime. Non, ce nâest pas Jenna. Cigarette Ă la bouche, je mâaccroupis en grognant prĂšs dâelle. DĂ©solĂ©, je tâai pas entendue tout de suite. Ca va, tu nâas rien ? Ce fils de pute avait lâair dĂ©cidĂ© Ă te faire morfler⊠Je mâappelle Jean. On devrait se tirer avant que les flics nâarrivent. Je me tourne vers la masse sombre du type ad patres. Si câest ton cul quâil voulait, il est tout Ă toi si tu veux lui laisser un petit souvenir. Mais fais vite. Promis, je fermerais les yeux. _________________ Oh, can't anybody see,We've got a war to fight,Never found our way,Regardless of what they can it feel, this wrong,From this moment,How can it feel, this In the morning light,I feel, No more can I say,Frozen to myself. NimhoĂ« MatveyevMessages 455CĂ©lĂ©britĂ© natalie officiel/officieux photographe - reporter / infiltrĂ©e russeDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7Points de Marave 0Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Lun 11 Mar - 246 TENDS MOI LA MAIN, QUE JE BOUFFE TES DOIGTSLe souffle coupĂ©, tu commences Ă manquer dâair, et si personne ne vient, il ne te restera plus quâĂ te dĂ©barrasser toi-mĂȘme de ce dĂ©chet. Mais tout vient Ă point, Ă qui sait attendre ; et tu as assez attendu, pour ĂȘtre maintenant, rĂ©compensĂ©e. Une ombre transperce la nuit et surgit dans la sinistre ruelle. Câest lui, Jean. Il est venu. Si tu ne portais pas le masque de lâinnocence, tu dĂ©voilerais tes canines de fiertĂ©. PrĂ©visible finalement, tu nâen attendais pas moins. Mais mĂ©fies toi, bĂȘte fauve, ne commets pas lâerreur de croire tout savoir de lui. Tu dois ĂȘtre plus sage, plus rĂ©flĂ©chie. Le balafrĂ© se tourne vers lui, son emprise se resserre, ton sang empourpre ta bouche, un regard vers lui, un regard sur toi, puis un coup. Un coup qui lâemporte plus loin et qui tâemporte aussi, mais lĂąchant sa prise, tu te sens libre Ă nouveau. SonnĂ©e, tu te laisses choir sur le pavĂ© humide, reprenant ta respiration tu fixes le ciel assombri par les nuages. Pas une Ă©toile, pas une lumiĂšre dans un monde de noirceur. Pas de guide pour les Ăąmes Ă©garĂ©es. Tu entends les coups fusĂ©s et sens la rage Ă©manĂ©e des deux hommes. Il faut que tu voies. Tu te redresses et tâadosses au mur de briques. Si tu tâattendais Ă un tel spectacle. Tu nâespĂ©rais pas tant. Câest la danse macabre qui se meut, devant tes yeux Ă©merveillĂ©s. Tant de violence, tant de haine. Aucune pitiĂ©. Les corps entremĂȘlĂ©s peignent vermeil, ces lieux lugubres. Ton visage nâimage que la peur et lâimpuissance, mais Ă lâintĂ©rieur, tu brĂ»les dâeuphorie et de satisfaction. Toi, qui dĂ©sires si ardemment faire couler le sang, tu ne peux que regarder les autres le faire. Alors, Ă©crase-le. Quâil nâen reste rien. Abreuve-moi de sa vie. Un enragĂ© embuĂ©, dont les gestes gracieux Ă©branlent ton ĂȘtre. La douleur, il est fait pour ça aussi. Extase. Tu en es certaine maintenant, tu en es certaine, il nâest pas ce quâil prĂ©tend ĂȘtre. Il est quelquâun dâautre. Quelquâun de violent. Mais pourquoi refouler un don aussi Ă©vident ? Pourquoi contenir cette hargne, cette brutalitĂ©, quand on est capable de si belles choses ? Quel gĂąchis que de rĂ©primer de telles pulsions. Tu le sais maintenant, tu avais raison. Ce cher Jean, a quelque chose, quelque chose que tu veux. Et tu lâadores dĂ©jĂ pour ça. Tandis que le fracas, du crĂąne de la piĂštre bĂȘte contre le mur, rejouit ton cĆur et rĂ©sonne dans la rue, tu passes dĂ©licatement ta langue sur ta lĂšvre supĂ©rieure ensanglantĂ©e. Tu as si soif. Si soif. Et il frappe, encore, et encore et encore. Quelle douce mĂ©lodie macabre, qui tâenchante de ses notes enivrantes. Tes prunelles suivent avec envie chacun de leur mouvement, et tu restes de marbre, admirative. Qui est-t-il ? Quâa-t-il fait ? Tu veux savoir oĂč peuvent bien se cacher ses dĂ©mons. Il nâest pas bon de les renier. Tu dĂ©sires si ardemment les rencontrer. Pourquoi les fuir ? Ce serait dommage de les perdre. Ils peuvent nous apprendre tant. Toi, auprĂšs dâeux, tu as appris beaucoup. Pourquoi ne pas les Ă©couter ? Câest si bon, de se laisser glisser dans le creux de leur bras goĂ»t dâenfer. La valse sâachĂšve et tu recroquevilles sur ton ĂȘtre, contenant ta fascination. Il est affaibli, tangue, manque de sâeffondrer. Pauvre corps imbibĂ© dâalcool qui se perd entre la raison et lâexaltation. Pauvre Ăąme Ă©garĂ©e, tu as renoncĂ© Ă ce pour quoi tu Ă©tais destinĂ©e, câest pourquoi tu te meurs. Mais je te guiderais dans le noir. Parce que tu en es sĂ»re, il savoure. Il savoure ce moment. Du moins, tu veux quâil savoure, comme toi tu savoures. Il se rappelle alors ta prĂ©sence et câest sur toi, maintenant, quâil repose son attention. Sâaccroupissant prĂšs de ton corps, tu mimes un lĂ©ger mouvement de recul. Parce que, câest ce que tu devrais ĂȘtre, effrayĂ©e, non ? EffrayĂ©e devant tant de violence. EffrayĂ©e devant lâhorreur de ce quâest capable lâhomme. Câest ce que fait lâignorance devant lâhorreur, elle a peur, non ? DĂ©solĂ©, je tâai pas entendue tout de suite. » En aurait-il oubliĂ© la raison initiale de cet Ă©change sanglant ? Aurait-il perdu la raison, noyĂ© dans le plaisir ? Un sauvetage se transformant en dĂ©fouloir. Magnifique ... Ca va, tu nâas rien ? Ce fils de pute avait lâair dĂ©cidĂ© Ă te faire morfler⊠Je mâappelle Jean. On devrait se tirer avant que les flics nâarrivent. » Tu te dĂ©crispes, Ă ses mots. Prends ton temps pour comprendre la situation, temps que prendrait une victime. Tu fais glisser tes doigts sur ton visage, et grimaces sur ta pommette noircie par un prĂ©cĂ©dent coup ... Je crois ... Je crois que ça va ... » ApeurĂ©e, tu fixes la masse plus loin. Effectivement, cet abruti avait prĂ©vu autre chose, mais le pauvre nâaurait, jamais, obtenu satisfaction. Brave jouet, qui a si bien rempli son rĂŽle. Et les flics ? Ils allaient sĂ»rement dĂ©barquer, oui, mais pourquoi les craindre, mon tendre ? AprĂšs tout, il nâa fait que tâaider, toi, demoiselle sans dĂ©fense. Alors pourquoi un hĂ©ro fuit-il devant la justice ? Parce quâaucun des deux, nâest tout blanc. Si câest ton cul quâil voulait, il est tout Ă toi si tu veux lui laisser un petit souvenir. Mais fais vite. Promis, je fermerais les yeux. » Oh si seulement, toi aussi, tu pouvais laisser sâexprimer, lâouragan qui hurle en toi. Il ne resterait de cette crĂ©ature, que la vague forme dâune chose autrefois humaine. Ce nâest pas lâenvie qui te manque donc, mais les chaĂźnes de Liev, qui te retiennent. Et elles retiennent bien plus encore, dâinavouĂ©. Tu regardes maintenant Jean, aux charmeuses mais nĂ©anmoins, vengeresses propositions. Se rendre justice soi-mĂȘme en frappant un homme dĂ©jĂ Ă terre ? Tu en apprĂ©cies dâautant plus sa morale et son esprit. Tu vas terriblement bien tâentendre avec lui, dommage que tu ne puisses te montrer sous ton vrai jour ... Nan, câest gentil, je ... » Tu regardes lâhomme au loin, sers les dents et reposes tes prunelles sur ton hĂ©ro Il a dĂ©jĂ eu ce quâil mĂ©ritait. » Un faible et triste sourire de remerciement silencieux, toujours choquĂ©e, perdue, tu le dĂ©tailles un moment ; dessinant de ton regard, les marques sur son visage, laissĂ©es par un passĂ© Ă©reintant Merci ... Sans toi, je serais sĂ»rement ⊠» Ta voix se perd dans les images inventĂ©es, de ce qui aurait pu arriver Ă une autre, sâil nâavait pas Ă©tĂ© lĂ . ... pas sortie indemne, alors ... merci. » Faussement gĂȘnĂ©e, tu rĂ©alises enfin que tout ce sang, nâest pas uniquement celui de lâautre. Tu te redresses davantage, dans un pĂ©nible effort Toi, ça va ? » Tu te penches lĂ©gĂšrement, inquiĂštes, examinant avec une certaine distance, son visage Ăa ... ça a lâair grave ... Faut que je tâemmĂšne voir un mĂ©decin. » Tu espĂšres en rĂ©alitĂ©, quâĂ dĂ©faut de pouvoir voir les flics, il ne pourra pas aller dans un hĂŽpital non plus, et finira donc, dans un lieu sĂ»r chez lui ou chez toi. Tu le fixes, sentiment dâimpuissance et dĂ©sir de rendre la pareille, mĂ©langĂ©s. Il est temps que tu te prĂ©sentes Moi câest NimhoĂ« .... Mais, tu peux mâappeler Nim. »c AMIANTE_________________Quand, dans le ciel d'amouroĂč mon Ăąme est ravie, Je presse sur mon coeur un fantĂŽme adorĂ©, Et que je cherche en vain des paroles de vie Pour l'embraser du feu dont je suis dĂ©vorĂ© !â Alfonse de Lamartineavatar lux aeternacode northern lights. Jean RaulneAu revoir, Ă jamaisMessages 6851CĂ©lĂ©britĂ© Christian BaleAlias Black FoxMĂ©tier officiel/officieux Market Analyst / BraqueurDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7+1Points de Marave 4Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Lun 11 Mar - 2158 HJ normalement pour tout ça on tire des dĂ©s, sur le forum. Mais comme c'est un FB et que _a ne compte pas pour la balance de justice, tant qu'on reste cohĂ©rent...Je ne savais pas si ce que jâavais fait Ă©tait juste, ou si câĂ©tait nĂ©cessaire. Je nâĂ©tait pas juge, ni flic, ni mĂȘme garant dâune forme de morale. Je mâĂ©tais battu pendant quinze ans pour une Europe et un monde tuĂ©s dans lâoeuf, pour des gens qui aujourdâhui me sortaient par les yeux. Vils et cupides, quand tant dâhommes et de femmes sâĂ©taient fait dĂ©couper Ă lâarme automatique pour leur assurer un certain avenir qui nâavait jamais vu le jour, un futur radieux qui sâĂ©tait transformĂ© en horrible fange. Ce type-lĂ , nâĂ©tait quâun des symptĂŽmes du mal qui rongeait cette ville. La permissivitĂ© dâune sociĂ©tĂ©, qui prĂ©fĂ©rait donner des excuses aux gens plutĂŽt que de les Ă©duquer. On avait Ă©tĂ© trĂšs forts pendant des annĂ©es pour donner des leçons au monde entier Ă grand renforts de bombes incendiaires, de missiles Ă infrarouge ou dâobus Ă lâuranium appauvri, mais finalement, Europolis restait elle aussi une arĂšne ou seule la Loi du plus Fort avait libre cours. La sociĂ©tĂ© avait aboli lâessentiel de son racisme, et de ses inĂ©galitĂ©s de genre. Tous ces vieux travers de lâĂąme humaine avaient Ă©tĂ© balayĂ©s, mais tous nos beaux idĂ©aux sâĂ©taient bien vite fĂąnĂ©s sur lâautel de la course au pouvoir et Ă lâargent. Et mĂȘme si aujourdâhui les femmes Ă©taient payĂ©es autant que les hommes, ça nâempĂȘchait toujours pas les fils de pute de vouloir passer outre la volontĂ© de leurs partenaires Ă©ventuelles. A gerber. Et dĂ©gueuler, je nâen Ă©tais vraiment plus trĂšs loin. Parce que je pouvais accuser toute cette sociĂ©tĂ©, inique et amorale, le fait Ă©tait que je me sentais enfin vivant, putain de merde. Ces poings endoloris, cette main qui a parĂ© le coup de couteau en perdant de gros bouts de chair sur chaque doigt, dont les phalanges tremblaient avec la perte de sang dâune part, mais aussi les problĂšmes neuros que je me tapais depuis le CrĂ©puscule des Dieux. Jâessaie de me dire que jâai fait ça pour la jeune femme brune, qui a lâair paumĂ©e, mais en fait, jâai fait ça parce que jâen avais envie. Et pire que ça, parce que jâen avais besoin. Je me sens aussi bien quâaprĂšs une bonne baise, aussi serein quâaprĂšs la fin dâune mission. Putain, je respirais. Et mĂȘme si le fond de ma gorge mâirritait Ă cause de la bile viciĂ©e par lâalcool, jâĂ©tais en vie comme jamais. Jâessaie de me concentrer sur elle. Pas sur Jenna, pas sur cette putain dâenvie que jâai dâĂ©trangler Ă mort lâautre enculĂ©. Elle pense que ça va. JâĂ©poussette ses vĂȘtements, essaie de voir si elle nâest pas blessĂ©e, mais je ne le fais que de la main droite, la gauche Ă©tant poisseuse de sang, et secouĂ©e de tremblements. Elle nâa lâair de rien avoir. Ouais, câest bon, tâes indemne. Je manque de glisser et de tomber tout seul. Merde, je perds du sang, et jâai pris des coups dans la gueule. Avec lâalcool, jâai lâimpression que ma poitrine va imploser et quâun connard joue du gong entre mes deux oreilles. Oh, putain. Je mordais dans ma tige pour lâempĂȘcher de tomber dâentre mes lĂšvres, et me rattrapais Ă son Ă©paule Ă elle. Je me redresse en mĂȘme temps quâelle. Loin au dessus de nos tĂȘtes, les Ă©toiles dansent le mia et je me plie en deux, main endommagĂ©e contre mon ventre, quand je me mets finalement Ă dĂ©gueuler. Une fois. Deux fois. Trois fois. Je crache plusieurs fois, cette salive compacte qui suit le dĂ©gueulis. Et je recommence. Encore. Une fois. Deux fois. Jâai la tĂȘte qui va exploser. Commotion ? Je mâen balance, je pourrais crever ce soir, quâavec le dĂ©part de ma femme et de mes filles, jâen aurais rien Ă foutre. Ok, il y avait les Foxes, mais les copains nâauraient pas besoin de moi pour exploser en plein vol. Je reprends mon souffle. Ca va mieux, mais maintenant, jâai froid Ă en claquer les dents. FiĂšvre, dĂ©shydratation, blessures. Jâinspire, yeux fermĂ©s, en me redressant, main posĂ©e contre le container Ă poubelles tout proche. Oh, jâai Ă©vitĂ© mes chaussures, et je lâai Ă©vitĂ©e elle. LĂ©gion dâhonneur pour le capitaine. Je sens la sueur, plus chaude que ma peau, couler et se mĂ©langer au sang sur ma gueule dâassassin. Une clope revient mĂ©caniquement se visser entre mes lĂšvres Ă©clatĂ©es, que jâallume dâun geste dâautomate. Pas de mĂ©decin non plus. Si hopital, il y aura signalement. Jâaime pas beaucoup les flics. Je suis cadre pour ma boĂźte, et si mon patron apprend que je dois aller au tribunal et tout ça, mĂȘme comme tĂ©moin, je vais me faire saquer. Câest un connard psychorigide qui ne prend aucun risque avec notre rĂ©putation, tu vois le genre ? Ce nâĂ©tait pas si loin de la vĂ©ritĂ©, mais câĂ©tait surtout que je ne voulais pas attirer lâattention des flics, qui feraient des recherches sur mes antĂ©cĂ©dents, mĂȘme si je nâĂ©tais que tĂ©moin. Tomber sur un dossier militaire tronquĂ© risquait trop de titiller des curiositĂ©s, mĂȘme sâil nây avait rien Ă trouver je ne voulais pas de petits curieux qui me renifleraient lâarriĂšre train alors que je prĂ©parais un autre casse. Longue bouffĂ©e de fumĂ©e. Jâexpire lentement. Oui, ça va mieux, mĂȘme si ma main gauche tremble toujours, et que ma chemise est foutue. Cheveux en pĂ©tard, cravate dĂ©nouĂ©e presque tout Ă fait. Câest pas trĂšs grave. Par contre, je vais avoir besoin dâaide pour ma main. Si tâas de la glace pour ma tronche avant que ça nâenfle trop, et de quoi me nettoyer les phalanges, ce serait parfait. Une ombre nous couvre. Non, plusieurs. De la rue principale, des silhouettes se dĂ©coupaient dans lâĂ©clairage des lampadaires. Je reporte mon attention sur la jeune femme. On va encore avoir des problĂšmes, Nim. Reste derriĂšre moi. _________________ Oh, can't anybody see,We've got a war to fight,Never found our way,Regardless of what they can it feel, this wrong,From this moment,How can it feel, this In the morning light,I feel, No more can I say,Frozen to myself. NimhoĂ« MatveyevMessages 455CĂ©lĂ©britĂ© natalie officiel/officieux photographe - reporter / infiltrĂ©e russeDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7Points de Marave 0Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Mer 13 Mar - 2000 TENDS MOI LA MAIN, QUE JE BOUFFE TES DOIGTSA toi, monstre de cendre, qui se tapisse dans lâombre, je demande ce qui peut animer, le cĆur partagĂ© dâun pĂąle dĂ©mon ? Que peut bien stimuler, un ĂȘtre se rĂ©jouissant de la brutalitĂ©, en faisant le bien ? Tu te questionnes, sur ce qui se passe derriĂšre ce visage ensanglantĂ©. Curieuse, dâen imaginer, les intentions. Indemne ? Tu ne lâes pas, tu te le persuades. Et lui, est-il indemne ? Qui peut bien se vanter dâune telle chance ? Ceux qui perdent un ĂȘtre cher, ceux qui laissent leur Ăąme sur les champs de bataille, ceux qui se retrouvent seuls, ceux qui nâespĂšrent plus, ou ceux qui se rassurent en espĂ©rant ? A qui le droit dâĂȘtre indemne, quand la majoritĂ© en est victime ? A tous ces petits cĆurs faiblement palpitants, il ne faut aucune pitiĂ©. Alors non, tu nâes pas indemne, mais pour ses beaux yeux, tu te dois de lâĂȘtre. Il pisse le sang, telles de majestueuses cascades, sâĂ©coulant sur les plaines de granit verdoyantes. Tu imagines tes montagnes, restes dâun souvenir lointain. Mais ici, ce nâest que du pavĂ©, des ordures et de la crasse. Bien loin de ta plaine immaculĂ©e, tu es aussi sale que ces rues Oh, putain. » Il perd lâĂ©quilibre, tu tentes maladroitement de lui attraper le bras, pour le retenir, mais câest sur ton Ă©paule, quâil finit par trouver appui. Tu devines lâalcool dansant la farandole et le rongeant de lâintĂ©rieur Ăa va ? ... On ne peut plus attendre, faut que je tâemmĂšne voir quelquâun. » Tu lâaccompagnes en te redressant avec lui. Il se plie en deux, tu tentes de ressentir ses difficultĂ©s, toi qui renies la douleur. Regarde ce gĂąchis Nim, il se noie dans ses souffrances, au lieu de les utiliser. Quel dommage. Tu pourrais lui montrer le chemin, le chemin vers la libĂ©ration, sâil daignait tâĂ©couter. Mais il est trop tĂŽt encore, pour savoir sâil tâentendrait. Et les maux sortent de sa gueule de renard. Il Ă©vacue, mĂȘlant la liqueur nausĂ©abonde au sang compact. Tu vas le perdre, tu le maintiens tout Ă©vitant les rejets. Il tremble, il sue, tu vas le perdre. Il tremble. Il fume. Pas de mĂ©decin non plus. Si hĂŽpital, il y aura signalement. Jâaime pas beaucoup les flics. Je suis cadre pour ma boĂźte, et si mon patron apprend que je dois aller au tribunal et tout ça, mĂȘme comme tĂ©moin, je vais me faire saquer. Câest un connard psychorigide qui ne prend aucun risque avec notre rĂ©putation, tu vois le genre ? » Oh, oui tu vois le genre. Câest un rire qui rĂ©sonne en toi, ĂŽ chevalier sombre, que tes paroles sont douces de mensonges. Comment y croire, aprĂšs toutes ces images quâil vient de tâoffrir en sacrifice Ah oui, je vois trĂšs bien » Doux sourire amusĂ©, presque sincĂšre. Car tu lâes, amusĂ©e. Mais, tu en es certaine, maintenant, trop de coĂŻncidences. Excuse bidon, pour travail bidon. Et jusquâau bout, tu croiras en tes idĂ©es encore non prouvĂ©es. Il nâest pas fait pour ça, et cette hĂ©rĂ©sie, contribue Ă sa descente vers les abysses. Pas la police, pas de mĂ©decins, pas dâhĂŽpital. Mais alors, oĂč pourriez-vous bien aller ? Dis-le-moi, Jean. Dis-le. Guides cette pauvre victime ignorante et incapable. Dis-lui, ce quâelle doit faire. Il chancĂšle toujours, son Ă©tat sâaggravant, il va falloir arrĂȘter de jouer, sinon tu nâauras plus rien Ă mordre. Aussi soucieuse pour lui, que pour toi, tu guettes ses mouvements. Nan, il ne va pas sâeffondrer. Il lui en faut plus. Il se remet doucement, il peut encore encaisser. Il peut encore prendre. Ravissement dissimulĂ©, tu examines ton semi cadavre dĂ©chiquetĂ©, au dĂ©sir de sâenfumer ... Mais va quand mĂȘme falloir que tu voies quelquâun, câest ... » Câest pas trĂšs grave. Par contre, je vais avoir besoin dâaide pour ma main. Si tâas de la glace pour ma tronche avant que ça nâenfle trop, et de quoi me nettoyer les phalanges, ce serait parfait. » IntĂ©rieurement, câest lâeffusion dâune lumiĂšre Ă©clatante, qui illumine ton ĂȘtre entier. VoilĂ , tu vas pouvoir lâemmener, le guider, jusquâĂ toi. Enfin, rien quâĂ toi, libre de lui arracher les renseignements, quâil voudra bien tâabandonner. Libre de tâimmiscer dans sa vie, aussi loin que pourra te mener, ce chemin. Tu acquiesces, le regardant de toute ta petitesse, avec laquelle tu joues si bien Oui, bien sĂ»r ! Jâai ... Jâai sĂ»rement ce quâil faut chez moi, ce nâest pas trĂšs loin ... » Tu essaies de mieux le soutenir et tâapprĂȘtes Ă te diriger vers la porte par laquelle le balafrĂ© tâa fait sortir. Tu dois rĂ©cupĂ©rer tes clĂ©s, dans ton sac, dans le bar ... On devrait pouvoir y arriver, il faut juste que jâaille .... » La lumiĂšre se voile, des ombres obscurcissent encore davantage la ruelle. Tu tâarrĂȘtes dans ton Ă©lan, tandis que tu examines les formes qui se rapprochent. Viennent-elles pour toi ? Viennent-elles pour lui ? On va encore avoir des problĂšmes, Nim. Reste derriĂšre moi. » Nan. Nan, pas maintenant. Pas maintenant, que tu avais tout. Il Ă©tait prĂȘt, prĂȘt Ă te suivre, tu en Ă©tais sĂ»r. Il allait venir avec toi. Tu lâavais, lâoccasion de tisser un lien. Pourquoi ? NâĂ©tait-ce pas dĂ©jĂ suffisant comme Ă©preuve ? Le dĂ©sarroi se mue en haine envers ces intrus. Tu rĂ©sistes Ă la rage, mais ton corps entier tremble dâun rugissement intĂ©rieur. Tu contiens ton mĂ©contentement. Si tu pouvais seulement, brĂ»ler ces quatre indĂ©sirables. Si seulement. Si seulement, tu pouvais, tu pouvais Ă©craser. Ecraser ces larves. Si seulement, tu pouvais te laisser aller, Ă tes pulsions. Sâil nây avait pas ces chaĂźnes. Ses chaĂźnes. La noirceur de la nuit dissimule le brasier qui danse dans tes prunelles assassines, lorsque tu passes inconsciemment derriĂšre Jean, grelotante. Champs visuel rompu, tu peines Ă retrouver le froid de ta plaine. Tu rĂ©clames le calme, dans un soupire silencieux. Respires. Aucune Ă©claboussure. Respires On est perdu, mâsieur dame ? » Lâironie crĂšve cette phrase, autant quâelle en Ă©claire leurs intentions. Tu attrapes avec une dĂ©licatesse, que tu ne te connais pas, le bras du chevalier sanguinolent Attends, Jean, tu veux faire quoi ? ... Tâes pas en Ă©tat de ... » Tu n'oses finir ta phrase. Chuchotement imprĂ©gnĂ© dâune inquiĂ©tude irrĂ©elle, tu sais quâen vĂ©ritĂ©, il nây a pas dâautres solutions. Il doit le savoir, lui aussi. Et lâidĂ©e de le voir Ă nouveau danser, sur la macabre symphonie de la violence, te remplit dâune nouvelle allĂ©gresse. Oui, tu veux le voir se battre, se dĂ©battre. Quâil te montre ce quâil sait faire, que tu puisses le lire un peu plus. Alors va, va affronter tes dĂ©mons. Et sâil pouvait sâĂ©crouler avant dâen finir avec ces imbĂ©ciles, que tu puisses te soulager Ă ton tour, Ă lâabri de son regard, tu serais alors comblĂ©e. On se fera un plaisir, de vous aider .... » Tels des fĂ©lins qui emprisonnent leur proie, lâĂ©tau se resserre et tu te demandes comment il compte sây prendre, en suintant autant lâivresse. Il tâest indispensable pour continuer, interdis de succomber. Mais pas de quoi sâinquiĂ©ter, bien que dĂ©goulinant, il peut encore prendre. Et tu ne laisseras pas ces charognards te voler ta carcasse. Tu ne peux te dĂ©voiler, sinon, tout est perdu. Quâil gĂšre ou quâil sâĂ©vanouisse, dans tous les cas, il sera Ă vous, une porte sâouvre Ă la volĂ©e, un colosse se dresse dans lâencadrement lumineux, fusil de chasse Ă la main. Câest le barman Nim, câest toi ? » Tu lâavais oubliĂ©. Lui et son bar. Le temps sâarrĂȘte, la scĂšne se fige, tu te demandes ce qui va se passer. Personne ne bouge, les fauves se sont immobilisĂ©s, indĂ©cis Clint ! » Tu tâexclames, faussement soulagĂ©e, finalement déçue de louper une nouvelle valse. Tu te contentes, maintenant, dâĂȘtre spectatrice dâune piĂšce imprĂ©visible. PrĂȘt Ă dĂ©fendre lâhabituĂ©e que tu es, il recharge son arme avec la ferme attention dâen faire usage si nĂ©cessaire Bien, alors vous allez tous dĂ©gager de ma vue, avant que jâappelle les flics ! » Froncement de sourcils imperceptibles. Nan, nan pas les flics, pas les flics. Jean pourrait sâenvoler et tout ça, nâaurait servi Ă rien. Pas les flics. Tu ne peux rien dire. Immobile, toujours accrochĂ©e Ă ta viande crue, tu attends. Tu patientes. Ton Ăąme gelĂ©e, apaise tes impatientes. Tu ne dĂ©taches ton regard de lâhomme armĂ©. Respires. Quâils dĂ©gagent. Dans une concertation muette, ils finissent par se retirer lentement, et disparaissent comme ils sont arrivĂ©s. Braves petits. Respires. Et câest qui lui ? » Son ton est menaçant. Certes, la mine du brun nâest pas appropriĂ©e, pour inspirer confiance, mais tu rassures ton chien de garde Câest bon, il mâa aidĂ© ... » Tu te dĂ©taches finalement de Jean, lĂąchant son bras, tu veux lâaider Ă sâadosser confortablement ... Rentres Clint, je te suis. » HĂ©sitant, il sâexĂ©cute finalement, et tu te retournes vers ton hĂ©ro alcoolique. Il a eu de la chance, il aurait pu repartir de cette rue, beaucoup plus amochĂ©. Est-il tout aussi déçu, que toi ? Tu en doutes, Ă contrecĆur. Ăa aurait pu ĂȘtre marrant pourtant, mais ce nâest que partie remise, dâautres jeux vous attendent. Le plus important, câest quâil soit toujours avec toi Je vais chercher mon sac Ă lâintĂ©rieur, je reviens tout de suite. » Tu cours maladroitement vers la porte, manque de trĂ©bucher sur une marche et tâengouffre Ă lâintĂ©rieur. Que câest triste, de jouer une personne aussi pitoyable et ennuyeuse. Mais câest lâimage que tu te fais, dâun ĂȘtre typique, inscrit dans une communautĂ© pitoyable et ennuyeux. Mais ne lâes-tu pas, Nim ? Musique, lumiĂšre, bruit, foule ; Ă©blouie, tu as la sensation de revenir dâentre les morts. Venue dâun autre monde. Ils te dĂ©visagent, toi et ton sang, toi et ton visage bleuit. Toi, tu les incendies Nim, je suis dĂ©solĂ©, mais quâest-ce qui tâest arrivĂ© ? Tu veux que jâappelle quelquâun ? » Clint sâen veut, tu ne peux lâimaginer, mais tu lâespĂšres. Il nâarrive que maintenant, le balafrĂ© aurait dĂ©jĂ ĆuvrĂ©, plusieurs fois, Ă cette heure. Mais tu te dois de lâapaiser, la comĂ©die oblige Tâen fais pas, ça va ... Je veux juste rentrer chez moi, je verrais un mĂ©decin demain si jâai toujours mal. » Tu attrapes ton sac sur le tabouret, tout en vĂ©rifiant que Clint nâutilise pas le tĂ©lĂ©phone. Tu ne voudrais pas quâil vienne tout gĂącher, en voulant se rattraper. Sâil te regarde soucieux, il sent quâil ne doit pas insister et se tait. Il est temps que tu partes, tu ne risquerais pas de perdre Jean, en tâattardant plus longtemps. Tu tâapprĂȘtes Ă pousser la porte de sortie, quand tu te retournes soudainement vers lâĂȘtre bien en chair Clint ! Clint, tâas des glaçons ? Passes mâen un petit sac sâil te plaĂźt ! » Impatiente, inquiĂšte, tu le presses sans le presser et tends la main vers lui. DĂ©pĂȘches-toi. Tu lâas, tu pars. De nouveau dehors, tu retrouves ton monde rassurant de noirceur et de calme. Le vent, vient caresser ton visage, et te susurre quâil faut sâĂ©loigner. Regarde ta tendre Ă©pave, cachĂ©e dans les tĂ©nĂšbres. Dâun pas prĂ©cipitĂ©, tu la rejoins, faisant un nĆud avec le sac en plastique, que tu lui tends Tiens, jâai pris ça aussi ... » Tu lâaides Ă le placer sur son visage et ne peux tâempĂȘcher de lâobserver, peinĂ©e Bon allez, tâes prĂȘt ? ça va ? » Ton sac sur lâĂ©paule, tu mets lâautre au service de Jean, te proposant comme bĂ©quille humaine pour le pĂąle dĂ©mon. Enfin, vous quittez cette rue, enfin, vous fuyez la crasse et les tĂ©moins. La grande faucheuse et le chevalier noir. Dans la ville endormie, grouillent des ombres noires. Tu les sens mouvoir, partout, dans les trĂ©fonds des Ă©gouts jusquâaux cheminĂ©es sur les toits. Câest une ville qui, faussement, sommeil. Tout comme toi. Et bien que tu devrais te rĂ©jouir de la situation, dont lâobjectif a nĂ©cessitĂ© une dĂ©marche radicale, mais Ă cĆur dĂ©sespĂ©rĂ©, mĂ©thodes dĂ©sespĂ©rĂ©es, tu nâarrives pas Ă trouver forme de soulagement. Tu sens quelque chose dans ton dos, devant, tu entends des frĂ©missements, tu distingues le bruit du vent et celui dâautrui. Instinct de traqueuse, qui pulse dans tes veines. Quelque chose se trame Jean ? T'entends pas ... » Les quatre fĂ©lins les auraient-ils attendus ? Ou bien sâagit-il dâune nouvelle menace ? Ou bien dâun simple animal ? Ou est-ce seulement ton esprit perturbĂ© qui se joue de toi ? DĂ©cidĂ©ment, il attire les problĂšmes comme tu attires la folie. Sans savoir si cela te fatigue ou bien tâexcite. PoupĂ©e de chiffon, qui meurt de soif et dont la raison, sâeffrite. c AMIANTE_________________Quand, dans le ciel d'amouroĂč mon Ăąme est ravie, Je presse sur mon coeur un fantĂŽme adorĂ©, Et que je cherche en vain des paroles de vie Pour l'embraser du feu dont je suis dĂ©vorĂ© !â Alfonse de Lamartineavatar lux aeternacode northern lights. Jean RaulneAu revoir, Ă jamaisMessages 6851CĂ©lĂ©britĂ© Christian BaleAlias Black FoxMĂ©tier officiel/officieux Market Analyst / BraqueurDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7+1Points de Marave 4Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Dim 17 Mar - 1519 Je suis Ă moitiĂ© dans lâautre monde, dĂ©jĂ . Depuis six ans, je navigue entre les rives. Au grĂ© des marĂ©es, portĂ© par lâivresse et par la rancĆur, guidĂ© par cet instinct de mort qui me pousse dans les bras dâune instabilitĂ© chronique, dâune remise en question permanente, et de pulsions contre lesquelles je ne lutte jamais vraiment, et jamais bien ce moment. Cet instant oĂč, lentement, les blessures rĂ©apparaissent en tĂȘte des choses que je ressentais. Ces Ă©gratignures, ces Ă©corchures, ce sang brĂ»lant sur ces plaies et dĂ©chirures si froides, ce moment oĂč lâadrĂ©naline reflue mais lâivresse, elle, toujours se renforce. Le sang qui sâĂ©coule de mon corps est viciĂ© et corrompu, et vĂ©hicule cette charge Ă©thylique qui me chamboule lâesprit et me renverse la raison, aussi facilement quâune tornade qui couche les arbres. Cette fille-lĂ , câest moi qui lâai sauvĂ©e. Mais je sais trĂšs bien que je ne lâai pas tant fait pour elle que pour la promesse quâil y avait derriĂšre mon intervention. Cette prise de risques, cette mise en avant de ma propre vulnĂ©rabilitĂ© dans une Ă©niĂšme confrontation sans queue ni tĂȘte en dehors de lâimportance viscĂ©rale et impĂ©tueuse de mon placement en zone de danger. Le monde tangue autour de moi. Encore et encore. Je manque de tomber et le vent frais mâhumidifie les yeux, en mĂȘme temps que la douleur et lâ mal, mais finalement pas tant Ă ces doigts blessĂ©s, Ă ces mains contusionnĂ©es ou Ă ce visage qui pris lui aussi de sales coups. Jâai mal au ventre. Jâai mal au cĆur. A chaque palpitation, câest comme si on me le tordait, quâon me lâessorait. Ses battements marquent une mesure Ă laquelle je me raccroche pour mâempĂȘcher de tomber, pour me concentrer. Je dĂ©gueule, mais ça ne mâaide quâun instant. Je cherche lâĂ©chappatoire dans la clope, pour me concentrer sur autre chose, dĂ©rivation extĂ©rieure de cette douleur interne que je nâexplique plus. La jeune femme que jâai tirĂ©e de lĂ dit quâelle comprend, mais je ne sais pas trop si câest vrai ou non. Et Ă vrai dire, dans cet Ă©tat-lĂ je ne ressentais aucune urgence Ă comprendre. Je prĂ©fĂšre encore aller chez elle, chez une inconnue, avant de prendre le risque de mâĂ©crouler dans la rue et de comater au milieu des ordures, dâattraper des saloperies. Ce ne serait sans doute pas pire que dormir dans une tranchĂ©e contaminĂ©e aux dĂ©chets chimiques quelque part en Chine, mais je nâen avais aucune envie. Elle nâhĂ©site pas vraiment, mais me propose dâaller chez elle. Pourquoi pas ; Tout plutĂŽt que chez moi. Ca va le faire. Elle me devait bien ça, et vue la sueur froide qui me trempait le front, il ne fallait pas tarder si on ne voulait pas que je mâeffondre pour de bon. Je dois pourtant me prĂ©parer Ă nouveau Ă me battre. Ils sont lĂ , dĂ©jĂ . Je ne sais pas comment je vais pouvoir mâen sortir, mais lâinstinct reprend dessus et la bile qui sâagite dans mon bide comme dans une tempĂȘte en haute mer ne mâempĂȘche pas de me concentrer. Maintenant, je vais cogner pour faire vraiment mal. Plus question de sâamuser, si on en arrive lĂ . Pourtant, on me vole ce surplus orchestrĂ© par une destinĂ©e merdique ; un type arrive et chasse tout le monde en brandissant un fusil de chasse. DĂ©risoire, mais Ă cette distance, de quoi vous plomber salement. Tout sâenchaĂźne rapidement. La jeune femme repart avec le type, le barman, elle me dit quâelle doit chercher ses affaires. Je comprends, mais je hoche la tĂȘte, le cĆur au bord des lĂšvres. Pourquoi cette foute planĂšte change sans arrĂȘt de sens ? Je ne comprenais rien Ă mon existence dâordinaire, et câĂ©tait encore pire ce soir. Je dĂ©gueule encore, quand elle est Ă lâintĂ©rieur. Le vent froid me fait frissonner, et jâessuie la bile au coin de mes lĂšvres avec un mouchoir piochĂ© dans ma poche, que je jette par terre. Encore une cigarette de foute. Je plisse les yeux alors que je manque de tomber en avant, et pousse un juron. La fille revient. Avec des glaçons. Merci. Jâai la gorge si sĂšche putain, je pourrais boire un ocĂ©an et mây noyer⊠Je me jetterais volontiers dedans. Je hoche la tĂȘte quand elle me demande si ça va. Jâai connu pire. Eclats dâobus et quelques blessures par balles, des flammes sur le flanc, ce genre de merde. Rien nâĂ©tait pire quâune brĂ»lure chimique, et lĂ , lâalcool me faisait passer au travers de lâessentiel des sensations, mĂȘme si elles sâimprimaient plus fort en moi Ă mesure que les minutes passaient. Je lâutilise comme soutien. Elle est plus petite, plus menue. Mais elle est solide. Lâinstinct me dit sportive. Je suis plus large et plus fort. Comme toujours cet instinct qui ne me lĂąche pas, qui me souffle que ce corps nâest pas sans danger, si elle devait vouloir ma mort. Je suis trop en vrac pour penser que ce corps peut ĂȘtre dĂ©sirable, et dois me concentrer sur chacun de mes pas pour ne pas trĂ©bucher. Mais la voilĂ qui se fige. Tourne la tĂȘte. Moi aussi, je lâai senti. Mais un instant plus tard. On nâallait pas laisser partir ce joli petit cul avec quelquâun qui a ta gueule, enculĂ©. Tu vas partager, pas vrai ? Avec mes potes, on a de quoi lâamuser toute la nuit, sale poivrot. Je le dĂ©taille de la tĂȘte au pied, le chef de groupe. Et me rapproche en lĂąchant Nim. JâespĂšre quâelle aura la prĂ©sence dâesprit de se tirer de là ⊠Je mâarrĂȘte devant lui, le jauge du regard. Les autres mâentourent. Câest peut ĂȘtre comme ça que tout doit finir, rond comme une queue de pelle et lâimpression quâun batteur sâen donne Ă cĆur joie entre mes deux oreilles, avec ce palpitant qui rate quelques battements mais qui sonne la charge. Si tu veux tâoccuper dâelle, faudra dâabord me passer dessus, pine dâhuĂźtre. Mature, la rĂ©partie. Et on me prend au mot⊠Mais deux types avec de puissantes lampes Ă©clairent la ruelle. Des flics. Merde, jâĂ©tais sur le point de buter des mecs ou de me faire planter alors que pour une fois, la marĂ©chaussĂ©e prouve quâelle existe. Les mecs prennent la fuite. Les flics leur courent aprĂšs. Lâun dâeux, arrivĂ© aprĂšs, nous demande si ça va. Je rĂ©ponds, sourire jusquâaux oreilles. Ca va aller, officier, jâai trouvĂ© mon infirmiĂšre personnelle. Je mâappuie encore un peu plus sur la jeune femme. Je ne me sens plus vraiment lĂ . Ma tĂȘte dodeline, comme un camĂ© en pleine descente. Jâai encore envie de boire en plus, putain. Nim, tu devrais rentrer chez toi. Je vais me dĂ©merder. Ca va mieux. Je suis juste fatiguĂ©. Je dois dormir. Ce soir, tâas grave dĂ©connĂ©. Cet endroit est un vrai coupe-gorge. Les filles comme toi, il leur arrive que des emmerdes dans ce genre de coin. Rentre chez toi. Et achĂšte un tazer. _________________ Oh, can't anybody see,We've got a war to fight,Never found our way,Regardless of what they can it feel, this wrong,From this moment,How can it feel, this In the morning light,I feel, No more can I say,Frozen to myself. NimhoĂ« MatveyevMessages 455CĂ©lĂ©britĂ© natalie officiel/officieux photographe - reporter / infiltrĂ©e russeDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7Points de Marave 0Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Mar 19 Mar - 2044 TENDS MOI LA MAIN, QUE JE BOUFFE TES DOIGTS Jâai connu pire. » ça tu en es persuadĂ©e. Ăvidemment, quâil a connu pire, câest une certitude. Mais toi, tu veux savoir ce quâest, ce pire », tu veux savoir ce que ce corps a bien pu endurer et pendant combien de temps ? A quelle bataille, Ă quelle affaire, peut-ĂȘtre mĂȘme Ă quelle guerre, ce corps a-t-il participĂ© ? Les questions brouillent davantage ton esprit perturbĂ©, tu le laisses rĂ©inventer la vie de Jean, mais lâignorance tâenlace douloureusement, comment le faire cracher ? Il sâappuie finalement sur ton corps, cessant tes interrogations encombrantes. Le doute ne serait-il pas loin, Nim ? Jamais. Tu ne doutes jamais. AssurĂ©e. Tu es assurĂ©e. Il est temps de quitter cet endroit. Elle est lourde la bĂȘte, est-ce le poids de sa culpabilitĂ© ? Tu en as dĂ©jĂ saignĂ© de la mĂȘme espĂšce, mais câest loin dâĂȘtre une tĂąche aisĂ©e. Et lui, il en a Ă revendre. Tu le sais, il tâĂ©craserait facilement au moindre conflit, comme dâautres auparavant. Mais, cela ne tâa jamais arrĂȘtĂ©. Cela ne tâa jamais empĂȘchĂ© dâaller au bout, de toujours creuser, jusquâĂ rencontrer la mort. Et bien quâelle ne vienne que pour tes clients, elle reste Ă tes cĂŽtĂ©s, tu la sens prĂšs de toi, elle tâattend. Tu ne la crains pas, tu la fais patienter, car ce nâest pas le moment encore. Pas encore. Pour lâinstant il est Ă toi, toi bĂȘte sauvage qui ne sait pas oĂč elle va. Tu le guides jusquâĂ ton terrier, sans savoir ce quâil sây passera. Tu as cessĂ© dâĂȘtre rationnelle, tu as cessĂ© dâĂ©couter la morale, pour ne prĂȘter lâoreille quâĂ la folie. Tes rĂ©actions sont engendrĂ©es par tes pulsions, il nây a que pour elles que bat ton cĆur dĂ©truit. Jean ? T'entends pas ... » Lâattente nâest pas longue, avant de voir confirmer vos intuitions. Tu tournes un visage craintif vers la triste crĂ©ature, alors que la voix rieuse du rĂŽdeur perce Ă nouveau la nuit On nâallait pas laisser partir ce joli petit cul avec quelquâun qui a ta gueule, enculĂ©. Tu vas partager, pas vrai ? Avec mes potes, on a de quoi lâamuser toute la nuit, sale poivrot. » Tu serres les dents. Comment ose-t-il parler de toi, ainsi ? Tu nâes Ă ses yeux quâun objet Ă qui on ne sâadresse pas, Ă qui on ne demande pas son avis, et qui doit juste, faire ce quâon lui demande. Nâest-ce pourtant pas ce que tu es dĂ©jĂ ? Objet dĂ©solent de Liev ? Non. Chasses ces idĂ©es. Pourriture. Ils te rĂ©pugnent, quel manque de vision, dâouverture, de crĂ©ativitĂ©. Vraiment, quel manque dâambition. VoilĂ toute la bassesse de lâĂąme humaine ? Se contentant de petites crasses sans impact ? Ridicule. Sur un point, il a nĂ©anmoins raison, avec eux, tu aurais eu de quoi tâamuser toute la nuit, mais sĂ»rement pas comme il lâentend. A moins que sâĂ©coulent de rire, des larmes de te quitte pour sâapprocher du petit groupe, qui tâexclut de la confrontation en encerclant le chevalier fou. Tu recules de quelques pas, fixant pensive ton brun si, courageux. Cherche-t-il Ă te dĂ©fendre ou Ă expier ? Tu peines Ă le cerner, tu peines Ă cerner ses motivations. Pourquoi secourir une jeune femme dans la rue, quand il aurait les capacitĂ©s dâen tuer cinq ? Parce que tu nâes pas lâennemi » ? Parce quâaujourdâhui, tu es une civile innocente, inoffensive et faible ? Ou bien parce quâaujourdâhui, comme depuis toujours, rien nâest gratuit dans ce monde, et quâil faut toujours rendre. On tend la main Ă quelquâun pour mieux le dĂ©pouiller. Quoiquâil en soit, maintenant, tu en dois une Ă Jean, comme prĂ©vu. Tu ne sais pas si cela sera concluant, tu tâen fiches, puisque ça sera divertissant. Furtif sourire amusĂ© lorsque la menace tombe Si tu veux tâoccuper dâelle, faudra dâabord me passer dessus, pine dâhuĂźtre. » Il est fougueux comme tu es sauvage. Lâest-il autant sobre ? Tu lâespĂšres, tu aimes cette impĂ©tuositĂ©. Alors comment va-t-elle le sortir de cette situation ? Tes prunelles brillent de curiositĂ© et dâenvie, lorsquâelles se retrouvent Ă©blouies par des faisceaux grimaces, main devant le visage, qui est-ce encore ? Les quatre louveteaux partent la queue entre les jambes. CrĂ©tins. Tu devines bientĂŽt les uniformes. La police. Jamais lĂ quand il faut. Tu ravales un soupir dâagacement et jettes un rapide coup dâĆil vers Jean, auprĂšs duquel tu reviens. Lâun des hĂ©ros de la loi arrive prĂšs de la carcasse souriante, imbibĂ©e dâalcool, qui sâappuie de nouveau sur la poupĂ©e de cire, que tu es. Ca va aller, officier, jâai trouvĂ© mon infirmiĂšre personnelle. » Il sâaffaisse de plus en plus, sa tĂȘte ne tient plus vraiment sur le haut de son corps. Il faut partir maintenant, rentrer. Pas de derniĂšre valse, toute la ville vous rejette, il est temps de fuir. Tu le maintiens, un sourire sâĂ©tirant sur tes lĂšvres sanguines Câest bon, je mâen occupe, merci beaucoup dâĂȘtre intervenu. » Mais il ne part pas de suite, quelque chose le chiffonne. Tu imagines ses pensĂ©es qui sont ces deux-lĂ couverts de sang ? Tu lui accordes le doute, tu attends quâil se dĂ©cide, nâest-ce pas suspect, inspecteur ? Fixes. PoupĂ©e glacĂ©e au sourire dâange Vous ĂȘtes sĂ»re ? Vous le connaissez au moins ? » Pas de flic. Tu acquiesces, bienveillante, dans un souffle lassĂ© mais poli. Il doute trop, pour vous embĂȘter plus longtemps, alors vous vous Ă©loignez dans un adieu silencieux. Tu perds Jean. Il nâest plus vraiment lĂ , son regard se fait vide et sa voix, lointaine. Sâil sâĂ©croule, tu auras beaucoup de mal Ă le traĂźner jusque chez toi. Faisable, mais pĂ©nible. Il doit tenir encore. TâarrĂȘtant plus loin, vous vous retrouvez de nouveau dans le calme de rues dĂ©sertiques. Tu inspires cet air bouffĂ© par la haine et le dĂ©sespoir. Faisant mine de chercher ton chemin, tu guettes le bruit, tu ne peux te permettre de croiser qui que ce soit. Nim, tu devrais rentrer chez toi. Je vais me dĂ©merder. Ca va mieux. Je suis juste fatiguĂ©. Je dois dormir. Ce soir, tâas grave dĂ©connĂ©. Cet endroit est un vrai coupe-gorge. Les filles comme toi, il leur arrive que des emmerdes dans ce genre de coin. Rentre chez toi. Et achĂšte un tazer. » Les filles comme toi ? Les filles comme toi, auraient dĂ©jĂ privĂ© ces louveteaux de leurs parties intimes, pour les nourrir Ă tour de rĂŽle ; si les filles comme toi, avaient le droit de vivre. Malheureusement, il nâen est rien, tu nâes pas faite pour vivre, alors les filles comme toi, nâexistent pas. ArrĂȘtes, ça va pas mieux du tout. » Tu lâexamines rapidement, regardant sous le sac de glaçons ce que donne son visage, grimace Tu as raison, tu as besoin de dormir, comme tu as besoin dâĂȘtre soignĂ©. Câest pourquoi je tâamĂšne chez moi. Je ne te laisserais pas agonisant dans la rue, aprĂšs ce que tu as fait pour moi, câest hors de question, j'peux pas te laisser » Ferme, il faut quâil te suive, de toute façon, il nâa pas le choix. Tu lâencourages et vous traversez la rue, tu le maintiens toujours comme tu peux. TâarrĂȘtant plus loin Ă nouveau, pour respirer, vous y ĂȘtes presque. Regarde-toi, regardes-le. Dans quel Ă©tat ĂȘtes-vous ? Tu lĂšves les yeux au ciel, cherchant lâair frais. Ce quâil ne faut pas faire pour ramener quelquâun chez soi. JusquâoĂč iras-tu avec lui ? Cette mission nâa aucun sens, pour toi. Mais tu apprĂ©cies toujours autant, cette irrationalitĂ©. Elle te rĂ©conforte. Elle rend irrĂ©elle, la situation, la vie, le monde. Tu te sens plus libre dans le non-sens. Et vous voilĂ , deux corps abimĂ©s, dont les lignes de la destinĂ©e, finissent par se croiser. Tu te demandes dĂ©jĂ , si elles sâen renforceront ou sâen effriteront. Ton esprit divague Câest vrai, jâai merdĂ© ... et câest toi qui as payĂ©, je suis dĂ©solĂ©e ... » Posant sur lui, un regard emplit d'une reconnaissance faussĂ©e, tu le soulĂšves pour repartir et souffles avec plus de lĂ©gĂšretĂ© Câest promis, jâachĂšterais un tazer. » Un sourire discret, se dessine sur ton visage. Il est drĂŽle le monstre arrivez devant ton immeuble aux allures fantĂŽmes, quâon devine charmantes Ă une autre Ă©poque. Il faut encore monter les quatre Ă©tages, Ă©tant au dernier, sans ascenseur. ĂpuisĂ©e, vous passez la porte dâentrĂ©e du bĂątiment et tu dĂ©poses dĂ©licatement Jean sur un banc du petit hall aux carrelages bleu et blanc. Tu souffles un moment, recouvertes du sang de ton ĂȘtre suintant Ca va ? » Tu finis par tâasseoir sur le mĂȘme banc, fixant les boĂźtes aux lettres de mĂ©tal en face. Tu y es presque. Et il sera chez toi. Presque. Un dernier petit effort, et aprĂšs, tu improviseras. Tu auras fait beaucoup pour lâavoir celui-lĂ , tu espĂšres pouvoir tâamuser avec lui avant de le voir partir. Aucune Ă©claboussure. Câest la rĂšgle. Aucune Ă©claboussure On y est presque, il faut monter tout lĂ -haut et câest bon. » Ton doigt fin pointe les hauteurs, lâescalier en colimaçon dĂ©voile le toit de verre au sommet, laissant passer la faible lueur de la lune qui Ă©claire ton chemin. Un dernier souffle et, de nouveau sur tes pieds, tu te penches vers ton tendre cadavre, il est temps dâen finir Allons-y ».c AMIANTE_________________Quand, dans le ciel d'amouroĂč mon Ăąme est ravie, Je presse sur mon coeur un fantĂŽme adorĂ©, Et que je cherche en vain des paroles de vie Pour l'embraser du feu dont je suis dĂ©vorĂ© !â Alfonse de Lamartineavatar lux aeternacode northern lights. Jean RaulneAu revoir, Ă jamaisMessages 6851CĂ©lĂ©britĂ© Christian BaleAlias Black FoxMĂ©tier officiel/officieux Market Analyst / BraqueurDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7+1Points de Marave 4Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Mer 20 Mar - 1333 Tout se passe comme dans un rĂȘve, Ă distance de moi. Comme si je nâĂ©tais plus acteur, mais simple tĂ©moin de ce quâil se passait. Jâaimais ce sentiment de perdition. Ce sentiment dâabandon total, oĂč vous ĂȘtes enfin convaincu que peu importe ce quâil pourrait se passer autour de vous, ça ne vous toucherait pas vraiment. Je me plais dans cette idĂ©e de lâabsolu qui me dissout, dans cette implication au niveau zĂ©ro. Je rĂ©agis, je nâagis plus. A cet instant prĂ©cis, plus personne ne compte sur moi. Ni ma femme qui attendait toujours que je rentre de la guerre, ni mes filles qui ne voulaient que ma prĂ©sence, pleine et entiĂšre, sans plus jamais partir. Et certainement pas mes FantĂŽmes, qui devaient sâadonner Ă leurs propres vices. Je savais trĂšs bien ce qui les taraudait, tous autant quâils Ă©taient. John et les femmes, quâil aimait brusquer Ă un point quâaucune morale ne saurait lui donner crĂ©dit. Katâ, fidĂšle sergent, qui ne pouvait pas sâempĂȘcher sans arrĂȘt de sâopposer aux plus forts, aux plus dangereux. A tous les autres, Wilson qui se perdait dans la violence de sa dĂ©pravation, au meilleur des FantĂŽmes qui avait besoin de rougir sa lame Ă intervalles rĂ©guliers. Besoin que je ne pouvais que comprendre, aprĂšs les avoir tous utilisĂ©s jusquâĂ la corde raide pendant la guerre, jetant mes soldats sur lâennemi comme autant de monstres sur leur quatre heures. Tous avaient Ă©tĂ© utiles. Plus aucun ne lâĂ©tait, aujourdâhui. Titubant Ă demi, je regardais un moment mes mains. Si dures. Si calleuses. Combien de cous avaient-elles tordu ? Ceux de ces hommes aussi, lĂ -bas ? Cela faisait longtemps que je nâavais plus serrĂ© jusquâĂ faire craquer les cartilages, jusquâĂ broyer la trachĂ©e et faire sâĂ©touffer un type dans son propre sang, ce aglargl » si caractĂ©ristique et si rĂ©jouissant qui annonce la mort de lâopposant, avec tout le panel dâĂ©motions que lâon capte dans son dernier regard, blanc des yeux rougis et pupilles presque totalement dilatĂ©es comme chez un chat. Mais non, lâoccasion se perd dans lâarrivĂ©e dâun flic. La pulsion de mort repart aussi vite quâelle est venue, oubliĂ©e dans le roulis de mon corps soumis Ă lâalĂ©atoire de la contamination de mon sang par tout le whisky qui lâimprĂšgne tant quâil en vient Ă le possĂ©der, Ă le dĂ©finir. Je me demande si je ne devrais pas Ă©touffer ce dĂ©sir en mĂȘme temps que le cou de la brunette, si belle et si gentille. Non. Ce serait trop facile. Tu as un code de tueur, Jean, qui nâa rien Ă voir avec lâhonneur, mais la nĂ©cessitĂ© doit toujours faire loi. Elle nâa rien fait. Elle ne te menace pas. Et rien ne pas plus dans cet esprit malade qui se parle Ă lui-mĂȘme. Nim mâĂ©vite dâavoir Ă tuer le flic. Merci, Nim. Je me fiche de ce connard en uniforme mais si je suis totalement en vrac je comprends encore que ça serait vraiment, vraiment une mauvaise idĂ©e. On passe. Encore. Plus câest gros, plus ça passe, comme les explosions nuclĂ©aires passĂ©es pour des accidents alors quâon se battait au sol contre des connasses armĂ©es dâĂ©pĂ©es et pourvues dâune force surhumaine. Je fronce les sourcils. Quelque chose cloche, mais quoi ? Tâas raison, ça va pas mieux, mais bon. Mon regard accroche le sien, mĂȘme si jâai du mal Ă ne pas me laisser dĂ©concentrer Tu ne devrais pas ramener des inconnus avec une sale gueule chez toi. Les filles comme toi, câest des aimants Ă emmerdes. Tu devrais ĂȘtre plus prudente. Auto-trollage puissance maximum. Je me retourne vers elle, paupiĂšres basses et lourdes, mais sourire rĂ©joui. Je tâaurais bien dit que je pouvais tâapprendre Ă viser, mais si tu te loupes et que tâen Ă©borgne un ou que tu lui grilles les couilles, franchement, câest plus rigolo pour ce genre de fils de pute. Dis donc, ça mâallait bien dâinsulter des pseudos racailles dans la nuit dâEuropolis alors que votre serviteur alignait quinze ans plus tĂŽt des gosses nigĂ©riens dans la cour du PC pour les exĂ©cuter un Ă un, entre autres joyeusetĂ©s. On arrive enfin Ă destination. HonnĂȘtement, ça pourrait faire un an comme mille que je marche que ça ne mâimpactera ni plus ni moins. Elle a lâair fatiguĂ©, et il y a mon sang sur elle. Jâai pissĂ© le sang pour des blessures superficielle, et je dois avoir la gueule du mĂ©chant des goonies. Mais quâimporte. Je me relĂšve pĂ©niblement, en faisant la grimace. Câest plus ma main bien entaillĂ©e qui mâemmerde. Je me rapproche, fatiguĂ©, au bout de mes nerfs. Jâessaie dâeffacer de mon sang qui a goĂ»tĂ© sur son visage avec mon pouce, mais je nâarrive quâĂ Ă©taler lâhĂ©moglobine dĂ©jĂ Ă demi-sĂšche. DĂ©solĂ©, putain, jâen ai mis partout. TâinquiĂšte. Jâai pas lâair comme ça peut ĂȘtre, mais je suis pas malade. Enfin pas au sens figurĂ©. Je ris pour moi-mĂȘme, avant de monter avec elle, mâappuyant sur elle. Plus je grimpais, et plus je me rendais compte que câĂ©tait loin, dur, et surtout, bizarre. Cette grande ouverture sur la lumiĂšre de la lune. Câest beau, ici. Ca me rappelle le laboratoire du Docteur Jekyll, dans un des films. On entrait, finalement, et je mâengouffrais dans son couloir. Me dĂ©barrassais de mon cuir en grimaçant. Jâai besoin dâeau. Il faut que je me rĂ©hydrate. AprĂšs si tu as du whisky, pour la douleurâŠ. _________________ Oh, can't anybody see,We've got a war to fight,Never found our way,Regardless of what they can it feel, this wrong,From this moment,How can it feel, this In the morning light,I feel, No more can I say,Frozen to myself. NimhoĂ« MatveyevMessages 455CĂ©lĂ©britĂ© natalie officiel/officieux photographe - reporter / infiltrĂ©e russeDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7Points de Marave 0Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Jeu 21 Mar - 131 TENDS MOI LA MAIN, QUE JE BOUFFE TES DOIGTSNe jamais sâarrĂȘter, toujours avancer. Si lâenvie te prenais de vouloir interrompre, rappelles-toi quâen cessant, tu mourras. Câest courir ou mourir. Câest la vie qui tourne les rouages de nos existences, nous ne sommes que les pantins dâun destin destructeur, en perpĂ©tuel recommencement, mais Ă©ternellement dĂ©vastateur. EnchaĂźnĂ©s aux idĂ©aux, enchaĂźnĂ©s aux espoirs, au passĂ©, aux traditions, aux dĂ©sirs, vous ĂȘtes condamnĂ© Ă errer jusquâĂ ce quâun autre vous remplace. Ainsi passe le temps. La seule unitĂ© de mesure, la seule preuve de votre passage, la seule preuve de votre finalitĂ©. Tu regardes Jean, lui aussi il est marquĂ© par le temps, lui aussi, il a dĂ©jĂ laissĂ© des preuves de son passage, comme les tiennes, dans les tombes du monde. Tu le laisses arrimer son regard Ă tes prunelles. Arrive-t-il Ă lire ce quâelles rĂ©servent secrĂštement ? Peut-il apercevoir le nĂ©ant de ta conscience et la froideur de ton cĆur ? Peut-il sentir, la pourriture de ton Ăąme dĂ©composĂ©e ? Peut-il comprendre la perversitĂ© qui contamine ton existence entiĂšre ? Il ne peut pas. Il ne se voit pas lui-mĂȘme, comme tu ne peux te voir. Comment comprendre les autres lorsque tout en toi nâest que chaos ? Tu ne devrais pas ramener des inconnus avec une sale gueule chez toi. Les filles comme toi, câest des aimants Ă emmerdes. Tu devrais ĂȘtre plus prudente. » Mais tu nâes pas un inconnu, Jean, bien que toute lâhistoire soit loin dâĂȘtre complĂšte. Tu le connais mieux quâil ne te connait, mais il le dĂ©couvrira bientĂŽt. Jouer la comĂ©die a toujours Ă©tĂ© ton fort, mais seulement pour quelques scĂšnes. Jouer la piĂšce entiĂšre, te paraĂźt plus difficile Ă tenir. Tu as beau promettre la perfection, tu aimes lâimprovisation. Câest ton dĂ©faut. Et puis, comment faire semblant de vivre une vie banale, lorsquâon nây connaĂźt rien ? Tu as tout appris. Tout, tout ce que tu pouvais apprendre, tu lâas appris. Pour lui, pour toi. Tu as ingurgitĂ©, ingurgitĂ© et ingurgitĂ© des informations Ă en vomir. Tu sais le monde, tu sais les gens, tu sais le mĂ©pris que tâinspires chacun dâeux. Et pourtant, ici, au milieu de cet infernal abysse, tu te sens emporter par quelque chose de plus fort. Tu te sens glisser, attirĂ©e par lâinconnu et tu te raccroches vainement aux chaĂźnes de Liev. Car si tu le lĂąches, lui, tu sais ce qui tâattendra. Si tu dĂ©vies de la seule chose, qui te maintiens, tu sombreras. Tâas raison, je ne devrais pas ramener dâinconnus chez moi ... Ce qui nâarrive jamais dâailleurs, mais ... Câest Ă cause de moi que tu as cette sale gueule alors, je peux faire ça, pour toi. » Rapide sourire gĂȘnĂ©, tu dĂ©tournes le regard, pour fixer la rue vide. Et oui, Jean, tu es un vrai nid Ă emmerdes. Vous repartez, lui promettant dâacheter un tazer, tu ris doucement sur sa proposition Je tâaurais bien dit que je pouvais tâapprendre Ă viser, mais si tu te loupes et que tâen Ă©borgne un ou que tu lui grilles les couilles, franchement, câest plus rigolo pour ce genre de fils de pute. » Tu apprĂ©cies ses pensĂ©es, si seulement il pouvait apprĂ©cier les tiennes. Vous vous amuseriez tellement, tu aurais enfin un compagnon de jeu Ă la hauteur de tes envies. Mais tu serais déçue, il nâest peut-ĂȘtre pas comme toi, et vos motivations divergeraient sans aucun doute. VoilĂ , tu es dĂ©jĂ déçue. Pauvre poupĂ©e chiffonnĂ©e Ăa aurait pu ĂȘtre utile, cette nuit. » Tendre reprends ton souffle dans ce hall silencieux, la route Ă©tait longue, mais elle aboutit bientĂŽt. Le plus dur reste nĂ©anmoins Ă faire. Tu fixes le trou perçant le bĂątiment, dĂ©voilant le ciel dĂ©couvert. Tu te laisses imprĂ©gner de la force endormie de la lune. Respires. Tu sens quâil se relĂšve, tes yeux se posent alors sur lui. Dissimulant ta mĂ©fiance, tu le laisses venir Ă toi. Que sais-tu de ce quâil a compris ? Que sais-tu de ce quâil sait ? Mais ce nâest pas le moment de douter, Nim. Car toi, tu ne doutes jamais, rappelles-toi. Quâimporte au final ce quâil advient. Tu veux juste jouer, avec cet ĂȘtre disloquĂ©. Il tente finalement dâessuyer le sang sur ta joue, maladroitement ; tu ne bouges pas. Tu trouves ce contact Ă©trange. Inhabituel. Tu ne comprends pas, cette intention. Comment peut-il renfermer quelque chose dâaussi haineux et quelque chose Ă la limite du dĂ©licat, dans le mĂȘme corps ? La seule dĂ©licatesse que tu connaisses, toi, câest la caresse de la lame DĂ©solĂ©, putain, jâen ai mis partout. TâinquiĂšte. Jâai pas lâair comme ça peut ĂȘtre, mais je suis pas malade. » Sourire. TâinquiĂštes, jâte crois. »Tu prends sa main pour la guider jusquâĂ ton Ă©paule, tes yeux rieurs lâinvitent Ă prendre appui pour entamer lâascension des escaliers Allons-y. » De toute la patience et la douceur dont tu es capable, marches aprĂšs marches, tu lâaides Ă grimper. BaignĂ©s par la blancheur du satellite naturel, tu vois deux rescapĂ©s dâune nuit sans fin, tentant pĂ©niblement dâĂ©chapper aux enfers qui les poursuivent. Câest beau, ici. Ăa me rappelle le laboratoire du Docteur Jekyll, dans un des films. » Tes charmantes lĂšvres sâentrouvrent en un nouveau sourire Nâest-ce pas ? Jâaime beaucoup la lumiĂšre ici. Mais ne tâen fais pas, il nây a pas de laboratoire sordide lĂ -haut. » Rire Ă©touffĂ© par lâeffort. Câest pourtant bien un laboratoire que tu tiens lĂ -haut, tu y Ă©tudies les hommes, les corps, les secrets. Les photos sont tes ustensiles et les fenĂȘtres, tes lunettes. Devant la porte dâentrĂ©e, tu cherches les clĂ©s au fond de ton sac, un sac aussi mensonger que toute cette mise en scĂšne. La porte sâouvre, tu tâengouffres Ă lâintĂ©rieur, Jean Ă tes cĂŽtĂ©s. Tu le laisses avancer, claquant la porte derriĂšre toi, sans la fermer Ă clĂ©. Lâaidant Ă enlever sa veste poisseuse, tu le guides ensuite jusquâau large canapĂ© de cuir vieilli, dĂ©gageant les couvertures, plaids et coussins pour lui faire une place Jâai besoin dâeau. Il faut que je me rĂ©hydrate. AprĂšs si tu as du whisky, pour la douleur⊠» Tu te dĂ©barrasses Ă ton tour de ta veste en jean, que tu laisses choir sur un fauteuil anthracite Ăa marche, je vais te trouver ça. » Tu te diriges rapidement jusquâĂ la cuisine, te faufilant derriĂšre le comptoir. Tu laisses une carafe en verre se remplir de lâeau du robinet, tandis que tu tâempares de deux verres. Fouinant dans les placards, tu recherches une bouteille dâeau-de-vie que tu finis par dĂ©nicher. Dans la hĂąte, tu emportes le tout auprĂšs de ton chevalier noir. Remplissant son verre dâeau, que tu lui donnes, tu lui prĂ©sentes ton remĂšde contre la douleur de la nature DĂ©solĂ©, je nâai pas de whisky, je nâai trouvĂ© que du rhum, jâespĂšre que ça tâiras ? » Tu poses la bouteille prĂšs de lui, Ă porter de main. Il en a dĂ©jĂ bien assez dans le sang, mais bois, bois Jean. Abreuves-toi. Je vais trouver quelque chose pour ta main et ton visage, je reviens. » Tu cours jusquâĂ ta chambre aux parois vitrĂ©es et tâengouffres dans la salle de bain, il ne peut plus te voir dĂ©sormais. Posant tes mains de part et dâautre du lavabo, tu souffles deux secondes. Profitant de cette pause, tu te ressources. PenchĂ©e au-dessus du gouffre, tu dois te retrouver. Il est lĂ maintenant. Que vas-tu faire, Nim ? Que vas-tu faire ? Ta piste la plus prometteuse est lĂ . Que vas-tu faire ? Faisant face au miroir, Ă ton reflet, tu plonges dans les eaux troubles qui luisent dans tes yeux clairs, rĂ©jouie de lâobscuritĂ© dans laquelle tu disparais., tu souris. Prestement, tu prends la trousse de soin basique dâun intĂ©rieur typique, ta vraie trousse de toilette Ă©tant cachĂ©e ailleurs. Quelques serviettes de bains, une bassine remplie dâeau et tu tâempresses de retrouver ton balafrĂ© Je ne sais pas si ça va suffire ... » Accroupis aux pieds du canapĂ©, tu te sers de lâeau, que tu siffles avant de pousser les magazines, les bouquins et les photos Ă©parpillĂ©es sur la table basse. Vidant la trousse, tu tentes de ressortir lâutile de lâinutile, indĂ©cise Tu m'excuseras d'avance, je ne suis pas une trĂšs bonne infirmiĂšre ... » Rire nerveux, tu finis par prendre une serviette que tu trempes dans lâeau, tu tends ta main libre vers Jean, demandant la permission de prendre la sienne On va commencer, par ça, je peux ? »c AMIANTE_________________Quand, dans le ciel d'amouroĂč mon Ăąme est ravie, Je presse sur mon coeur un fantĂŽme adorĂ©, Et que je cherche en vain des paroles de vie Pour l'embraser du feu dont je suis dĂ©vorĂ© !â Alfonse de Lamartineavatar lux aeternacode northern lights.DerniĂšre Ă©dition par NimhoĂ« Matveyev le Dim 24 Mar - 2049, Ă©ditĂ© 1 fois Jean RaulneAu revoir, Ă jamaisMessages 6851CĂ©lĂ©britĂ© Christian BaleAlias Black FoxMĂ©tier officiel/officieux Market Analyst / BraqueurDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7+1Points de Marave 4Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Jeu 21 Mar - 1331 Je ricane dâun air un peu absurde, un peu fou, quand la jeune brunette me dit que jâai une sale gueule et que câest Ă cause dâelle. Par rĂ©flexe, je me palpe la peau du visage et je me retrouve Ă sentir la chair Ă lâair libre sur le coin de mes lĂšvres, Ă frĂŽler ces Ă©gratignures sur mes pommettes, ces entailles proches de lâarcade⊠Et du sang Ă demi sĂ©chĂ©, en train de prendre une consistance dâun coup plus solide. Les boursouflures se mettent Ă pousser sur mon visage, surtout sur la pommette ; lâos nâest sans doute pas abĂźmĂ©, dâexpĂ©rience, mais la chair a Ă©tĂ© Ă©crasĂ©e contre et durcit sous lâafflux de sang, de lâhĂ©matome qui sây forme en gonflant la chair. Câest douloureux, mais je ne sens la souffrance quâĂ distance, comme si elle nâarrivait que filtrĂ©e par lâalcool jusque dans mon cerveau. CâĂ©tait sans doute le cas, et je ne peux convenir que dâun sourire en coin quâelle avait raison, aprĂšs tout. Ouais, tu peux AU MOINS faire ça oui. Merde alors, je pourrais plus jamais me faire ramener par des inconnues saines dâesprit, maintenant, avec cette gueule de travers. De toute façon, Ă qui cela importait ? Je portais lâalliance, toujours, mais ça nâempĂȘchait pas que Jenna et moi avions un lourd passif, lâun comme lâautre, tant nous nous Ă©tions leurrĂ©s lâun lâautre entre efforts, faux espoirs, mensonges et dĂ©termination jusquâĂ nous dĂ©truire par les mots, par les gestes et par les larmes. Il ne restait rien de ma vie, rien de mon mariage, rien de ma famille. Mon existence Ă©tait vitrifiĂ©e, comme ces versants norvĂ©giens aprĂšs une dĂ©tonation nuclĂ©aire Ă laquelle jâavais contribuĂ©. Lien de cause Ă effets, sans doute, mĂȘme si on mâavait dĂ©jĂ dit longtemps en arriĂšre que la mort et la destruction ne pouvaient que mâemboiter le pas, ou me suivre dans mon sillage sitĂŽt que je prenais le large. Nous plaisantons sur la prĂ©cision du tir avec un tazer. Je me remĂ©more la Lybie et lâapprentissage de lâOncle GĂ©gĂšne, de ces fils Ă©lectriques branchĂ©s sur les extrĂȘmitĂ©s charnues dâun corps qui se crispe, se tend, se conchie, alors que les dĂ©charges ne servent mĂȘme plus vraiment Ă le faire parler, mais simplement Ă le punir pour ses propres pĂ©chĂ©s. Exactions qui se surajoutent Ă dâautres, combien dâactes indicibles avions nous commis, sourires aux lĂšvres et clopes au bec. Certains lâavaient mal vĂ©cu. Beaucoup de suicides. Dâauto-mutilations. Pas de pitiĂ© pour les perdants, lâUnion a besoin de viande fraĂźche pour le broyeur, et ces mecs Ă©taient trop dangereux pour les autres, plus encore que pour eux-mĂȘmes, pour quâon accepte de les relĂącher. Zonzon militaire de haute sĂ©curitĂ© pour tout le monde, et zou. Je conclue, sourire en coin. Ca pourrait ĂȘtre encore utile, demain. La jeune femme semble se raidir imperceptiblement quand je la touche, et je referme bien vite les doigts sur sa main quand elle vient la guider sur son Ă©paule pour mâaider Ă monter. Limite et interdit franchi ? Je ne sais pas. Elle nâa pas lâair forcĂ©ment super distante, vu tout ce quâelle a subi de moi depuis le dĂ©but de notre rencontre. Je ne sais pas et au fond, je mâen fous. Certains dans la Compagnie avaient des problĂšmes avec les femmes, avec le sexe, et sans doute en avais-e Ă©galement. Mais forcer quelquâun nâavait jamais fait partie de mes fantasmes, mĂȘme si jâen avais bousculĂ© plus dâune en bordel de campagne. Je savais trĂšs bien ce qui me plaisait le plus, entre une partie de jambes en lâair et la pression de tout Ă lâheure sur un cou, ou les reflexes de mĂ©tronome quâil fallait pour tuer plusieurs personnes dans une fusillade intense Ă distance de corps Ă corps. CâĂ©tait ça, quâil me fallait. CâĂ©tait tout ce dont jâavais besoin, cette pulsion viscĂ©rale qui ne trouvait le repos que dans la mort, et lâexpression dâun art qui ne mâappartenait pas en propre, mais que je partageais avec tous les tarĂ©s de ce monde. Je me trouve trĂšs drĂŽle, quand jâen suis Ă ce stade de lâivresse. Tu aurais pu ĂȘtre une malade qui dĂ©coupait des gens que je sentirais rien du tout dans cet Ă©tat. Plus de veste. Hauteur de plafond, poutres mansardĂ©es, ustensiles et mobilier mĂȘlant verre, acier noir et bois brut. Jâaime ce genre dâendroit ; jâai une dĂ©co analogue Ă la maison mĂȘme si les filles ont toujours mis leurs affaires sur tous les trucs que jâaimais le plus. Lumineux, en tout cas. La lumiĂšre de la lune filtre au travers des nuages et du verre du plafond. La jeune femme dĂ©barrasse le canapĂ© de vieux cuir, retire sa veste et me dit quâelle va me chercher de quoi boire. Je regarde alentours. Etrange. Lâendroit me souffle atelier, ou je ne sais quoi. Mais en tout cas, jâaime beaucoup. Câest calme, tranquille. Vide en comparaison du bordel des filles, mais avec pas mal dâobjets de toutes sortes, et cette lueur presque blanche, fantomatique, qui vient des grandes vitres. Jâacquiesce quand elle parle dâalcool. Rhum ? Parfait. JâĂ©tais pirate dans une autre vie. Et je lâĂ©tais toujours aujourdâhui. Je tends ma main valide pour prendre la bouteille, la dĂ©bouche avec les dents, produisant le petit son rĂ©confortant du bouchon de liĂšge qui a tout juste lâespace de se glisser par le goulot. Je recrache le bouchon sur la table, et englouti tĂȘte renversĂ©e une lampĂ©e, puis deux. Estomac propre, je peux continuer toute la nuit jusquâĂ ronfler dix heures durant, au lieu des cinq habituelles. La belle revient avec tout son bric Ă brac. Ca devrait aller. Yâa rien de grave, câest que des Ă©gratignures qui ont besoin dâĂȘtre nettoyĂ©es. Je garderais juste la main bandĂ©e pendant un moment, câest pas grave. Et pour la tronche, si tu as des points de suture ça devrait aller tout seul. Câest super simple Ă faire. Je peux te montrer de ma main droite au dĂ©but, si tu veux. Regard perdu vers le plafond », jâacquiesce encore. La main, la tĂȘte, tout tâest dĂ©vouĂ©, ce soir. Je regarde encore autour de moi avant de reporter un regard curieux vers elle. Pas de Monsieur ou de Madame Nim ? Tu vis seule ici ? Câest beau en tout cas, jâaime bien cet endroit. Jâai lâimpression de me retrouver au-dessus de la mĂȘlĂ©e. Comprendrait-elle ? Sans doute Oh, can't anybody see,We've got a war to fight,Never found our way,Regardless of what they can it feel, this wrong,From this moment,How can it feel, this In the morning light,I feel, No more can I say,Frozen to myself. NimhoĂ« MatveyevMessages 455CĂ©lĂ©britĂ© natalie officiel/officieux photographe - reporter / infiltrĂ©e russeDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7Points de Marave 0Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Dim 24 Mar - 2056 TENDS MOI LA MAIN, QUE JE BOUFFE TES DOIGTS PrĂȘtes ? » Il susurre Ă ton oreille. Immobile, tu fixes la forme gĂ©missante, suppliante. Tu sais ce quâon attend de toi, tu sais ce que tu dois faire, mais tu te questionnes encore sur la raison, sur le bien, sur le mal. Dans ton esprit, tu fais la balance, attendant que ton cĆur choisisse. Câest le moment de me prouver ce que tu vaux. Montre-moi que jâai eu raison de te choisir. » Tu rassembles tes forces, imperceptible. Il a cru en toi, comme jamais personne auparavant, Il tâa appris tant de choses, Il tâa donnĂ© la vie. Jamais, tu nâoserais Le dĂ©cevoir. Toi, NimhoĂ«, 17 ans, aprĂšs tout ce quâIl tâa fait endurer, aprĂšs Lui avoir donnĂ© tout de toi, enfin, Il tâoffre lâopportunitĂ© dâĂȘtre importante. LâopportunitĂ© dâĂȘtre quelquâun. Alors, choisis NimhoĂ«, Ă toi sâouvre le chemin de la vie. Avancer ou mourir ? Nim ... Sâil te plaĂźt, jârecommencerais plus ... Sâil te plaĂźt ... » Trois sanglots et les larmes sâĂ©coulent, tandis que tu tâassombris au rythme des supplications. Sâinstalle un vide profond, obscur et indĂ©chiffrable. Un vide total, terrifiant et agrĂ©able David, tu sais trĂšs bien ce quâon fait au dĂ©serteur .... Assume tes actes. » Le gamin hurle de nouveau, et tu tâenfonces toujours plus. Reniant les Ă©motions et les sentiments, tu les enfermes loin, assez loin pour oublier leur existence. Fini la faiblesse, fini la douleur, fini la pitiĂ©. La forteresse que tu te bĂątis Ă lâintĂ©rieur sera solide, robuste, et jamais personne ne pourra un jour voir ce quâil se cache, de lâautre cĂŽtĂ©. Personne ne saura, ce que tu renfermes. Personne, ne saura. Ton cĆur a choisi. Maintenant, tu es prĂȘte. Tu es prĂȘte, Ă ĂȘtre ce que lâon attend de toi. Tu prends la hache quâIl te tend, tous te regardent ; mais câest sereinement que tu tâapproches du corps allongĂ© sur la table mĂ©tallique. Tout le monde le sait, personne ne doit quitter la base, sans Son accord. Toute personne trouvĂ©e Ă lâextĂ©rieur, sera accusĂ©e de dĂ©sertion et donc, jugĂ©e non fiable. Et une personne non fiable, ici, est une personne inutile. Ătant donnĂ© que vous nâexistez pas officiellement dans le monde, il nây a aucun problĂšme pour faire disparaĂźtre les inutiles. Toi, tu comprends ça, David, ne lâa pas compris ; avoir dix ans, nâest pas une excuse, puisque des plus jeunes le savent dĂ©jĂ ... Sâil te plaĂźt ... Nim ... » Il a Ă©tĂ© stupide, et le monde ne rĂ©compense pas les idiots. Ton visage nâexprime rien, tes yeux ne fixent que le nĂ©ant, un dernier pas, et tu tâapprĂȘtes Ă achever ton Ăąme. Tu en es consciente. Ce sacrifice, te dĂ©truiras pour toujours. Mais, tu es prĂȘte Ă payer le prix de cette nouvelle vie. Le prix du sang. Tu te tournes vers Liev, attendant son accord pour commencer. Il se tourne vers lâassemblĂ©e Il faut un exemple, pour ceux qui auraient la mĂȘme idĂ©e, alors ouvrez grand vos yeux ... » Alignement de gueules cassĂ©es, quelques larmes, reniflements, tremblements, ça pue la peur. Lui, Il adore ça, inspirer lâeffroi, il se nourrit du leur. De nouveau vers toi, il te fait signe de dĂ©buter Nim, tu as intĂ©rĂȘt Ă appliquer tes cours dâanatomie ... Jâaime quand ça dure. » Robotique, le soldat exĂ©cutant les ordres. Pas de questions, pas de pourquoi, pas de comment. Il nây a plus ni bien, ni mal, juste lâacte. La hache dĂ©coupe lâair, le filet rougeoyant salit ton visage. Un cri perce le silence. es cette malade, Jean, tu es cette malade qui dĂ©coupe des gens. Tu es celle qui se dĂ©lecte du son de la chair se dĂ©chirant. Tu es celle qui sâĂ©merveille de lâhorreur, Ă©tincelant dans les prunelles des terrifiĂ©s. Tu es celle qui apprĂ©cie les corps se disloquant. Les hurlements, les dĂ©chirements tâabreuvent, toi, lâassoiffĂ©e. Tu es leur plaie bĂ©ante, qui se nourrit de leur Ă©nergie. Tu es cette malade dĂ©sespĂ©rĂ©ment aveuglĂ©e par les pulsions, les souvenirs, la folie. Perdue dans le labyrinthe de lâenfer, tu sĂšmes la destruction, engloutie par lâinconscience. Tu nâes quâun vent violent, qui nâattend que dâhurler sur les hommes. VoilĂ , ce que tu es. Courant avec le sourire, vers ta perte. Plus fiĂšre de ce que tu pourrais apporter Ă Liev, quâeffrayĂ©e du sort vers lequel tu te diriges. Tu aurais pu ĂȘtre une malade qui dĂ©coupait des gens que je sentirais rien du tout dans cet Ă©tat. » Alors tu ris doucement, comme si lâimpossibilitĂ© de cette phrase, en Ă©tait amusante, et rĂ©torques sur la plaisanterie Je te rassure, câest pas mon genre. » EssoufflĂ©e. Lâappartement est inondĂ© dâune lumiĂšre blanche, mystĂ©rieuse, presque spectrale. Elle dĂ©signe silencieuse, tes ustensiles, tes bouquins, tes photos. Une vie irrĂ©elle dans laquelle tu te dĂ©bats. Tu le surprends Ă se perdre dans lâobservation de ton refuge, tu tâinterroges, avant de lui rapporter la bouteille Rhum ? Parfait. JâĂ©tais pirate dans une autre vie. » Tu mâen diras tant, Jean. Quelles pĂ©ripĂ©ties comblent ta vie ? Quelles croisades destructrices, as-tu menĂ© sur les flots tumultueux du monde et de lâĂąme ? Coffre-fort aux milles trĂ©sors. Sâoffrira-t-il Ă toi ? Tu rigoles, satisfaite, et le laisses sâhydrater, tandis que tu cours chercher le matĂ©riel de soin. Respires. Tu reviens au plus vite auprĂšs de lui, faussement soucieuse Ca devrait aller. Yâa rien de grave, câest que des Ă©gratignures qui ont besoin dâĂȘtre nettoyĂ©es. Je garderais juste la main bandĂ©e pendant un moment, câest pas grave. Et pour la tronche, si tu as des points de suture ça devrait aller tout seul. Câest super simple Ă faire. Je peux te montrer de ma main droite au dĂ©but, si tu veux. » Tu acquiesces. Il sait se recoudre lui-mĂȘme, par pratique peut-ĂȘtre. Les cicatrices invisibles de ton passĂ©, se voient-elles sur son corps Ă lui ? Restent-ils les marques de ses tĂ©nĂ©breux voyages, incrustĂ©es sur sa peau ? Tu lui demandes la permission de te soigner La main, la tĂȘte, tout tâest dĂ©vouĂ©, ce soir. » Tu attrapes sa main ensanglantĂ©e en tâinstallant au bord du canapĂ©, sourire en coin. Il tâavait, Ă vrai dire, rĂ©ellement dĂ©vouĂ© sa main et sa tĂȘte ; ce pourquoi il Ă©tait dans cet Ă©tat. Il tâavait sauvĂ©, dâune funeste soirĂ©e, et pour cela, il tâavait offert le spectacle de sa rage. Il tâavait offert, lâacte On ne peut pas dire que ça tâai rĂ©ussi jusquâici ... » Ăpongeant dâune main, la petite serviette blanche, tu lâappliques dĂ©licatement sur les blessures, minutieuse. Tu fais de lâironie, mais câest tristement que tu souris ... Je suis vraiment dĂ©solĂ©e pour tout ça, et je ne sais comment te remercier. » Tu nâoses croiser son regard, ainsi tu replonges la serviette dans lâeau se teintant, en mĂȘme temps que sa main se clarifie Mais je vais tâarranger ça, du mieux que je peux, ça sera un bon dĂ©but. » Tu opines de la tĂȘte pour toi-mĂȘme, dĂ©cidĂ©e. La blessure tait ses vomissures, tu la laves une derniĂšre fois et dĂ©laisses la serviette rougit dans la bassine Je vais te faire le bandage. » Tu tâempares sur la table du nĂ©cessaire, tandis que les yeux de lâincomprĂ©hensible chevalier sâĂ©garent sur lâenvironnement. Tu dĂ©fais un peu la bobine immaculĂ©e et commences Ă lâenrouler autour de lâarme blessĂ©e Ăa va ? Je serre pas trop ? » Il repose sur toi un regard emplit de curiositĂ© Pas de Monsieur ou de Madame Nim ? Tu vis seule ici ? Câest beau en tout cas, jâaime bien cet endroit. Jâai lâimpression de me retrouver au-dessus de la mĂȘlĂ©e. » Tu maĂźtrises ta force en enveloppant sa main. Non, personne ne pourra jamais vivre avec toi. Avec qui dâailleurs ? Avec Calixte ? Avec NimhoĂ« ? Avec ... Respires. Tu Ă©chappes un Ă©clat de rire, tu te moques clairement de toi-mĂȘme Eh nan, je nâai pas encore trouvĂ© de Monsieur Nim capable de me supporter, tu vois, donc oui, je vis seule. » Seule la solitude te supporte et tâes supportable. De toute façon, tu nâas droit quâĂ la solitude. Tu tâarrĂȘtes dans ton mouvement, et laisses tes prunelles vagabonder dans ton dĂ©cor apaisant. Au-dessus de la mĂȘlĂ©e ? CâĂ©tait exactement pour cette raison quâelle avait Ă©lu domicile ici. Loin du mouvement, de lâagitation, loin des hommes. Tu ne peux faire partie de ce monde, tu prĂ©fĂšres rester spectatrice de leur dĂ©chĂ©ance, ou en ĂȘtre la coupable Merci ... Oui, jâai la mĂȘme impression, câest une des raisons pour lesquelles je lâai choisi dâailleurs. Câest calme, reposant, aĂ©rĂ© ... » Tu hausses les Ă©paules, comme si cet endroit contribuait Ă ton Ă©panouissement fictif Je mây sens bien. » Tu reposes tes yeux perçants sur ta carcasse tenace, tu lui souris tendrement et reprends la chorĂ©graphie de tes mains autour de la sienne Et toi alors ? Je ne te pose pas la question. » Tu poses sa paluche bandĂ©e, et en te saisissant des ciseaux, tu montres de ton pouce lâannulaire oĂč devrait se trouver une bague, si tu avais quelquâun dans ta vie. Tu tâapprĂȘtes Ă couper le surplus de bande, mais tu tâarrĂȘtes finalement dans ton geste, pensive. Tu fixes Jean, quelques instants Tu ... Tu ne veux pas que jâappelle quelquâun pour toi ? » AprĂšs tout, tu nâes quâune inconnue, il a une femme, un foyer, il pourrait lâappeler, quâelle vienne le chercher. Tu espĂšres que non, mais Ă vrai dire, tu es presque certaine quâil refusera. Un homme qui a bu autant, a-t-il vĂ©ritablement prĂ©vu de rentrer chez lui ? Tu ne sais pas. Mais tu dois voir, voir sâil est prĂȘt Ă parler, de quoique ce soit. Il doit juste parler. Parle, Jean. Tu cesses finalement le contact pour dĂ©poser la bande et reprends, en Ă©change, la serviette. Tu tâavances, toujours sur le bord du canapĂ©, pour te rapprocher de son visage cabossĂ©. En chemin vers sa joue, tu tâabstiens et ramĂšnes ton bras lĂ©gĂšrement vers toi ; demandant Ă Jean du regard, de pouvoir continuer. c AMIANTE_________________Quand, dans le ciel d'amouroĂč mon Ăąme est ravie, Je presse sur mon coeur un fantĂŽme adorĂ©, Et que je cherche en vain des paroles de vie Pour l'embraser du feu dont je suis dĂ©vorĂ© !â Alfonse de Lamartineavatar lux aeternacode northern lights. Jean RaulneAu revoir, Ă jamaisMessages 6851CĂ©lĂ©britĂ© Christian BaleAlias Black FoxMĂ©tier officiel/officieux Market Analyst / BraqueurDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7+1Points de Marave 4Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Mar 26 Mar - 2111 Pas son genre de faire du mal Ă des gens. Je la crois. Elle a lâair douce. Elle a lâair gentille. Je sais, pourtant, que les gens ne sont jamais de quoi ils semblent avoir lâair. Jamais. Qui pourrait dire que je nâavais rien dâun hĂ©ros, dâun saint-bernard, aprĂšs les risques que je venais de prendre ? Que jâavais plantĂ© des tas de gens, et mĂȘme des gamins ? Je ne connaissais pas meilleur tueur au monde que McHall. Et pourtant, lâhomme ne se sentait bien quâavec du sang sur sa lame. Ce dernier gĂ©missement, ce dernier petit bruit dâinspiration ultime susurrĂ©e. Anders lui, câĂ©tait les filles. La satisfaction de ce besoin primaire, lancinant, qui lui tenaillait les couilles. Mais aussi ce pouvoir, cette emprise sur le plaisir et la souffrance dâun corps, quelque chose de cruel, de violent. Sans la moindre compassion, il prenait du plaisir au mal brut. Entendre ces pleurs et ces gĂ©missements, câĂ©tait ça qui le bottait. Il y avait tous les autres. Tous des malades. Comme moi. Le papa qui essayait dâaccompagner ses filles en compĂ©tition de foot. Qui emmenait sa femme au restau. Qui se rĂ©veillait au milieu de la nuit, poursuivi par ses FantĂŽmes et par tous les autres, en sueur, le regard fou. Lâenvie de se tourner vers cette femme que jâaimais tant, juste pour voir comment elle arriverait Ă me rĂ©sister. Combien de temps elle tiendrait. Pour voir si on me retrouverait, si on saurait me prendre Ă la suite de mon crime abominable. Je nâavais pas Ă me poser toutes ces questions, mais quây pouvait-on Ă la fin quand on Ă©tait toujours sur le qui-vive, sur la dĂ©fensive ? Quand jâentrais dans un magasin de mon enseigne, je repĂ©rais les lieux. Je pensais Ă lâendroit oĂč je placerais un franc-tireur. A celui dâoĂč je couvrirais la zone avec une LMG. LĂ oĂč je me posterais moi-mĂȘme. LĂ oĂč il fallait Ă©vacuer, ou contre-attaquer au couteau et Ă lâarme de poing pour nettoyer les salles plus petites. Malade jusquâau bout des ongles. Et rien Ă voir avec mon corps, qui allait toujours bien. Ma tĂȘte, câĂ©tait la merde. Mon Ăąme nâĂ©tait plus quâun champ de mines, qui avait enrayĂ© plusieurs assauts et qui nâavait plus beaucoup de punch pour repousser encore longtemps la folie. La brune me tance. Elle nâentre pas tout Ă fait dans le jeu facile que je lui tends. Jâai toujours aimĂ© les filles. Un peu trop, sans doute. Câ est la solution de facilitĂ© pour oublier quâon nâest quâun pauvre tocard, pour se sentir vivant un moment avant de retourner Ă sa propre fange. Câest moins cher que lâalcool⊠Non, pas toujours. Et jâai toujours su me servir de ma gouaille, ou pour motiver une tripotĂ©e de recrues psychopathes, ou pour convaincre une nana de faire un tour dans mon bureau. MĂȘme bourrĂ©, mĂȘme la gueule en vrac, je restais dĂ©positaire dâun terrible pouvoir dâattraction ; bien au-delĂ du pouvoir de la sĂ©duction. JâĂ©tais le trou noir, le vide abyssal qui attirait les paumĂ©es et les filles qui nâavaient rien de mieux dans leur vie quâun pauvre alcoolique aux mains pleines de sang. Je ne pousse pas plus loin. Ma femme vient de me quitter, mais je dois encore avoir son odeur sur moi. MĂȘme dans cet Ă©tat, jâai droit Ă un peu de dignitĂ©. Mais il y a lâalcool. Et il y a la folie. Je suis incapable de ne pas rĂ©pondre. Mais il y a sa gentillesse qui revient Ă la charge. Franchement Jean, tu veux vraiment profiter de la situation, et tâavilir un peu plus ?Je hoche la tĂȘte, mince sourire aux lĂšvres, un peu triste, regard perdu sur les reflets lunaires que renvoient ses affaires. Je ne sens mĂȘme plus ma main quand elle la manipule. Tu nâas pas Ă me remercier. Jâai fait ce soir ce que jâaurais dĂ» faire toute ma vie. Me battre pour une vraie raison, sans rien attendre en retour. Je lâai pas fait souvent, alors profites-en. Jâai trop bu. Un autre soir, jâaurais peut ĂȘtre pensĂ© que tâaider nâen valait pas la peine, que ça ne valait pas le coup de me mettre en danger pour quelquâun que je connais mĂȘme pas. De risquer de plus revoir ma femme et mes filles, juste pour une inconnue qui se balade sans rĂ©flĂ©chir dans les sales coins de la ville. Je redresse les yeux vers elle. Un peu plus rieur, la taquinant. Et je mâaffligeais plus que nĂ©cessaire, car il Ă©tait Ă©vident Ă mes yeux que jâaurais agi. Pas par courage. Par besoin, par dĂ©sir viscĂ©ral pour ce shoot dâadrĂ©naline, et cette suprĂ©matie acquise dans le sang. Tu peux serrer. Je sens plus rien, de toute façon. Si seulement câĂ©tait vrai. AprĂšs le shoot, aprĂšs lâorgasme de violence, ne restait que le reflux. Et la prise de conscience, Ă©niĂšme depuis ce matin, de ma bĂȘtise, de mon inconstance. De tout ce que jâavais perdu par incapacitĂ© Ă me conduire correctement. Elle me rĂ©pare, se moque dâelle-mĂȘme, me questionne. Je glisse dans des eaux plus calmes, maintenant que la douleur sâen va, que lâalcool resserre son emprise comme mon seul et unique maĂźtre, oblitĂ©rant tout le reste. Visage qui se crispe, muscles maxillaires qui tressaillent. Elle se rapproche de mon visage, je dĂ©glutis, et acquiesce yeux fermĂ©s dâun signe. Laisse reposer ma tĂȘte si lourde sur le dossier de son canapĂ©. Tu ne trouveras pas de monsieur Nim en secourant les vieux clebs paumĂ©s. Mais non. Nâappelle personne. Ma femme sâest tirĂ©e cette nuit. Avec nos deux gamines. Câest peut ĂȘtre mieux comme ça. Pour elles, je veux dire. Je ne suis pas quelquâun de bien, Nim. lui confiais-je par dĂ©duction Ă©thylique, regard vitreux, avant de refermer les paupiĂšres. Mets moi juste des points sur la gueule pour Ă©viter que ma pommette ne se rouvre, et je rentre chez moi. Jâai fait assez de bĂȘtises pour aujourdâhui, sinon pour plusieurs vies. Je passe, aveugle, ma main bandĂ©e contre son bras, remonte jusquâĂ son visage, que je caresse doucement au travers du bandage. Toi, tu es quelquâun de bien. Alors, fais un peu plus attention. Il nây aura pas toujours de chien fou pour te tirer de ce genre de guĂȘpier. _________________ Oh, can't anybody see,We've got a war to fight,Never found our way,Regardless of what they can it feel, this wrong,From this moment,How can it feel, this In the morning light,I feel, No more can I say,Frozen to myself. NimhoĂ« MatveyevMessages 455CĂ©lĂ©britĂ© natalie officiel/officieux photographe - reporter / infiltrĂ©e russeDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7Points de Marave 0Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Ven 29 Mar - 704 TENDS MOI LA MAIN, QUE JE BOUFFE TES DOIGTSJolie poupĂ©e de porcelaine, ensorceleuse au sourire charmant, ton joli minois trompe les dĂ©fenses des hommes. Lâattirance, triomphe toujours de la mĂ©fiance. Tu lâas compris dĂšs ta premiĂšre mission. Tu nâas pas Ă©tĂ© surprise, tu nâas pas hĂ©sitĂ©. Qui de mieux quâune jeune et jolie fille, pour approcher les avides machistes ? Lâinnocence. Tous guidĂ©s aveuglĂ©ment par leurs pulsions animales, bĂȘtes fauves ; toi aussi, toi aussi tu es une bĂȘte fauve, mais aux pulsions, bien plus sauvages. Utiliser cette enveloppe pour arriver Ă ses fins, nâa jamais Ă©tĂ© un problĂšme. Ce corps, nâest pas le tiens. Tu as Ă©tĂ© conditionnĂ©. ConditionnĂ©e Ă ne pas tâattacher Ă cette ombre suivant tes mouvements. Tu te sens en dehors de cette prison de chair, tu te sens ailleurs, dans un non-lieu entre la rĂ©alitĂ© et le mensonge. Trop loin pour te sentir concernĂ©e par ce qui pourrait bien lui arriver, Ă ce corps. Mais cet Ă©loignement commence Ă se faire pesant. Peut-ĂȘtre ne sâagit-il pas dâĂ©loignement, mais dâenfermement ? OppressĂ©e dans le conditionnement, ce sont tes pulsions qui Ă©touffent. Si cette enveloppe est quelconque, ce que lâon tâa demandĂ© dâenfermer Ă lâintĂ©rieur lâest beaucoup moins. Et ça gronde, et ça hurle. Le dĂ©tachement ne fonctionne plus. Et tu le sens, tu le sens ce venin, empoisonner tes veines. Tu lâĂ©coutes se perdre dans ses pensĂ©es, il sâĂ©loigne lui aussi, hors du temps. Vers quels horizons imaginaires, se dirige-t-il ? Tu te voies lâaccompagner dans ses rĂ©flexions, le suivre jusquâĂ ses sordides souvenirs, quâil ressasse. Tu nâas pas Ă me remercier. Jâai fait ce soir ce que jâaurais dĂ» faire toute ma vie. Me battre pour une vraie raison, sans rien attendre en retour. Je lâai pas fait souvent, alors profites-en. Jâai trop bu. Un autre soir, jâaurais peut ĂȘtre pensĂ© que tâaider nâen valait pas la peine, que ça ne valait pas le coup de me mettre en danger pour quelquâun que je connais mĂȘme pas. De risquer de plus revoir ma femme et mes filles, juste pour une inconnue qui se balade sans rĂ©flĂ©chir dans les sales coins de la ville. » Oh Jean ... Jâen profiterais, promis ... Quelle douce symphonie que celle dâun homme meurtri, dĂ©vorĂ© par les actions passĂ©es. Entendrais-tu des regrets ? Ne perds pas espoir Jean, la rĂ©demption tâattend. La rĂ©demption, par le sang versĂ©. Parce que toi aussi, tu ne comprends que la violence. Alors quel sang ? Quel sang verseras-tu, pour laver les pĂ©chĂ©s de lâhumanitĂ© ? Tu lâĂ©coutes tandis que tes mains tournoient autour de la sienne, pensive. Toute sa vie ? Se battre pour une vraie raison ? Pour quelles mauvaises raisons, se serait-il battu toute sa vie ? Tu classifies des scĂ©narios intĂ©rieurement, tu te rapproches, lentement. Trop lentement. Reviens. Existe-t-il de bonnes raisons de se battre, de toute façon ? Rappelle-toi, Ă monde vĂ©nĂ©neux, hommes vĂ©nĂ©neux. Tu lui souris en coin, gĂȘnĂ©e ; oui il aurait pu mourir en te sauvant, sa famille ne lâaurait plus jamais revu, et il nâaurait Ă©tĂ© quâun cadavre de plus dans cette ville putride. Le sacrifice, la bravoure, lâentraide, câest ce que tu ne comprends. Câest ce qui ne colle pas. Câest sa faiblesse, sa douleur, sa peine. Tout ce quâon tâa demandĂ© de rĂ©futer, depuis ta naissance. Tu poses sa main bandĂ©e et fixes tes menteuses prunelles dans les siennes Tu peux dire ce que tu veux, Jean, moi je pense, quâivre ou pas, bonne journĂ©e ou pas ... Tu serais venue mâaider. » Retournant au bandage, tĂȘte baissĂ©e, tu ajoutes Tu nâaurais pas juste ... passer ton chemin. Jây crois pas. » Bien sĂ»r quâil serait venu. Il nâaurait pas manquĂ© une occasion, dâexulter. Il nâaurait pas manquĂ© une occasion, de se libĂ©rer. Ton presque offusquĂ© aprĂšs ce quâil venait dâavouer, ce sont finalement des yeux amusĂ©s que tu poses sur lui. OcĂ©an dâĂ©motions, cantonnĂ© Ă nâen dĂ©voiler quâune la sincĂ©ritĂ©, confectionnĂ©e de toutes piĂšces. MisĂ©rable sorciĂšre, croqueuse dâespoir. Tu peux serrer. Je sens plus rien, de toute façon. » Il se laisse doucement porter, il sâapaise, sâenfonce. Il sâĂ©loigne, lâalcool lâemportant vers dâautres temporalitĂ©s. Tu contemples son Ă©garement. Au plus il coule, au plus il se rapproche de toi. Tu pars attraper la serviette et remontes tâasseoir plus haut. Il acquiesce, fermant les yeux, il laisse sa tĂȘte tomber sur le dossier. Il tâautorise Ă continuer, sâabandonne entre tes mains. Tu savoures cette confiance, mĂȘme infime, quâil accepte, de te livrer. Proche de son visage rougi, la distance se fait plus intime, propice Ă la tu tapotes la serviette sur les plaies, tandis que ton noyĂ© danse avec ses dĂ©mons, dans une autre divagation Tu ne trouveras pas de monsieur Nim en secourant les vieux clebs paumĂ©s. Mais non. Nâappelle personne. Ma femme sâest tirĂ©e cette nuit. Avec nos deux gamines. Câest peut-ĂȘtre mieux comme ça. Pour elles, je veux dire. Je ne suis pas quelquâun de bien, Nim. » Câest ça, Jean. Livre-toi, donne-toi. Dis-moi, pourquoi sont-elles parties ? Pourquoi nâes-tu pas quelquâun de bien ? Quâest-ce qui pourrait bien pourrir ta vie et effrayer celle de ceux qui tâentourent ? Tu ralentis le mouvement sur ses pommettes, le fixant, faussement attristĂ©e Sauf si je suis aussi paumĂ©e, que ces vieux clebs ... » Tentes-tu en lui souriant timidement, mais rapidement tu pars laver la serviette dans la bassine. Tu lui fais de nouveau face, peinĂ©e Je suis dĂ©solĂ©e, pour ta famille. » Tu te repenches sur son visage, tapotant la peau dĂ©chirĂ©e qui crache encore son essence Je ne te connais pas Jean, mais ... jâte trouve trĂšs dur avec toi-mĂȘme. » AprĂšs tout, ne faisons pas de nous des cas Ă part, il nây a que de mauvaises personnes dans ce bas-monde. La bontĂ©, tu nây crois pas, tu nây as jamais cru. Toi, tu ne crois que ce que tu vois. Et ce que tu as toujours vu, câest la destruction, câest la brutalitĂ©, câest lâeffondrement, câest la mort. Constante et omniprĂ©sente. Qui peut bien se vanter dâĂȘtre une bonne personne, dans un tel univers de noirceur, de trahison, de bataille et dâenfer, dans lequel seul le pouvoir, compte ? Alors ne faisons pas de nous des ĂȘtres diffĂ©rents, car nous sommes tous mauvais. DĂ©vorĂ© par lâambition, par la suprĂ©matie, par lâĂ©goĂŻsme, par la folie. Tout dĂ©vorĂ©s. Mets moi juste des points sur la gueule pour Ă©viter que ma pommette ne se rouvre, et je rentre chez moi. Jâai fait assez de bĂȘtises pour aujourdâhui, sinon pour plusieurs vies. » Tu retiens un tressaillement. Comment ça, rentrer chez soi ? Maintenant quâil est lĂ , il y reste. Tes gestes restent calmes, fluides, lĂ©gers, dĂ©licats, mais dans ta tĂȘte, ce nâest que dĂ©sordre et perturbation. Tu appliques la serviette, continuant de gagner du temps. Comment le retenir ? Peu de choix sâoffrent Ă toi. Il est Ă deux doigts de sombrer, il a juste besoin, dâun petit coup de pouce. Creuses, Nim, tu sais ce que tu dois faire. Tu sais. Tu sais ... » Suspense, tu rĂ©flĂ©chis. Tu balances la serviette dans la bassine, descends du canapĂ© prĂ©parer le fil, dĂ©sinfecter lâaiguille et remplir la seringue, voyage jusquâaux bras de MorphĂ©e. Tu reviens sur le canapĂ©, te rapprochant Ă nouveau de son visage, la seringue disparait derriĂšre Jean, tandis que lâaiguille se rapproche de sa joue. Tu soupires ... Si tu veux, tu peux rester... ». Sourire bienveillant, tu reposes tes yeux sur la plaie appelant la soif, tâapprĂȘtant Ă piquer, tu sens une main glisser de ton bras jusquâĂ ton visage glacĂ©. Immobile, tu relĂšves tes claires pupilles vers les siennes, pleines dâincomprĂ©hension. Que fais-tu, Jean ? Il glisse vers toi. Viens, crĂ©ature dĂ©boussolĂ©e, que je puisse dĂ©chirer ton ĂȘtre. Le jeu commence, ton cĆur se rĂ©jouit, mais ta joie nâest quâintĂ©rieure Toi, tu es quelquâun de bien. Alors, fais un peu plus attention. Il nây aura pas toujours de chien fou pour te tirer de ce genre de guĂȘpier. » Sauf si tu es, ce chien fou. Mais pas de ceux qui sauvent, tu es de ceux qui crĂ©ent, le guĂȘpier. Les dĂ©mons qui te hantent, sâesclaffent. Comment pourrais-tu ĂȘtre quelquâun de bien, toi, pauvre chose torturĂ©e depuis le berceau. Quâest-ce quâĂȘtre quelquâun de bien ? Souviens-toi, Nim, tu ne crois pas en la bontĂ©. Parce quâelle nâexiste pas, encore moins dans ton cĆur. Malade de lâĂąme, tu assassines tes Ă©motions Ă coup dâindiffĂ©rence. Alors viens Ă moi, fantĂŽme errant. Que tu aspires son essence enragĂ©e, que tu te nourrisses dâelle, comme on sâest nourri de la tienne. Ton visage se rapproche avec hĂ©sitation du sien. Il tâappelle. Il est trop loin dĂ©jĂ , trop loin pour rĂ©aliser quoique ce soit. Câest ta chance. Dans dâautres circonstances, dans dâautres contextes, dâautres lieux, tu nâaurais jamais eu pareille occasion. Et tu ne lâauras jamais plus. Câest ta chance. Et tu cours, inconsciente, vers elle. Ta main libre sâenfonce derriĂšre lui, Ă la recherche du venin, rapprochant davantage ton doux minois de celui, abĂźmĂ©, de lâĂ©garĂ©, les yeux brillants dâune hĂ©rĂ©sie inavouĂ©e ... Oh Jean ... » Le temps se suspend, alors que tes yeux se voilent progressivement dâune nouvelle noirceur. Dâun coup sec, tu transperces sa peau, et vide la seringue Ă lâintĂ©rieur de son corps ... Je ne suis pas, quelquâun de bien ... » Murmures. Tes lĂšvres maudites, laissent entrevoir les blanches cannibales. La comĂ©die est terminĂ©e. Tu nâas plus quâĂ admirer le poison sâemparer de sourire carnassier reste accrochĂ© Ă ton visage illuminĂ©. Tu veux profiter de ce moment, avant que tout ne commence. Ta main appuyĂ©e sur lâaccoudoir derriĂšre sa tĂȘte, lâautre vient caresser dâune malsaine tendresse, son visage assoupi ; ton visage toujours plus prĂšs du sien Mon tendre Jean ... Tu es Ă moi ... ». Il est Ă toi, souffles-tu. Rien quâĂ toi. Il nâa plus quâĂ parler. Ce nâest quâun jeu, sordide certes, mais un jeu, avec des rĂšgles, tout comme la vie. Tu te redresses brusquement et prĂ©pares le terrain rapidement, chaise, cordes, scotch, la base. Tu ne comptes pas en faire des tonnes. AprĂšs tout, aucune Ă©claboussure. Tu enlĂšves ses chaussures, son haut, tu tâattardes sur les cicatrices que tu redessines du bout de ton doigt fin. Le palpant pour enlever tout objet indĂ©sirable, tu le fais tomber du canapĂ©, sur des planches Ă roulette. Gaiement, tu le pousses jusquâĂ une chaise, que tu as mis dans un coin reculĂ© de lâappartement. Tu peines Ă asseoir lâĂ©pave sur son trĂŽne, mais y parvient enfin. Tu attaches ses poignets ensemble, entrelaçant la corde, paumes lâune en face de lâautre. Ensuite les pieds ensemble, au-dessus des chevilles, mĂȘme entrelacement. Tout est mĂ©canique, chorĂ©graphiĂ©, rĂ©alisĂ© dans un automatisme froid. Tu entoures son torse cette fois, la corde se croise derriĂšre son dos, puis de nouveau derriĂšre le dossier de la chaise, et de nouveau avec les bras ; puis elle refait le chemin inverse. Enfin, tu enveloppes ses avant-bras et ses mollets, avec du scotch. Tu hĂ©sites Ă le faire pour ses cuisses, sourire en coin, ça sera moins drĂŽle. Il est prĂ©vu quâil parte de chez toi, vivant, rien ne sert dâen faire des tonnes ; et puis, il se libĂ©rera sĂ»rement, et câest ça qui est amusant. Tu pars chercher bouteille et cigarettes et te poses enfin, prĂšs de la fenĂȘtre. Tu avales une gorgĂ©e de la liqueur, rĂ©chauffant ton corps, avant de planter une cigarette entre tes lĂšvres et de lâembraser. Douce sensation que cette fumĂ©e meurtriĂšre, pĂ©nĂ©trant les voies et Ă©touffant les poumons. La lune Ă©claire ton visage serein, tandis que tu laisses Ă©chapper un nuage gris de ta bouche entrouverte. Il ne tardera plus Ă revenir. Tu savoures toujours le calme, avant la tempĂȘte. Quelle Nim seras-tu alors ? La comĂ©die est-elle rĂ©ellement terminĂ©e ? Comment te croira-t-il maintenant ? Pourquoi ne pas lui montrer, Ă lui, qui tu es ? Respire. Tu ne peux pas. Lui montrer qui tu es, mais le sais-tu seulement, Nim ? Ta mĂąchoire se crispe. Stupide comĂ©die, stupide jeu, stupide rĂšgles JâespĂšre, que tu es bon joueur. » Tu te sens froissĂ©e par tes propres pensĂ©es. Tu sens du mouvement, il revient doucement Ă tes cĂŽtĂ©s. Tu continues de fixer la ville somnolente, expirant la voluptueuse fumĂ©e enveloppant ton visage fermĂ© Bon retour parmi nous, tu mâexcuseras ... » Tu quittes ta contemplation, pour poser tes yeux assombris sur lui Jâai prĂ©fĂ©rĂ© aller droit au but. »c AMIANTE_________________Quand, dans le ciel d'amouroĂč mon Ăąme est ravie, Je presse sur mon coeur un fantĂŽme adorĂ©, Et que je cherche en vain des paroles de vie Pour l'embraser du feu dont je suis dĂ©vorĂ© !â Alfonse de Lamartineavatar lux aeternacode northern lights.DerniĂšre Ă©dition par NimhoĂ« Matveyev le Mar 2 Avr - 753, Ă©ditĂ© 1 fois Jean RaulneAu revoir, Ă jamaisMessages 6851CĂ©lĂ©britĂ© Christian BaleAlias Black FoxMĂ©tier officiel/officieux Market Analyst / BraqueurDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7+1Points de Marave 4Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Lun 1 Avr - 1400 Epave Ă lâabandon dans un ocĂ©an de sang, frĂȘle esquif survivant dâun puissant vaisseau qui autrefois provoquait plus de peur et de larmes que de frustration. Ma tĂȘte dodeline Ă moitiĂ© alors que je me force Ă affronter la rĂ©alitĂ© de leur abandon, de leur disparition. JâĂ©tais privĂ© dâelles, et je ne savais pas encore si jâallais pouvoir les retrouver un jour, ni comment. Forcer les retrouvailles, retrouver les petites pour les emmener, mâenfuir avec elles, ça mâavait trottĂ© dans la tĂȘte toute la journĂ©e, mais je ne pouvais pas mây rĂ©soudre. Ce serait simple, mais Jenna sây opposerait avec toutes les extrĂȘmitĂ©s quâelle pourrait requĂ©rir contre moi. Je ne voulais pas me retrouver confrontĂ© Ă une situation pareille, parce que je savais trĂšs bien au fond de moi que je nâhĂ©siterais probablement pas longtemps si ma femme se mettait en travers de ma route. Ca ne me faisait pas peur, mais ça me dĂ©goĂ»tait malgrĂ© tout, et jâavais dĂ©jĂ un goĂ»t de bile dans la bouche bien avant de dĂ©gueuler pour la premiĂšre fois ce soir. Je me sentais paumĂ©, Ă la dĂ©rivĂ©, charriĂ© comme toujours par le destin au grĂ© des marĂ©es et des vents contraires qui mâagitaient dans tous les sens sans la moindre vergogne. Jouet de puissances supĂ©rieures ou amusement du destin, prenez ça comme vous voulez. JâĂ©tais bien, lĂ . Jâavais toujours aimĂ© les femmes. Sorte de pommade apposĂ©e sur les plaies Ă vif de mon Ăąme, lots de consolation Ă©phĂ©mĂšres Ă une nature que je ne parvenais jamais Ă combattre, Ă repousser de façon pĂ©renne. Les femmes et le sexe nâavaient jamais Ă©tĂ© une addiction, mais des haltes bienvenues entre chaque tuerie. Jenna mâavait reprochĂ© mes infidĂ©litĂ©s. Elle avait voulu croire quâun thĂ©rapeute pourrait mâaider Ă aller mieux », mais câĂ©tait peine perdue. Jâavais beau aimer mon Ă©pouse, la rage que jâavais Ă lâintĂ©rieur ne passait jamais que dans le sang, ou contre la respiration dâune femme⊠Parce que tout ça nâĂ©tait pas liĂ© Ă mon enfance, ni Ă un manque dâamour, ni au shoot seulement du sexe ; jâĂ©tais malade, empoisonnĂ© depuis longtemps par lâadrĂ©naline et ses effets ravageurs, et je nâarrivais jamais autant Ă me sentir en vie quâen me battant ou en mâabandonnant Ă quelquâun. A prendre et donner, avec la malĂ©diction de ne pas savoir partager. CâĂ©tait ça qui avait enfoncĂ© le clou de mon mariage ; je ne savais pas ĂȘtre un Ă©poux Ă temps plein, et Jenna Ă©tait incapable de comprendre ce besoin permanent de me mettre en danger, de renverser par la force tous les obstacles. La jeune femme me bande la main. Croit que je suis un hĂ©ros⊠Mais le hĂ©ros Ă©tait mort depuis longtemps, et avait Ă©tĂ© enterrĂ©, oubliĂ©, au moment mĂȘme oĂč lâatome fissurait le monde des hommes et des dieux, et que les FantĂŽmes devenaient fous pour de bon. Je perds encore le contrĂŽle, proche dâelle. Lâimpulsion me pousse Ă vouloir en profiter⊠Mais non. Le moment est passĂ©. Je ne suis pas un psychopathe comme Anders, ou McHall. Jâai ma folie, mais elle ne doit sâexprimer que dans la mort. Mon code moral est peut ĂȘtre inclinĂ©, bancal, et sans doute immoral pour beaucoup de gens. Mais je mây tiens. Je ne profite pas de la situation. Pourtant, la jeune femme se rapproche. Me regarde intensĂ©ment, de ce genre de regard auquel je nâai jamais su apporter la moindre rĂ©sistance. Jâabandonne bien vite mon fameux code⊠MĂȘme si une part de moi ne se laisse pas faire, essaie de me contraindre Ă lâimmobilisme, ou Ă partir⊠Mais câest trop nous embrassons. Presque. Quelque chose me perce le cou et je me raidis. Me mords la langue, en me raidissant. Lui jette un regard chargĂ© dâincomprĂ©hension. De rage. DĂ©jĂ , je mâendors, et mâenfonce dans mes propres sans songes, mais la sensation de me perdre. La mer sur laquelle je me perds est dĂ©montĂ©e. Je nây fais pas naufrage. Au bout dâun temps indĂ©fini, je remonte Ă la surface. Inspirations lourdes, sifflantes. Visage endolorie. Vision trouble. Je suis collĂ© Ă mon siĂšge. LittĂ©ralement. En partie dĂ©shabillĂ©, scotch contre ma peau. Attaches solidement nouĂ©es. Je suis Ă sa merci⊠De qui ? Nim. Câest Nim. La haine coule dans mes veines, glaciale. Elle sert de combustible Ă ma rage qui sâembrase. Je ferme et rouvre plusieurs fois les yeux, essayant de plisser les paupiĂšres pour mieux distinguer mon environnement. Bouche pĂąteuse, mais le petit dodo mâa fait du bien. La chimie et lâalcool ne font jamais bon mĂ©nage, et jâai un goĂ»t mĂ©tallique dans la bouche. Putain de merde, il fallait forcĂ©ment quâil y ai un piĂšge, pas vrai ? Câest comme ça que tu me remercies ? Oh, merde sifflais-je en me rendant compte de la Je suis piĂ©gĂ©, putain de merde. Je me suis fait avoir comme un bleu. La haine. Elle seule peut me donner la force de faire ce qui Ă©tait nĂ©cessaire, dâendurer ce corps meurtri, abĂźmĂ© et fatiguĂ©, pour le dĂ©passer et me sortir de lĂ . Suicidaire incapable de passer Ă lâacte, toujours Ă se mettre en danger mais incapable dâabdiquer. Je la dĂ©visage, haineux, sourcils froncĂ©s, visage enflĂ© me donnant un air revĂȘche. Tu es qui, toi ? Nim » ? Pour qui tu bosses ? Le capitaine et le FantĂŽme revient Ă la barre. Ca fait du bien. Le cĆur sâemballe, les muscles se gonflent. Je suis prĂȘt Ă attaquer toute la russie Ă moi tout seul. CâĂ©tait malin le coup de la nana en dĂ©tresse. Tâas pas dĂ» beaucoup forcer, pas vrai ? Ton joli petit sourire marche pas mal, hein ? Quâest ce que je suis con. Est-ce que le mec sâest rendu compte de ce que tâĂ©tais, quand tu lâas provoquĂ© avec ton cul ? EspĂšce de malade mentale, dĂ©tache-moi, ou je jure que je me fais un masque avec ta gueule. Qui ? RescapĂ©e des laboratoires dĂ©truits pendant la guerre ? SĆur, Ă©pouse ou fille dâun ennemi trucidĂ© au combat ? Rat de laboratoire, rescapĂ©e dâun bain de sang ou⊠Divine en quĂȘte de vengeance ?_________________ Oh, can't anybody see,We've got a war to fight,Never found our way,Regardless of what they can it feel, this wrong,From this moment,How can it feel, this In the morning light,I feel, No more can I say,Frozen to myself. NimhoĂ« MatveyevMessages 455CĂ©lĂ©britĂ© natalie officiel/officieux photographe - reporter / infiltrĂ©e russeDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7Points de Marave 0Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Mar 2 Avr - 802 TENDS MOI LA MAIN, QUE JE BOUFFE TES DOIGTSLa flamme du fond de tes entrailles, danse avec dĂ©lice, avec un dĂ©sir de reprĂ©sailles, et sur ton Ăąme joue lâĂ©clipse. A jamais perdue dans les limbes dâune histoire sordide, devenue conte de fĂ©es, tu te complets dans cet abysse splendide. Tu ne connais que le froid de lâĂ©ternelle hiver, qui sommeille en ton cĆur. Soumise au bĂąillonnement de tous sentiments, câest ta faim insatiable qui a fait taire la rancune. Combien de temps encore, la contiendras-tu ? Tu ne peux ĂȘtre que celle qui obĂ©it. Tout ce temps, tu nâas fait quâobĂ©ir. A ton pĂšre, Ă ta mĂšre, Ă Liev, Ă tes pulsions, Ă ta faim, Ă tous. Toutes ces annĂ©es, ils tâont affamĂ©, privĂ© de tes choix. Tu tâes laissĂ©e Ă©craser, tu tâes laissĂ©e tomber, en Ă©change du savoir. Tu tâes offerte Ă la destruction, pour devenir quelquâun, pour servir Ă quelque chose. Maintenant, tu sais. Maintenant, tu pourrais ĂȘtre qui tu veux, et cette perspective, bouleverse ton ĂȘtre dâune nouvelle fĂ©licitĂ©. As-tu encore besoin dâeux comme ils ont besoin de toi ? Le doute sâimmisce dans ton esprit, il creuse difficilement mais se fraie un chemin. Sâil parvient Ă ce que tu renfermes, il en sera fini de toi. Tu ne peux pour le moment, que te raccrocher aux chaĂźnes de Liev, soigneusement enroulĂ©es autour de ta fumĂ©e caresse ton visage, tu Ă©coutes le silence pesant, flottant au-dessus de la ville. Tu devines les coeurs palpitants, battant Ă lâarracher. Candides, ils espĂšrent des jours meilleurs, sans pour autant chercher Ă ĂȘtre meilleurs eux-mĂȘmes. Ingrats pullulants tels des insectes saccageurs. Tu rĂ©pugnes ta propre espĂšce affligeante. Quelle fiertĂ© y-a-t-il de sâassocier Ă cette espĂšce cupide et insensĂ©e ? LâhumanitĂ© nâaspire quâĂ lâextermination, et tu es prĂȘtes Ă lui donner ce quâelle demande. Tu es prĂȘte au massacre et Ă lâextermination, crĂ©e dans cet unique but, tu es prĂȘte aux milles ravages de ces Ăąmes en perdition. Elles murmurent Ă ton oreille, suppliant de mettre fin au supplice de leur existence vermeille. Et bien que seul le froid, accompagne ta vie, câest la chaleur de la rage qui tâenivre. Et lorsque cette chaleur, enflammera ton ĂȘtre entier, câest un brasier, que tu dĂ©ferleras alors sur cette ville sans avenir. Nouvelle fumĂ©e dans laquelle tu te tapisses, tu reviens parmi les vivants. Sans quitter les Ă©toiles, tu le sens revenir lui aussi. Sans peine, tu imagines son incomprĂ©hension, que se passe-t-il ? Que se passe-t-il Nim ? Si tu savais. Si seulement tu savais, ce que tu comptais faire. Mais lâimprĂ©visibilitĂ© est ton maĂźtre, et tu ne fais que suivre ses pensĂ©es, ensorcelĂ©e. Tes prunelles gourmandes se posent finalement sur la carcasse colĂ©reuse. Putain de merde, il fallait forcĂ©ment quâil y ai un piĂšge, pas vrai ? Câest comme ça que tu me remercies ? Oh, merde. » Tu aspires une nouvelle bouffĂ©e, et viens tâadosser au dos du canapĂ©, en face de lui, restant Ă une distance raisonnable, pour le moment. Tu souris amusĂ©e, plus de faux semblants. Finis la comĂ©die, tu veux jouer. Tu te penches en avant Voyons Jean, tu crois encore aux gentilles filles polies et bienveillantes ? Câest un mythe, ça nâexiste pas ... » Dâabord sur le ton de la confidence, tu finis par sourire, moqueuse DĂ©solĂ©e de te lâapprendre comme ça. » Charmante dĂ©esse des enfers, tu sers le sarcasme avec plaisir, nâespĂ©rant quâalimenter la haine dont il est dĂ©jĂ lâesclave. Tu la vois embraser ses yeux, tandis quâelle accentue ta faim Tu es qui, toi ? Nim » ? Pour qui tu bosses ? » La colĂšre le nourrit, le renforce, tu le vois se laisser envahir par elle. Il la rĂ©clame. LâĂ©pave renait de ses cendres calcinantes. Tu tâen enchantes. Laissant la question dans le vide, tu nây rĂ©ponds pas. Tu ne voudrais pas lui donner ce quâil demande. Tu attends lâexplosion, mais tu veux dâabord ce que tu es venue chercher. Des rĂ©ponses. Un Ă©claircissement sur ce qui alimente le chaos de cette citĂ©. Comment agir sans savoir ? Tu ne le sais que trop bien, auparavant ignorante, tu as conscience maintenant, de lâimportance de la connaissance. CâĂ©tait malin le coup de la nana en dĂ©tresse. Tâas pas dĂ» beaucoup forcer, pas vrai ? Ton joli petit sourire marche pas mal, hein ? Quâest ce que je suis con. Est-ce que le mec sâest rendu compte de ce que tâĂ©tais, quand tu lâas provoquĂ© avec ton cul ? EspĂšce de malade mentale, dĂ©tache-moi, ou je jure que je me fais un masque avec ta gueule. » Tu effectues une rĂ©vĂ©rence théùtrale, remerciant les compliments sur sa prestation, on ne peut plus convaincante Merci, câest vrai que jâai un talent, disons, naturel. » Non, Jean, tu nâes pas con. Juste troublĂ© par un passĂ©, que tu penses et espĂšres, encombrant. Tu ne peux que remercier son manque de mĂ©fiance, et son penchant pour le breuvage envoĂ»tant. Tu fronces lĂ©gĂšrement les sourcils, sĂ©vĂšre. Ce ne sont pas des victimes Ă plaindre. Personne nâest Ă plaindre, chacun fait ses choix, et chacun doit en assumer les consĂ©quences Les hommes nâont pas besoin dâĂȘtre provoquĂ©, ce sont eux qui provoquent ; ils sont attirĂ©s par ce qui leur est interdit, ou ce qui leur est dangereux ... » Sourire charmeur, tu tires sur la cigarette Et ce nâest quand mĂȘme pas ma faute, si mon cul est attrayant ... » Petit regard malicieux et sourire en coin. Il sait de quoi tu parles. Il lâĂ©tait aussi, dans ses filets, le joli petit renard. Tu prends un air exagĂ©rĂ©ment outrĂ© Un masque avec ma gueule ? Et câest moi la malade mentale ? » Tu hoches la tĂȘte et repars vers la fenĂȘtre, Ă©crasant ta cigarette dans un cendrier sur le bureau, tu tâempares dâune aiguille Ă tricoter mĂ©tallique. Liev ne tâayant pas autorisĂ© Ă prendre tes armes, il fallait bien faire avec les moyens du bord. Tu passes derriĂšre lui, laissant ta main se perdre dans ses cheveux, tu te penches, non loin de son oreille, murmurant En fait, il faut que je t'avoue, je me sers du conflit comme prĂ©liminaire ... » Tu en fais le tour, sourire narquois, tu te postes devant lui, lâaiguille dirigĂ©e subitement, Ă deux millimĂštres du creux intĂ©rieur de son oeil gauche. Le bout de lâaiguille continue de le menacer, tandis que tu te rapproches, au-dessus de lui Si tu bouges, je te lobotomise. Ne me tente pas. » Sourire carnassier, tu lâas dĂ©jĂ expĂ©rimentĂ©, tu as adorĂ©. Mais tu ne voudrais quâil use, tout de suite, de sa tĂȘte libre pour gĂącher ce moment. Tu viens te poser Ă califourchon sur ses jambes, ton amusant outil, fermement prĂȘt Ă sâenfoncer dans la chair globuleuse. Ta main libre court de son Ă©paule jusquâĂ sa nuque, et finit par sâagripper Ă une poigne de cheveux. Tes prunelles brillantes de dĂ©mence, plantĂ©es dans celle de ton tendre Jean, tu affiches un mince sourire JâenquĂȘte sur les Mad Foxes, je sais que tu en fais parti. » Coup de bluff, tu nâas aucune certitude, mais il y a tellement de coĂŻncidences. Tu le sens, tu as raison. Imperceptible, tu guettes, le moindre froissement. Tu ne peux pas te tromper, entre ce que tu sais, ce que tu as vu, ce que tu sens, il ne peut y avoir de doutes. Tu glisses ton bassin jusquâau sien, tu claques ta langue contre ton palais, lâaiguille suggĂ©rant dangereusement lâimmobilitĂ© Je me fiche de ce que vous faites, ce que je veux savoir, câest pourquoi le gouvernement, sâintĂ©resse tellement Ă toi ? Ce que je veux savoir, câest ce que tu as fait, pour quâils tâapprĂ©cient autant ? » Ironie. Viens Ă moi. Mes pulsions nâattendent que de rencontrer les tiennes, avec le sourire.c AMIANTE_________________Quand, dans le ciel d'amouroĂč mon Ăąme est ravie, Je presse sur mon coeur un fantĂŽme adorĂ©, Et que je cherche en vain des paroles de vie Pour l'embraser du feu dont je suis dĂ©vorĂ© !â Alfonse de Lamartineavatar lux aeternacode northern lights. Jean RaulneAu revoir, Ă jamaisMessages 6851CĂ©lĂ©britĂ© Christian BaleAlias Black FoxMĂ©tier officiel/officieux Market Analyst / BraqueurDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7+1Points de Marave 4Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Mer 10 Avr - 1959 EnfermĂ©. AttachĂ©. AttachĂ©, putain ! Comme un animal, une bĂȘte fauve. CrĂ©ature quâil faut enchaĂźner pour lâempĂȘcher de mordre. Ca me fout en rogne. Ca mâa toujours rendu barge. Je pars en vrille, avec les neurones quâil me reste, dans un endroit perchĂ© dans le fin fond de mon crĂąne oĂč toutes les connexions ne se font plus. Cette connasse mâa fait me battre, mâa charmĂ© en me jouant du pipeau et mâa refait encore boire. Elle mâa attachĂ©. Pas besoin dâavoir fait polytechnique pour comprendre quâelle attend quelque chose de moi. Et que ce quelque chose ne va pas me donner envie de me mettre Ă table comme ça. Cette garce sâamuse de la situation et jâenrage encore plus. Se nommer nous-mĂȘmes Foxes » nâest pas quâen souvenir de notre ancien indicatif de peloton, une vie plus tĂŽt. Câest aussi parce que nous sommes tous des prĂ©dateurs, tous plus ou moins malins, et tous Ă pĂ©ter des cĂąbles quand on nous enferme. Je la dĂ©taille du regard. Et je me dis putain que jâai vraiment fait une connerie en me rĂ©frĂ©nant depuis six ans. CâĂ©tait si bon, si libĂ©rateur, de pouvoir se lĂącher sur le front. Ces conscrits quâil fallait interroger. Quâon tabassait Ă mort mĂȘme quand on avait dĂ©jĂ obtenu les informations voulues. Gratuitement. Par expĂ©rience. Pour repousser nos limites. Ces gens quâon dĂ©coupait tout vifs, quâon pelait encore conscients pour voir quelle dose de douleur ils Ă©taient capables dâencaisser et combien de temps ils tenaient. Ces palpitants Ă moitiĂ© dĂ©senclavĂ©s, rompus, qui barbouillaient les salles ou tentes dâinterrogatoire. Ricanements de hyĂšnes et plus de renards, quand on entendait les hurlements. Certains nous avaient glacĂ©. Mais la peur et lâhorreur, ça faisait le mĂȘme effet que la puissance et la mort. Jâavais moins pris mon pied que dâautre ; la douleur pour la douleur mâĂ©tait totalement inutile pour prendre mon pied. Inepte, mĂȘme. La souffrance pour la vengeance, elle⊠CâĂ©tait comme un rail de coke, ou un litron de whisky frelatĂ©. Elle est belle, cette conne, Ă me toiser de loin, Ă fumer. La petite chose que je sentais chez elle, câĂ©tait pas du tout du dĂ©sir. CâĂ©tait du putain de danger. Je le sentais maintenant. Trop bourrĂ© pour mâen rendre compte. CâĂ©tait ça qui mâattirait chez elle ; la perspective de lâabĂźme, de la noirceur quâincarnait le fond de ses yeux. Je crache par terre. Glaviot de bile, de salive et de sangs mĂȘlĂ©s. Rien Ă foutre de ruiner ce plancher, ou tout le reste. Je la regarder droit dans les yeux, comme ces drones japonais vous fixaient avant dâouvrir le feu. Ta gueule. Tu crois que je tâai attendue pour savoir que la vie Ă©tait injuste ? La vie est injuste parce quâil existe une tonne de gens comme moi. Et comme toi, visiblement. On se trouve les uns les autres et puis ensuite, on se tue. Promesse sous-jacente, dĂ©lice elle, de lui briser les os Ă force de transpercer ses poumons, entre les cĂŽtes, cognant comme un sourd jusquâĂ la garde. Elle ne me rĂ©pond pas ; Pourquoi le ferait-elle ? Je ne le cherche pas vraiment. Jâai mal au crĂąne comme aprĂšs une cuite monumentale, et je ne suis au point peut ĂȘtre que sur un tiers de mes capacitĂ©s, de mes compĂ©tences. Je ne peux pas renverser des montagnes, mais je vais quand mĂȘme essayer. La haine me guide et me pousse en avant. Avec ma bonne vieille haine, tout devient possible. Je repasse en revue dans ma tĂȘte entrĂ©es, sorties, ouvertures. La chaise est solide. Mais je suis lourd. Je peux la briser. Elle sera plus rapide. Lame ou aiguille, de toute Ă©vidence, mais elle sera assez rapide pour me rĂ©gler mon compte. Sois un renard, Jean, mais un renard continue de se la pĂ©ter, et de croire quâil suffit dâun beau petit boule pour me faire perdre les pĂ©dales. Elle a raison, sans doute. Jâai toujours Ă©tĂ© le genre de type Ă profiter de la moindre occasion. Sans vergogne. Sans limite. Mais il y avait chez moi un besoin, et un dĂ©sir, qui Ă©taient bien plus impĂ©rieux que celui de baiser. Mais voilĂ quâelle coupe court Ă toute sorte de mouvement de ma part, en me fixant lâoeil dâune aiguille qui pointe juste devant et me fait Ă demi loucher jusquâĂ ce que je ferme la paupiĂšre. Elle sâassied sur moi, me questionne. Elle sait, dĂ©jĂ , pour les Foxes. Quand Ă©tait-ce ? Lâalcool et la migraine foutaient le bordel dans ma tĂȘte et dans la temporalitĂ© de mon existence. Je la regarde, goguenard, alors que je bouge bassin et jambes sous elle pour crĂ©er lâouverture, lâempĂȘcher de sâappuyer solidement sur un corps de roc. Je crois que ma petite histoire avec madame la prĂ©sidente a fini par se savoir. Sourire imbĂ©cile fixĂ© sur les lĂšvres. Et je ricane, avant dâĂ©carter les jambes dâun coup pour la faire glisser, chanceler. Assez pour une ouverture. Je suis pas rapide, mais je suis costaud. Je sens linstant, pour lâavoir dĂ©jĂ vĂ©cu. Lâinstinct de mort, travaillĂ© par vingt ans de tueries. Mon front sâĂ©crase contre son visage et lâenvoie en arriĂšre. Je grogne et gueule de rage et dâeffort en me redressant Ă moitiĂ© et en balançant mon corps en arriĂšre, puis sur le cĂŽtĂ©. Choc de la chaise contre la table, ferronneries patinĂ©es par le temps. Assez solides⊠Deux pieds se brisent. Le dossier. Les piĂšces de bois tombent mais certaines restent, chaise Ă demi fracassĂ©, Ă cause des liens, qui se sont enfoncĂ©s dans mes mollets et sur mes tibias, au moment oĂč le choc a tout cassĂ©. Elle est dĂ©jĂ debout, plus leste et plus agile que je ne le serais jamais. Poings redressĂ©s, Ă moitiĂ© handicapĂ© par les liens plus ou moins tendus qui mâattachent toujours aux dĂ©bris. Tu veux danser, Nim » ? Poing qui sâouvre, se dĂ©plie. Lui fais signe de venir. Tu vas regretter de mâavoir attachĂ©, putain de garce. _________________ Oh, can't anybody see,We've got a war to fight,Never found our way,Regardless of what they can it feel, this wrong,From this moment,How can it feel, this In the morning light,I feel, No more can I say,Frozen to myself. NimhoĂ« MatveyevMessages 455CĂ©lĂ©britĂ© natalie officiel/officieux photographe - reporter / infiltrĂ©e russeDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7Points de Marave 0Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Jeu 18 Avr - 933 TENDS MOI LA MAIN, QUE JE BOUFFE TES DOIGTS Ta gueule. Tu crois que je tâai attendue pour savoir que la vie Ă©tait injuste ? La vie est injuste parce quâil existe une tonne de gens comme moi. Et comme toi, visiblement. On se trouve les uns les autres et puis ensuite, on se tue. » Ses mots traversent ton corps renfermant le tumulte qui tâĂ©touffe. De quelle injustice parle-t-il ? De quelle justice parle-t-on ? Ce ne sont que des mots, des idĂ©es, des mensonges. Toujours plus de mensonges pour dissimuler la vĂ©ritĂ©. Tellement dure Ă avaler, ils prĂ©fĂšrent se noyer avec. LĂąches, ils se mentent en sâaveuglant, choisissant la facilitĂ©, ils la rĂ©futent ces aveugles beuglants. Ton esprit sâeffrite, tu secoues la tĂȘte, souriante. Vous seriez la cause de lâinjustice ? Vous seriez les seuls responsables des tourments de la vie ? Trop facile de nommer des responsables aux sombres dĂ©sirs de lâhomme Oh arrĂȘte, il nây a pas plus dâinjustice, quâil nây a de justice, et je suis sĂ»r que tu le sais trĂšs bien. La seule chose qui existe, ce sont les hommes et leur insatiable aviditĂ©. » Silence. Tu ries sur tes paroles profondes, serais-tu dâhumeur philosophe ? Tu nâas pas assez de morale pour guider les hommes vers lâillumination, mais cette insuffisance te permettra de les guider jusquâau chaos. Ton rire sâĂ©teint dans un nouveau souffle grisĂątre, Ă©treignant ton visage Ă lâexpression soudain lointaine. Comme moi ... A-t-il dit ? Il se croit responsable de ses actes. Le pauvre renard serait-il tordu par les remords ? Tu nâoses le croire. Une telle beautĂ©, une telle richesse, une telle hargne ne devrait point culpabiliser de lâimpact de son talent. Tes prunelles Ă©trangement scintillantes transpercent lâhomme intĂ©rieurement torturĂ©. Tu cherches Ă le lire, orage grondant, tu tâimprĂšgnes de la haine quâil dĂ©gage. Il enferme quelque chose, scellĂ© par les chaĂźnes de son Ăąme, il contient le trĂ©sor. Il contient la vĂ©ritĂ©. La vĂ©ritĂ© voilĂ©e, mais il en a conscience, il le sait. La vĂ©ritĂ© sur ce quâil est capable de faire pour abreuver ses pulsions. Ton visage inexpressif est doucement dĂ©chirĂ© par le sinistre sourire qui vient crever tes lĂšvres froides. Quel personnage intrigant. Tu ne lâimaginais pas aussi, enflammĂ©. Et câest ton essence quâil enflamme Ăclaires-moi Jean, quâest-ce que sont les gens comme moi ... Comme toi ? » Ton visage sournoisement interrogateur, disparait dans un nouveau nuage te diriges vers le bureau et revient prĂšs de lui avec lâaiguille, quâune fois sur ses genoux, tu pointes vers son Ćil, menaçante. Il louche, tu le fixes, sourire venimeux toujours accrochĂ© Ă ta bouche. Le jeu est amusant, tu espĂšres quâil sâamuse autant que toi. Il est ailleurs, dĂ©crochant parfois. Câest au nom des Mad Foxes quâil commence Ă gesticuler discrĂštement. Mais tes yeux, submergĂ©s de convoitises, restent attachĂ©s aux siens. Tu es lâhumanitĂ©, dont lâaviditĂ© est insatiable Je crois que ma petite histoire avec madame la prĂ©sidente a fini par se savoir. » Si tes prunelles restent dâĂ©bĂšnes, ton cĆur sâexalte. La prĂ©sidente ... Câest la voie. Tu avais raison, tu le savais. Ton joli renard regorge de secrets. Tu les dĂ©sires tant. Tu dĂ©sires ses connaissances, ses souvenirs, ses fantĂŽmes. Tu les dĂ©sires tant. SorciĂšre tenaillĂ©e, lâenvie tâassassine. Mais son ricanement assombrit de nouveau ton ĂȘtre, qui sâempare dâune nouvelle mĂ©fiance. Trop tard. Ses jambes sâouvrent sous toi. Tu te sens perdre lâĂ©quilibre, tu pers appui, ton arme sâĂ©loigne de sa cible, ta mĂąchoire se crispe. Tu ne vois que son visage se rapprocher et nâentends que le fracas de son front contre le tien. La violence du coup tâĂ©jecte de son corps, tandis que tu tâĂ©croules plus loin. SonnĂ©e, tu fixes le plafond. Tes yeux ne regardent rien, envahie par lâobscuritĂ©, tu te nourris de la seule chose Ă laquelle te raccrocher. Ses hurlements. Ils transpercent la piĂšce, le silence, lâespace, tout comme ton cĆur. Tu tournes la tĂȘte, pour apercevoir le spectacle dâun homme sâarrachant de ses chaĂźnes. Cette fiĂšvre qui Ă©mane de lui, imbibe lâatmosphĂšre et empoisonne ta frĂ©nĂ©sie. Tu esquisses un sourire, et tes doigts se resserrent autour de ton Ă©pingle. Rapidement tu te redresses et tâĂ©loignes de lui, touchant de ta main libre ton front douloureux. Grimaçante, tu reprends tes esprits au mĂȘme moment oĂč Jean se dresse devant toi. Des restes de chaise, par ci, par lĂ . Tu affiches une mine boudeuse en hochant la tĂȘte Câest dommage, je lâaimais bien cette chaise. » Il nâest pas totalement libre, toujours quelques liens le retiennent, mais sĂ»rement pas pour bien longtemps. Tu ne te fais pas dâillusions, et le coup portĂ© Ă ta tĂȘte nâen est quâune preuve supplĂ©mentaire sâil tâatteint, tu ne feras pas le poids. Plus fort que toi, plus grand, plus costaud, il nây a quâune solution. Glisser telle une anguille, et frapper stratĂ©giquement. Lâaiguille insolente, danse entre tes doigts. Que câest rĂ©jouissant Tu veux danser, Nim » ? » Sourire charmeur, tu te balances curieusement, taquines. Tes pupilles effrontĂ©es sâharponnant Ă sa dĂ©termination, tu amĂšnes lâaiguille jusquâĂ ta langue indĂ©cente, qui vient lĂ©cher le mĂ©tal froid dans toute sa longueur Seulement avec tes dĂ©mons, Jean. » Laisse-les tâenvahir, prendre possession de la marionnette que tu es, que nous sommes tous. Laisse-les dĂ©vorer les derniers fragments de peine qui tâimmobilisent. Il te fait signe de venir jusquâĂ lui, pendant que lâaiguille tournoie Ă©lĂ©gamment entre tes doigts. Il te dĂ©fit Tu vas regretter de mâavoir attachĂ©, putain de garce » Tu aurais peut-ĂȘtre dĂ» lâattacher mieux que ça, tu aurais pu le cuisiner plus tranquillement. Mais câest tellement plus drĂŽle comme ça. Tellement plus drĂŽle. Tu cesses le balancement La menace, ne mâa jamais Ă©patĂ©. Mais je t'en prie, fais moi ce plaisir. » Rictus en coin, lâaiguille met fin Ă la valse avec tes doigts, pour se planter dans ta main fermement devenue poing. Tes prunelles se vident, le sourire sâefface, le silence suspend le temps. Tu te laisses possĂ©der par le poison que reprĂ©sente tes annĂ©es de dĂ©licieuses souffrances. Tu le sens couler dans tes veines, pulser ton sang, tabasser ta personne. Il mange tes sens, dĂ©vore tes yeux, dĂ©truit tes pensĂ©es, murmure lâhorreur. Trouble ouragan. Tes dĂ©sirs ont des dĂ©lires, que tu ne peux pas taire. Tu te prĂ©cipites vers lui, froide et dĂ©terminĂ©e. BĂȘte sauvage, tu fonces droit dans la gueule du canidĂ©. Mais tu te laisses soudainement glisser au sol Ă sa droite, avec vivacitĂ© tu profites de la fenĂȘtre pour transpercer brutalement la chair de son mollet. Laissant un trou vomissant rouge sur ton passage, les mouvements sâenchaĂźnent accompagnĂ©s dâun aplomb brutal. AprĂšs que ton aiguille ait goĂ»tĂ© le sang et lâalcool, le coude du mĂȘme bras vient sâĂ©craser dans le creux de son genou droit ; et ton corps tournoie de maniĂšre contrĂŽlĂ©e, dans un mouvement donnant puissance Ă ton pied venant sâabattre dans le creux du genou gauche. Le mĂȘme mouvement, continue et te ramĂšne debout. Deux secondes et demi. GlissĂ©e, plantĂ©e, coup de coude, frappe du pied, debout. Ăquilibre fragilisĂ©. Ouverture. Tu sautes sur son dos, espĂ©rant dĂ©finitivement le dĂ©sĂ©quilibrer. Et sâil y a beaucoup de chances pour quâil tâĂ©crase ensuite, tu ne peux que courir aprĂšs le danger, sinon câest toi qui tâĂ©croules. Tu imagines cette aiguille dĂ©chirant son corps, le trouant jusquâĂ ce quâil ne soit plus quâun cratĂšre sanguinolent. Mais tu lâaimes bien Jean, il sait faire la fĂȘte. Tes bras sâenroulent autour de son cou, ton arme provisoire pointĂ©e sur sa jugulaire commence Ă entailler la peau. Ton visage vient se nicher prĂšs de son oreille gauche, tu souffles langoureusement Câest vivifiant, nan ? De faire ce pourquoi on a Ă©tĂ© entraĂźnĂ© toute sa vie ... » Sous-entendus, tu tĂątonnes, en profitant pour essayer de le faire cracher quelques infos. Gouvernement, prĂ©sidente, quel intĂ©rĂȘt envers ce bandit, sâil nâa pas dĂ©jĂ commis des choses plus graves quâils veulent faire taire, ou volĂ© quelque chose dâimportant, quâils veulent rĂ©cupĂ©rer. Mais ses compĂ©tences de combat il les a acquis quelque part, Ă lâarmĂ©e ? Ce ne sont que des suppositions. Ta langue vient titiller son lobe, tandis que tes dents rieuses viennent le mordiller Vilain petit renard, qui joue les revanchards. »c AMIANTE_________________Quand, dans le ciel d'amouroĂč mon Ăąme est ravie, Je presse sur mon coeur un fantĂŽme adorĂ©, Et que je cherche en vain des paroles de vie Pour l'embraser du feu dont je suis dĂ©vorĂ© !â Alfonse de Lamartineavatar lux aeternacode northern lights. Jean RaulneAu revoir, Ă jamaisMessages 6851CĂ©lĂ©britĂ© Christian BaleAlias Black FoxMĂ©tier officiel/officieux Market Analyst / BraqueurDossier CentralEquipe AucunePoints de Baston 7+1Points de Marave 4Sujet Re [Livre I - TerminĂ©] Tends moi la main, que je bouffe tes doigs Ven 19 Avr - 033 La survie. Peur de la mort ? Je ne sais pas. Impossible de mây rĂ©soudre en tout cas. Toutes ces annĂ©es Ă tromper la Faucheuse, sur le champ de bataille ou en dehors, mais sans pouvoir pour autant mâempĂȘcher dâaller Ă sa recherche, en quĂȘte dâelle, de sa compagnie. Je ne pouvais pas mâen empĂȘcher, comme ce soir. Peut ĂȘtre que quand elle me trouvera, finalement, je serais heureux de lâaccueillir comme une amie, comme ma plus fidĂšle compagne depuis le dĂ©but de ma vie dâadulte. Bien plus prĂ©sente et loyale que ne lâaura jamais Ă©tĂ© mon Ă©pouse, qui sâest barrĂ©e avec mes filles, les prunelles de mes yeux. La fille que je regarde, cette espĂšce de tarĂ©e, est un prĂ©dateur. Je suis un renard, un renard noir. Une crĂ©ature maligne, qui tue pour vivre mais qui nâa rien contre des combats inĂ©quitables contre des cibles plus petites que lui. Tuer, que ce soit facile ou non, reste tuer. LâĂ©mulation de mes compĂ©tences de tueur ne se fait quâau dĂ©triment de mon instinct de survie, mais celui-ci prend toujours le dessus Ă un moment ou Ă un autre. La garce dĂ©blatĂšre Ă propos de ce qui est ou non de la justice. Elle est dangereuse. Je la jauge dâun Ćil amoindri par lâalcool, par la drogue quâelle mâa injectĂ©e et par lâobscuritĂ©. Mais je mây connais, en tueurs. Jâen ai façonnĂ© des tonnes, en quinze ans dâarmĂ©es. Jâen suis un moi-mĂȘme, et jâai appris Ă des dizaines dâautres comment devenir meilleurs. Elle est dangereuse, pas parce quâelle est dâun physique terrifiant. PlutĂŽt petite, ça lui donnait un avantage pour lâesquive. Pas trĂšs forte, sans doute, encore quâelle paraĂźt assez solide pour encaisser un temps, et pour enchaĂźner le duel un moment sans faillir. Je lâai dĂ©jĂ vu, câest son agilitĂ©, sa principale force. La prĂ©cision dâun corps tout vouĂ© Ă son art quâĂ©tait la mort. Le mien Ă©tait la guerre, pas le meurtre en lui-mĂȘme, pas comme elle. Nous Ă©tions diffĂ©rents. JâĂ©tais lâarme automatique ; robuste et moderne, capable de tuer Ă la pelle. Mais elle Ă©tait le poignard, petite mais capable de donner la mort dâun seul coup. Je crache presque, glaviot pour moitiĂ© bileux, pour moitiĂ© ensanglantĂ©, alors quâelle ne semble accorder de crĂ©dit quâĂ lâamusement que jâĂ©tais capable de faire naĂźtre chez elle. Mais quâest-ce que tu crois ĂȘtre toi, putain ? Je sais trĂšs bien ce que je suis, moi. Et toi, ça fait pas le moindre doute. On est tous les deux des tarĂ©s. Des monstres. Tu vois le genre ? On est des prĂ©dateurs pour les gens normaux. Pour ceux qui vivent sans le besoin de tuer quelquâun dâautre pour se sentir entier. Elle Ă©tait dangereuse physiquement, mais câĂ©tait surtout dans sa tĂȘte, le principal danger. Je le vois dans ses yeux. Cette lueur de folie pure. Dâabsence de retenue, de contrĂŽle sur la morale, ou sur la suite des Ă©vĂ©nements. A ses yeux, je ne suis quâune gourmandise. Un pair, peut ĂȘtre. Si rare dans cette vie de civile quâelle ne mâa pas encore tuĂ©, alors quâelle pourrait sans doute le faire plus facilement compte tenu de mon Ă©tat, ce soir. Je suis assez bourrĂ© pour tomber tout seul. Seules la rage et la haine me poussent en avant, ça et lâincroyable dĂ©fi qui Ă©mane dâelle, de cette situation. Comme toujours⊠Je suis incapable de me rendre sans me battre Ă mort, avec toute la cruautĂ© et le vice que je suis capable de mobiliser. Toujours ce fait partie de ces frappĂ©s qui confondent baston et sexe. Qui jouissent indiffĂ©remment de lâun comme de lâautre. Jâen ai la certitude. Mais nulle sensualitĂ© dans le ballet de nos corps. Force et agilitĂ©, au service de la mort et de la mort seule. Alors, tu vas ĂȘtre servie. Elle est shootĂ©e Ă lâadrĂ©naline, ou quelque chose de pire encore, qui submerge ses sens. Je me rends compte quâelle aime vraiment tuer ; ce nâest pas quâun besoin chez elle. Câest un art. LĂ oĂč je fais preuve dâune sanglante efficacitĂ©, elle dresse un portrait de notre temps Ă lâaide de ses maniques Ă©car
Jevois la satisfaction dans tes yeux. 20 Nov 2021
[Chorus] Tu m'as bien ciblée, rampampam Tu as tiré, tu m'as eue, je dis mince, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam Je t'aime comme un fou, dis-moi pourquoi, pourquoi, pourquoi ?[Verse 1] Baby, I see what's on your mind, I see You try to find another lie, for me, and when I ask about it When I ask you're hiding from me Confusing thoughts and mystery, I see, our love was just a fantasy For me, you played me like nobody When you were everything for me[Chorus] Tu m'as bien ciblée, rampampam Tu as tiré, tu m'as eue, je dis mince, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam Je t'aime commД un fou, dis-moi pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Tu m'as bien ciblée, rampampam Tu as tiré, tu m'as euД, je dis mince, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam Je t'aime comme un fou, dis-moi pourquoi, pourquoi, pourquoi ?[Verse 2] Another face, no sympathy, from me You turned me into your enemy, I see, don't wanna talk about it Cause I don't have no reason to believe you Confusing thoughts and mystery, I see Our love was just a fantasy, for me, you played me like nobody When you were everything for me[Chorus] Tu m'as bien ciblée, rampampam Tu as tiré, tu m'as eue, je dis mince, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam Je t'aime comme un fou, dis-moi pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Tu m'as bien ciblée, rampampam Tu as tiré, tu m'as eue, je dis mince, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam Je t'aime comme un fou, dis-moi pourquoi, pourquoi, pourquoi ?[Verse 3] My soul is hollow I know what you're hiding from me, 'nd maybe tomorrow I'll see what you want me to see T-I, T-I baby, T-I, baby[Chorus] Tu m'as bien ciblée, rampampam Tu as tiré, tu m'as eue, je dis mince, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam Je t'aime comme un fou, dis-moi pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Tu m'as bien ciblée, rampampam Tu as tiré, tu m'as eue, je dis mince, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam Je t'aime comme un fou, dis-moi pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
JAIME LE CIEL PARCE QUâIL EST DANS TES YEUX. au pied de la statue hommage aux marins perdus en mer et laissait son esprit vagabonder en admirant les voiliers et les barcasses de pĂȘche
A L L I S O Nâ Tu les emmerdes ! s'Ă©nerve Melissa, les joues rouges, le regard assassin. Qu'une bande de rageux sans cervelle. Ils me dĂ©goutent sĂ©rieux. Je suis sĂ»re qu'ils ressemblent tous Ă des trolls et veulent satisfaire leur Ăąme nĂ©crosĂ©e par la mĂ©chancetĂ©. Je ris face Ă l'image et hausse les Ă©paules, malgrĂ© la douleur dans ma poitrine. Hier soir, Lucas a postĂ© une photo de nous deux sur son compte Instagram. Et ce geste tout Ă fait anodin, qui a lancĂ© un bataillon de papillons dans mon estomac quand je l'ai dĂ©couvert, a rapidement pris une tournure que j'apprĂ©hendais, mais ne pensais pas possible. Sur le clichĂ© en question, capturĂ© samedi soir, Lucas et moi nous regardons en souriant, une de mes mains sur sa nuque et l'un de ses bras autour de mon dos ; rien de plus banal que deux ados qui profitent ensemble. Jusqu'Ă que je rĂ©alise que Lucas est suivi par beaucoup de gens du lycĂ©e, et que certains se sont sentis obligĂ©s de commenter, comme si on leur avait demandĂ© leur avis. J'ai lu des commentaires dĂ©gradants et blessants Ă mon Ă©gard, du genre Je savais pas que t'aimais les filles XXL, j'aurais arrĂȘtĂ© le sport pour avoir une chance » ; Comment il fait pour la porter ? » ; Les jeans skinny c'est quand on est mince » ; et d'autres dans la mĂȘme veine, avec plus ou moins d' ne pas changer, ces personnes me limitent Ă mon poids, Ă mon physique. Je ne devrais pas ĂȘtre aimĂ©e, pas essayer d'ĂȘtre Ă l'aise dans ce corps qu'ils trouvent disgracieux, aux kilos en trop ». Je ne devrais pas ĂȘtre validĂ©e par un garçon qui remplit toutes les cases des standards de beautĂ© ; il n'aurait mĂȘme jamais dĂ» poser les yeux sur moi. Ils ne me connaissent pas et me jugent sans pitiĂ©, tout ça Ă cause de quelques malheureux bourrelets. Ils s'octroient le droit de me critiquer et m'insulter publiquement, car le chiffre sur ma balance ne leur convient pas. Et j'en ai marre. Je n'ai pas Ă excuser pour mon physique qui leur semble si dĂ©sagrĂ©able Ă regarder. Je n'ai pas Ă changer pour les satisfaire. Ă eux de modifier le regard qu'ils posent sur les gens, remanier leurs mentalitĂ©s de personnes aigries avant l'Ăąge, et de revoir leurs foutues prioritĂ©s dans la vie. N'ont-ils rien d'autres Ă faire que me rappeler constamment que je n'ai pas grĂące Ă leurs yeux ? Ils doivent drĂŽlement s'emmerder pour en ĂȘtre rendus à ça. Et ça m'agace d'ĂȘtre impactĂ©e, de souffrir de leurs mots venimeux. Ils balancent tout ça, comme si ça ne m'atteignait pas, comme si je n'Ă©tais pas un foutu ĂȘtre humain, rempli de doutes et de faiblesses. Je me demande s'ils se rendent au moins compte du mal que cela engendre ?J'ai envie de pleurer, mais je retiens mes larmes grĂące Ă la prĂ©sence de mes amies. Pourtant, leurs mots se rĂ©pĂštent dans mon esprit, fracturent ma confiance, lacĂšrent mon cĆur.â Eh, s'adoucit Mel en remarquant que je me mords la lĂšvre au sang pour retenir mon je ne leur donnerais pas la satisfaction de pleurer en public, d'ĂȘtre ouvertement blessĂ©e par leur me racle la gorge, observe le plafond et souffle doucement avant de reprendre mon souffle.â Ces connards te diraient jamais ça en face, parce que guess what ? Ce sont des putain de rageux qui trouvent ça facile d'insulter les gens derriĂšre leur Ă©cran. J'aimerais bien savoir qui c'est pour allait leur dire ce que j'en pense en face, et voir Ă quel point ils vont s'Ă©craser, car faut vraiment pas avoir de courage pour faire ça. Melissa parle fort, exprĂšs, pour que quiconque autour de nous nous entende. AprĂšs tout, le lycĂ©e n'est pas bien grand, il a forcĂ©ment des personnes qui ont vu ou mĂȘme Ă©tait Ă l'origine de ces commentaires autour de nous. Mais je n'ai reconnu aucun des noms sur Insta, et avant de pouvoir les montrer ce matin Ă Mel, ils avaient tous disparu. Lucas les a sans aucun doute supprimĂ©s, espĂ©rant que je ne les vois pas, mais c'Ă©tait trop tard.
Cest probablement des PhosphĂšnes. J'adore les regarder quand j'en ai. Un phosphĂšne est un phĂ©nomĂšne qui se traduit par la sensation de voir une lumiĂšre ou par l'apparition de taches dans le champ visuel, y compris les yeux fermĂ©s.Les phosphĂšnes peuvent ĂȘtre causĂ©s par une stimulation mĂ©canique, Ă©lectrique, ou magnĂ©tique de la rĂ©tine ou du cortex visuel mais aussi
Paroles en Anglais Rampampam Traduction en Français Rampampam You shot me so damn well, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus, rampampam You shot me then you got me 'nd I'm like damn, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus puis tu m'as eu et j'Ă©tais choquĂ©e, rampampam I see the satisfaction in your eyes, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam I loved you and I trusted you so well so why, oh why, oh why? Je t'aimais et je te faisais tellement confiance alors pourquoi, oh pourquoi, oh pourquoi ? Baby, I see what's on your mind, i see BĂ©bĂ©, je vois ce que tu as en tĂȘte, je vois You try to find another lie, for me, Tu essaies de trouver un autre mensonge, pour moi, And when I ask about it Et quand je te le demande When I ask you're hiding from me Quand je te le demande tu te caches de moi Confusing thoughts and mystery, i see, PensĂ©es confuses et mystĂšre, je vois, Our love was just a fantasy For me, Notre amour n'Ă©tait qu'un fantasme pour moi, You played me like nobody Tu as jouĂ© avec mes sentiments comme personne When you were everything for me Alors que tu Ă©tais tout pour moi You shot me so damn well, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus, rampampam You shot me then you got me 'nd I'm like damn, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus puis tu m'as eu et j'Ă©tais choquĂ©e, rampampam I see the satisfaction in your eyes, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam I loved you and I trusted you so well so why, oh why, oh why? Je t'aimais et je te faisais tellement confiance alors pourquoi, oh pourquoi, oh pourquoi ? You shot me so damn well, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus, rampampam You shot me then you got me 'nd I'm like damn, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus puis tu m'as eu et j'Ă©tais choquĂ©e, rampampam I see the satisfaction in your eyes, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam I'm lookin' at you and I'm asking why, oh why, oh why, oh why? Je te regarde et je te demande pourquoi, oh pourquoi, oh pourquoi, oh pourquoi ? Another face, no sympathy, from me Un autre visage, aucune sympathie, de ma part You turned me into your enemy, i see, don't wanna talk about it Tu as fait de moi ton ennemi, je vois, je ne veux pas en parler Cause I don't have no reason to believe you Parce que je n'ai aucune raison de te croire Confusing thoughts and mystery, i see PensĂ©es confuses et mystĂšre, je vois Our love was just a fantasy, for me, Notre amour n'Ă©tait qu'un fantasme, pour moi, You played me like nobody Tu as jouĂ© avec mes sentiments comme personne When you were everything for me Alors que tu Ă©tais tout pour moi You shot me so damn well, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus, rampampam You shot me then you got me 'nd I'm like damn, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus puis tu m'as eu et j'Ă©tais choquĂ©e, rampampam I see the satisfaction in your eyes, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam I loved you and I trusted you so well so why, oh why, oh why? Je t'aimais et je te faisais tellement confiance alors pourquoi, oh pourquoi, oh pourquoi ? You shot me so damn well, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus, rampampam You shot me then you got me 'nd I'm like damn, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus puis tu m'as eu et j'Ă©tais choquĂ©e, rampampam I see the satisfaction in your eyes, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam I'm lookin' at you and I'm asking why, oh why, oh why, oh why? Je te regarde et je te demande pourquoi, oh pourquoi, oh pourquoi, oh pourquoi ? My soul is hollow Mon Ăąme est creuse I know what you're hiding from me, nd maybe tomorrow Je sais ce que tu me caches, et peut-ĂȘtre que demain I'll see what you want me to see Je verrai ce que tu veux que je voie T I, T baby, T I baby T I, T I bĂ©bĂ©, T I bĂ©bĂ© You shot me so damn well, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus, rampampam You shot me then you got me 'nd I'm like damn, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus puis tu m'as eu et j'Ă©tais choquĂ©e, rampampam I see the satisfaction in your eyes, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam I loved you and I trusted you so well so why, oh why, oh why? Je t'aimais et je te faisais tellement confiance alors pourquoi, oh pourquoi, oh pourquoi ? You shot me so damn well, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus, rampampam You shot me then you got me 'nd I'm like damn, rampampam Tu m'as tirĂ© dessus puis tu m'as eu et j'Ă©tais choquĂ©e, rampampam I see the satisfaction in your eyes, rampampam Je vois la satisfaction dans tes yeux, rampampam I'm lookin' at you and I'm asking why, oh why, oh why, oh why? Je te regarde et je te demande pourquoi, oh pourquoi, oh pourquoi, oh pourquoi ? Explication de â Rampampam â La Roumaine est dĂ©cidĂ©e Ă prendre sa revanche dans Rampampam ». Si l'homme Ă qui elle a fait confiance a pu la trahir, la jeune femme ne laissera pas cela passer aussi facilement !Sorti le 18 mars 2021, la chanson est basĂ©e sur un rythme house qui se conjugue Ă la voix langoureuse de Minelli. Dans ses paroles, l'auteure et interprĂšte s'adresse Ă un amant qui lui a fait beaucoup de mal. Ce dernier lui a brisĂ© le cĆur, mais maintenant qu'elle l'a cernĂ©, elle ne se laissera plus chanson exprime les interrogations du personnage qui s'est fait trahir ainsi que sa rancĆur. Mais plus celle-ci avance, plus l'envie de vengeance se ressent dans les paroles. Celle-ci est particuliĂšrement visible dans le clip publiĂ© pour Rampampam ».Le visuel met en scĂšne la chanteuse Minelli accompagnĂ©e de deux complices fĂ©minines. Toutes les trois cerne littĂ©ralement l'amant dont il est question. Pris la main dans le sac avec une autre femme, il se retrouve bloquĂ© dans sa voiture qui est alors aspergĂ©e d' fin du clip ne nous montre pas si l'artiste dĂ©cide d'enflammer ou pas le vĂ©hicule. Cependant, quel qu'en soit l'issue, la panique de l'homme ainsi encerclĂ© pourrait dĂ©jĂ ĂȘtre une vengeance en soi ! Rampampam » connaĂźt un certain succĂšs, notamment sur les rĂ©seaux sociaux et Tiktok en particulier. De nombreux remix voient alors le jour et une version chantĂ©e partiellement en français est Ă©galement dĂ©voilĂ©e En acoustique ou avec un style plus rock, Minelli interprĂšte son morceau en live sur plusieurs radios Avec son rythme dansant et son air motivant, et bien qu'il relate une histoire tragique, le titre met l'accent sur le fait de se relever aprĂšs une relation toxique. Un hymne qui ne manquera pas de faire danser, mais aussi de pousser les auditeurs Ă reprendre confiance en eux !
Jela vois tous les matins dans le miroir. Depuis que les médecins ont diagnostiqué une dépression chez moi, il y a cinq ans, je me suis rendu compte que les gens avaient beaucoup d'idées
French Arabic German English Spanish French Hebrew Italian Japanese Dutch Polish Portuguese Romanian Russian Swedish Turkish Ukrainian Chinese English Synonyms Arabic German English Spanish French Hebrew Italian Japanese Dutch Polish Portuguese Romanian Russian Swedish Turkish Ukrainian Chinese Ukrainian These examples may contain rude words based on your search. These examples may contain colloquial words based on your search. Je vois dans tes yeux ce ressentiment. Ton regard sombre me trouble... Je vois dans tes yeux des choses que je n'ai jamais pu affronter... Your dark look flusters me... I see in your eyes things I've never been able to face... Refrain Oui, je vois dans tes yeux La divine promesse Que ton coeur amoureux Vient chercher ma caresse. Refrain Yes, I see in your eyes the divine promise that your loving heart comes to seek my caress. La chaleur que je vois dans tes yeux Tu y croirais si tu voyais toutes les ùmes que je vois dans tes yeux. Je veux la vérité que je vois dans tes yeux ! Tu sais ce que je vois dans tes yeux ? Je voudrais juste te dire que ce que je vois dans tes yeux ne les laisse pas détruire ça. Ce sont des étoiles que je vois dans tes yeux? Et je suis effrayée de ce que je vois dans tes yeux Oui je vois dans tes yeux Que je vois dans tes yeux Je vois dans tes yeux l'étincelle que j'avais. Je vois dans tes yeux que tu meurs d'envie de jouer. Je vois dans tes yeux que tu m'y autorises. Je vois dans tes yeux que tu as beaucoup péché. Je vois dans tes yeux que tu es fatigué, bébé Je vois dans tes yeux qu'on va parler Je vois dans tes yeux que je ne suis pas différent des autres hypocrites qui ont dirigé Salem, mais je le suis... différent. I know in your eyes, I am indistinguishable from all the other hypocrites who have ruled Salem, but I am... different. No results found for this meaning. Results 37. Exact 37. Elapsed time 143 ms.
Cinéma: Documentaire de Kamal Hachkar Maroc, France. 2019. 75 min. Version originale sous-titrée en français. En présence de Kamal Hachkar
Français English Dansk Deutsch Español Italiano Nederlands Svenska ĐŁĐșŃаŃĐœŃŃĐșа ŰčŰ±ŰšÙ ĐŃлгаŃŃĐșĐž àŠŹàŠŸàŠàŠČàŠŸ ÄeskĂœ ÎλληΜÎčÎșÎŹ Suomi ŚąÖŽŚŚšÖŽŚŚȘ à€čà€żà€à€Šà„ Hrvatski Magyar Bahasa indonesia æ„æŹèȘ íê”ìŽ àŽźàŽČàŽŻàŽŸàŽłàŽ à€źà€°à€Ÿà€ à„ Bahasa malay Norsk Polski PortuguĂȘs RomĂąnÄ Đ ŃŃŃĐșĐžĐč SlovenskĂœ SlovenĆĄÄina ĐĄŃĐżŃĐșĐž àź€àźźàźżàźŽàŻ à°€à±à°Čà±à°à± àčàžàžą Tagalog Turkce Ű§Ű±ŰŻÙ Tiáșżng viá»t äžæ Exemples d'utilisation de Je le vois dans tes yeux dans une phrase et leurs traductions RĂ©sultats 215, Temps Je le vois dans tes yeux dans les langues diffĂ©rentes Mot par mot traduction Phrases dans l'ordre alphabĂ©tique Top requĂȘtes de dictionnaire Français - Anglais Anglais - Français
Jepense que si un jour on venait Ă ne plus se parler oĂč se voir, ça m'anĂ©antirai, je tiens Ă toi plus qu'autre chose, et je ne me passerai jamais de toi. On a tout en commun, enfin bon on est pas cousines pour rien en mĂȘme temps. Je suis si heureuse d'ĂȘtre tombĂ©e dans la mĂȘme famille que toi, je pense que c'est le plus beau cadeau qu'on m'est jamais fait! En fait, t'es un
Dans Devarim, le cinquiĂšme livre de la Torah, on nous demande de privilĂ©gier le sens de lâouĂŻe au sens de la vision ou de la perception par la vision ou les visions prophĂ©tiques. Dans RĂ©eh, cette section de la Torah fait appel dĂšs le premier mot au sens de la vue ŚšŚŚ Vois ! Ainsi, lâhomme est invitĂ© Ă faire appel au sens qui va lui donner la possibilitĂ© de percevoir les choses, les Ă©vĂ©nements et de pouvoir considĂ©rer en pleine conscience ce qui se trouve devant lui de façon concrĂšte. Un commandement qui est entendu fait son chemin vers la rĂ©flexion de maniĂšre abstraite alors que lâimage vue concrĂ©tise la chose. D. dit Vois Je place devant toi la bĂ©nĂ©diction et la malĂ©diction plus bas nous apprenons dans quelles conditions lâhomme pourra recevoir une bĂ©nĂ©diction ŚŚ©Śš ŚȘŚ©ŚŚąŚ si vous avez Ă©coutĂ© les mitsvoth câest donc que lâouĂŻe-rĂ©flexion vit en symbiose avec la vue, la perception des choses et de cette façon ce qui est bien comme ce qui est mal sautera aux yeux ». Ce qui est bien aux yeux de HaShem » est ce qui est conforme Ă lâobservance des mitsvothâŠ. Ainsi, D. met Ă notre disposition les deux entitĂ©s le bien et le mal, la bĂ©nĂ©diction et la malĂ©diction, la vie et son contraire et, le texte, aprĂšs nous avoir exposĂ© tous ces aspects nous conseille tu choisiras la vie. Que nous est-il donnĂ© de comprendre avec ces propositions devons-nous comprendre en termes simples que si nous nous conduisons bien, nous serons rĂ©compensĂ©s ? Monts Guerizim et Ebal Samarie Non, comme nous lâenseigne la mishna sekhar mitsva, mitsva ; sekhar avĂ©ra, avĂ©ra ou le salaire de la mitsva est une mitsva et celui dâune dĂ©rogation Ă la loi, par une autre dĂ©rogation⊠cela Ă©quivaudrait Ă penser que lorsquâon est imprĂ©gnĂ© de lâesprit dâune mitsva, on a envie dâen faire une autre ou bien quâune faute commise entraĂźne Ă en commettre une autre. Tu choisiras la vie » câest-Ă -dire que nous avons le choix, nous sommes LIBRES de choisir comment nous devrons nous conduire, bien, comme le veut notre CrĂ©ateur, selon les prĂ©ceptes quâIl nous a donnĂ©s pour mieux nous guider et parce que nous Lâaimons de maniĂšre inconditionnelle, parce que nous savons que Lui Seul sait ce qui est bon pour nous et surtout parce que nous acceptons tous Ses commandements sans essayer le pourquoi de ces commandements, mais simplement parce quâils Ă©manent de notre D. et que notre volontĂ© est de Lui obĂ©ir. Câest en cela que rĂ©side le libre-arbitre. Ainsi que nous lâapprenons dans les PirkĂ© Avot ŚŚŚ ŚŠŚ€ŚŚ ŚŚŚšŚ©ŚŚȘ Ś ŚȘŚŚ Ś ou, en dâautres termes D. a Son plan tout est prĂ©vu en ce qui concerne les grandes lignes le dĂ©but la fin, les moyens mais, et câest lĂ quâintervient le libre-arbitre le choix de lâhomme est prĂ©servĂ©, lâhomme peut fauter mais aussi il peut sâen rendre compte et en ce cas, il peut aussi se repentir. Dâune maniĂšre plus actuelle le libre-arbitre ŚšŚ©ŚŚȘ va se transformer en .ŚŚŚŚŚšŚ ŚŚŚŚ€Ś©ŚŚȘ ConfĂ©rant au libre-arbitre un plus large Ă©ventail dâaction le choix par libertĂ©, dans le sens de volontĂ© et non pas ĂȘtre libre de choisir. Il y a lĂ une trĂšs faible nuance mais elle existe je suis libre de choisir et je fais ce quâil me semble bien de faire et non pas je dois choisir et je choisis ce que je veux car dans le libre arbitre je dispose dâune entiĂšre libertĂ© choisir ou pas et bien ou mal alors que dans lâautre, je dois choisir, et, je choisis ce que je veux. La nuance est trĂšs faible mais elle existe et elle nous permet de voir ainsi Ă quel point lâhomme craignant D. peut, de par son choix et sa propre intervention, influer sur son avenir et son destin mĂȘme si les grandes lignes ont Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©es ŚŚŚ ŚŠŚ€ŚŚ. Lâavantage est que lâhomme en dĂ©cidant dâagir dans le sens de la mitsva va ressentir hic et nunc immĂ©diatement les bienfaits et la satisfaction morale du devoir accompli alors quâen nâobservant pas ce que lâĂternel a demandĂ© Ă Ses enfants de faire, lâĂȘtre humain se sent poursuivi » par le sentiment de culpabilitĂ©. La bĂ©nĂ©diction et la malĂ©diction rĂ©sidant en ce sentiment de bien-ĂȘtre ou de mal-ĂȘtre engendrĂ© par la satisfaction du devoir accompli ou non. Lâaccent doit ĂȘtre mis sur lâaction lâhomme qui exerce un choix et qui agit est actif alors que celui qui subit est passif. En acceptant la Torah lâhomme a pris une dĂ©cision, il est actif. En recevant, il est passif mais en dĂ©cidant dâaccomplir ce quâon lui a proposĂ© de faire il redevient actif et câest en cela quâil exprime son libre arbitre, il agit de son plein grĂ©. Sâil dĂ©cide de recevoir sans rĂ©agir, il redevient passif. Or, lâhomme ne peut ĂȘtre Ă©ternellement passif car il ne subit pas constamment, il agit aussi pour manger, travailler, vivre et Ă©voluer au sein du microcosme de la cellule familiale ou du macrocosme de la sociĂ©tĂ©, du monde dans lequel il est actif. Lâhomme se distingue de la bĂȘte sous plusieurs aspects la parole et lâintelligence mais aussi sa facultĂ© de dĂ©cision, dâaction libre. Le Maharal de Prague a dĂ©fini schĂ©matiquement la diffĂ©rence entre lâhomme et la bĂȘte qui porte un joug lâhomme se tient debout la tĂȘte se dressant vers le Royaume des Cieux alors que la bĂȘte se tient la tĂȘte baissĂ©e vers la terre. Judah Loew ben Bezalel La bĂȘte est passive, elle subit le joug imposĂ© par lâhomme alors que lâhomme est libre il est libre dâaccepter ou de refuser le Joug du Royaume des Cieux et de sây conformer ou de se rĂ©volter. D. nous conseille tu choisiras la vie ! Car câest en Ă©tant en vie que lâon profite de tout ce que lâEternel a créé pour notre plaisir et mĂȘme si parfois tout nâest pas rose », la satisfaction dâavoir fait une berakha par exemple avant de consommer un mets ou la satisfaction dâavoir remerciĂ© le CrĂ©ateur pour un bienfait dont nous aurons Ă©tĂ© les bĂ©nĂ©ficiaires directs, nous remplit dâaise. La vie est bonne, choisissons-la et nâopĂ©rons de choix que dans les prioritĂ©s quâil nous semble devoir donner aux actes. Parmi les actes, il y a les bons qui nous maintiennent dans la bonne voie et les mauvais qui peuvent nous entraĂźner dans le mauvais chemin, les mauvaises pensĂ©es ou rĂ©flexions, les mauvais choix. Quel est donc le remĂšde pour nous apporter toute la fĂ©licitĂ©, le bonheur et le bĂ©nĂ©fice dâun choix judicieux ? LâĂ©tude de la Torah pour laquelle nous nous devons de consacrer du temps et qui nous guidera vers les choix judicieux. Reeh, Vois, Je place devant toi le bien et le mal, âŠ.. Tu choisiras la vieâŠ.. Caroline Elisheva Rebouh Le sens des lois alimentaires Tu ne mangeras pas dâaucune chose abominable. Voici les animaux dont vous pourrez manger ⊠tout quadrupĂšde qui a le pied cornĂ© et divisĂ© en deux ongles distincts, parmi les animaux ruminants vous pouvez le manger » Dt, 14, 3 Ă 6. Traduction du Rabbinat. Ces prescriptions qui concernent lâalimentation du peuple sinaĂŻtique sont Ă©galement de celles qui sont pĂ©jorĂ©es sous le qualificatif de ritualistes, comme si elles renfermaient le peuple dâIsraĂ«l sur lui mĂȘme et lui interdisaient toute convivialitĂ© avec des peuples autres. En rĂ©alitĂ©, il nâest aucune collectivitĂ© humaine qui ne sâimpose des rĂ©gulations spĂ©cifiques dans ce domaine, que ces collectivitĂ©s se veuillent confessionnelles ou agnostiques. Les musulmans sâinterdisent la viande de porc et les boissons alcoolisĂ©es; les catholiques restreignent leur alimentation lors de la pĂ©riode du carĂȘme, les bouddhistes en principe ne mangent pas de viande, et que dire des adeptes de la nourriture bio⊠Les rĂšgles de la cacherout â puisquâil sâagit dâelles ici â doivent ĂȘtre comprises selon leur intentionnalitĂ© profonde. Depuis quâil a Ă©tĂ© situĂ© dans le Jardin dâEden, lâHumain a le droit de consommer de tout ce que ce lieu produit. Il lui est interdit de procĂ©der Ă des mĂ©langes confusionnels qui lui feraient perdre de vue lâorigine mĂȘme des aliments quâil est amenĂ© Ă consommer. Lâalimentation humaine est celle de crĂ©atures douĂ©es de pensĂ©e. Aussi, pour autant que lâon sâautorise Ă manger de la viande, celle-ci doit provenir dâanimaux qui incarnent si lâon peut dire cette aptitude. Câest pourquoi il est interdit de consommer de la viande provenant dâanimaux ou dâoiseaux de proie, qui dĂ©chiquettent celle-ci. Les animaux permis devront ĂȘtre domestiques, autrement dit rendus le plus proche possible de lâhumain, ensuite herbivores mais surtout ruminants. Car il se trouve bien des animaux qui se nourrissent dâherbe ou de racines vĂ©gĂ©tales mais qui ne ruminent pas. Quâest ce que la rumination? LâĂ©quivalent physiologique de la pensĂ©e. Un animal herbivore ruminant nâavale pas sa propre nourriture dâun seul coup, dâune seule bĂąfrĂ©e. Dâabord il lâintroduit dans son orifice buccal oĂč elle subit une premiĂšre Ă©laboration. Ensuite, il lâintroduit dans son tube digestif lequel comporte une panse dans laquelle la nourriture initialement ingĂ©rĂ©e subira une seconde Ă©laboration. AprĂšs quoi, la nourriture ainsi transformĂ©e, sera rĂ©gurgitĂ©e avant que dâĂȘtre dĂ©finitivement absorbĂ©e par lâestomac. Il nâen va pas autrement de la pensĂ©e humaine. En tant que telle la pensĂ©e nâest jamais impulsive comme lâest le passage Ă lâacte. Elle opĂšre en trois temps. Le premier sera celui de lâinformation, de la prise de connaissance des donnĂ©es initiales dâune situation ou dâun cas. Le second temps sera celui de lâĂ©laboration rĂ©flexive. Les donnĂ©es initialement perçues seront confrontĂ©es avec dâautres donnĂ©es, dâautres concepts qui en feront paraĂźtre soit le caractĂšre ordinaire, soit la plus-value de sens. Enfin, une fois ces deux phases achevĂ©es, le processus se consolidera dans celui dâune vĂ©ritable connaissance, exhaustive et assurĂ©e, en vue dâune transmission. Câest pourquoi les animaux concernĂ©s devaient prĂ©senter une autre caractĂ©ristique ĂȘtre dotĂ©s de sabots certes mais de sabot fendus. Cette derniĂšre caractĂ©ristique appellerait bien des commentaires. On retiendra pour conclure sa signification principale. Le sabot est cela qui termine le pied, lâorgane de la locomotion, donc du mouvement. Dans la pensĂ©e biblique, un mouvement nâest jamais rĂ©ductible Ă un dĂ©placement strictement physique. Il est la forme que prend le comportement, autrement dit la conduite orientĂ©e, laquelle se confronte toujours Ă des choix lorsquâelle arrive Ă des carrefours, Ă des bifurcations. Au lieu de sâen Ă©tonner il faut plutĂŽt considĂ©rer que mĂȘme les animaux ne sont pas des automates. Est-il nĂ©cessaire de rappeler le prĂ©cĂ©dent de lâĂąnesse de BilaĂąm lorsque celui-ci la forçait Ă sâengager dans une voie contre-nature? Il faut rĂ©flĂ©chir Ă ces principes vitaux que lâĂ©cologie contemporaine dĂ©couvre ou redĂ©couvre mais sans toujours les rapporter Ă leurs sources originelles. RaphaĂ«l DraĂŻ zatsal, Source
Depuisquelque temps aussi , apres ma sieste en ouvrant les yeux ma vision est totalement verte ,et ce pendant quelque secondes.Je cligne plusieurs fois des yeux et les couleurs normales me reviennent. Jâai 62 ans , je suis soignĂ© pour des troubles cardiaques, Ă©liquis et amiodarone.Or jâai lu derniĂšrement, quâun accumulation dâiode
Tags istillbelievesomedayyouandme, istillbelievesurvivors, istillbelievethemovie, istillbelievetimcapello, istillbelieveuc, istillbelieveuczmyhopeisinu, istillbelieveuguyswillwin, istillbelieveusa, istillbelieveuscaar, istillbelievevalentinesdayisforcapitalism, istillbelievevdayisagirlsgiftrecievingholiday, istillbelieveve, istillbelievevictims, istillbelievevinyl, istillbelievewecan, istillbelwwecanliveforever, istillbelievewecanwin, istillbelievewewillwin, je crois encore ce que je vois, istillbelievexxi, istillbelieveyou, istillbelieveyouanita, istillbelieveyoulord, istillbelieveyouloveme, istillbelieveyourcomingback, oistillbelieve, annĂ©es 80, 80 chanson je crois toujours, chanson des annĂ©es 80 je crois toujours les garçons perdus, chanson des annĂ©es 90 que je crois toujours dans tes yeux, mille rĂȘves je crois encore, au sujet du film je crois toujours, les acteurs de je crois toujours, camp dadrienne, amazon je crois toujours, théùtres amc, et je crois toujours que je ne peux pas ĂȘtre sauvĂ©, austin jette un pont sur ce que je crois encore, crois quil me reste encore beaucoup de combats en moi, injectĂ© de sang, examen injectĂ© de sang, bande annonce injectĂ©e de sang, disque blu ray, brenda k starr, brenda k starr je crois toujours 320, brenda k starr je crois toujours album, brenda k starr je crois toujours paroles, brenda starr, brenda starr je crois toujours
sMOsN. q835uev8nv.pages.dev/547q835uev8nv.pages.dev/37q835uev8nv.pages.dev/650q835uev8nv.pages.dev/244q835uev8nv.pages.dev/251q835uev8nv.pages.dev/93q835uev8nv.pages.dev/667q835uev8nv.pages.dev/96q835uev8nv.pages.dev/122q835uev8nv.pages.dev/213q835uev8nv.pages.dev/536q835uev8nv.pages.dev/266q835uev8nv.pages.dev/215q835uev8nv.pages.dev/338q835uev8nv.pages.dev/148
je vois la satisfaction dans tes yeux