Lhistorien David Chanteranne - spécialiste de Napoléon Ier - vient de publier un intéressant et original livre consacré aux ßles que visita l'Empereur de sa . Ici c'est
NapolĂ©on est une mini-sĂ©rie historique en coproduction Canada-France en quatre Ă©pisodes de 100 minutes, rĂ©alisĂ©e par Yves Simoneau et diffusĂ©e en France Ă partir du 7 octobre 2002 sur France 2, au QuĂ©bec du 2 au 23 fĂ©vrier 2003 Ă Super Ăcran puis rediffusĂ©e Ă la TĂ©lĂ©vision de Radio-Canada. Synopsis Cette sĂ©rie retrace l'histoire du GĂ©nĂ©ral Bonaparte, devenu consul Ă la suite du coup d'Ă©tat du 18 Brumaire, puis Empereur en 1804 Ă la demande du SĂ©nat. BasĂ©e sur le roman de Max Gallo dont elle respecte la division en quatre parties, elle prĂ©sente un NapolĂ©on plus humain et parfois mĂȘme manipulĂ© par son entourage contrairement aux idĂ©es reçues. Le Chant du dĂ©part 1795 - 1800 Le Soleil dâAusterlitz 1800 - 1807 LâEmpereur des rois 1807 - 1812 LâImmortel de Sainte-HĂ©lĂšne 1812 - 1821 DĂ©roulement Lors du premier Ă©pisode de la sĂ©rie, on voit le gĂ©nĂ©ral Bonaparte Ă©pouser JosĂ©phine de Beauharnais et se lancer dans la campagne d'Italie avec la fougue de la jeunesse, n'hĂ©sitant pas Ă risquer sa vie dans les combats. Il remarque que JosĂ©phine le trompe avec un autre militaire, mais finit par lui pardonner, abandonnant son projet de divorce. Il se lance par la suite dans la campagne d'Ăgypte en 1798 et rentre en France en 1799. Son frĂšre Joseph lui propose de faire un Coup d'Ătat et choisit comme partenaires Roger Ducos et Emmanuel-Joseph SieyĂšs pour renverser le Directoire. Le coup d'Ătat manque de peu d'Ă©chouer mais Bonaparte devient Premier Consul. RĂ©organisant profondĂ©ment la sociĂ©tĂ©, il Ă©tablit le Concordat en 1801 et devient consul Ă vie en 1802. La mini-sĂ©rie reproduit le sacre le 2 dĂ©cembre 1804 et explique la victoire d'Austerlitz un an aprĂšs jour pour jour. On voit ensuite NapolĂ©on lors de la bataille d'IĂ©na. Il rencontre la jeune Marie Waleska, remporte la bataille d'Eylau et Ă©crase les Russes Ă la bataille de Friedland. Il conclut la paix de Tilsit avec le tsar Alexandre mais piĂ©tine en Espagne. En 1808 il organise une autre rencontre avec celui-ci Ă Erfurt, oĂč il comprend qu'il n'obtiendra pas le soutien du tsar pendant qu'il est en Espagne. En 1809, il divorce de JosĂ©phine qui est stĂ©rile et ne peut lui donner une descendance directe pour asseoir sa dynastie. Cette mĂȘme annĂ©e l'Empire d'Autriche lui dĂ©clare la guerre et c'est la victoire de Wagram, bien que le marĂ©chal Lannes soit mort Ă Essling. En 1810, il Ă©pouse Marie-Louise d'Autriche et le 20 mars 1811, aprĂšs un accouchement difficile, la nouvelle impĂ©ratrice donne naissance Ă un fils le Roi de Rome, que l'on croyait mort-nĂ©. En 1812 il se lance avec 600 000 hommes dans la campagne de Russie, entre Ă Moscou mais doit se replier, n'obtenant pas la paix souhaitĂ©e. La retraite s'engage par des tempĂ©ratures nĂ©gatives et l'armĂ©e est presque intĂ©gralement dĂ©truite. En 1813 les principales puissances europĂ©ennes se liguent contre l'Aigle affaibli, Ă savoir l'Empire d'Autriche, l'Empire russe, le Royaume de Prusse, le Royaume-Uni et la SuĂšde. Il est vaincu et doit se battre sur le territoire national lors de la campagne de France en 1814. L'Empire s'effondre, il abdique et obtient la souverainetĂ© de l'ile d'Elbe. Ăchappant Ă la surveillance des Anglais, il tente un dernier Ă©clat lors des Cent-Jours mais est dĂ©finitivement vaincu Ă Waterloo le 18 juin 1815 et doit de nouveau abdiquer en faveur de son fils NapolĂ©on II. NapolĂ©on Ier finit sa vie sur l'ile de Sainte-HĂ©lĂšne, en tissant sa lĂ©gende. Fiche technique Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb. Titre original NapolĂ©on RĂ©alisation Yves Simoneau ScĂ©nario Didier Decoin, d'aprĂšs la biographie de NapolĂ©on par Max Gallo. DĂ©cors Richard Cunin Costumes Pierre-Jean Larroque Musique Richard GrĂ©goire Photographie Guy Dufaux Montage Yves Langlois, Isabelle Malenfant SociĂ©tĂ©s de production A+E Networks, ASP Productions, GMT Productions, Kekchi Films Productions, KirchMedia, MA Films, Okko Productions, Spice Factory, Transfilm, Zweites Deutsches Fernsehen ZDF Pays de production France - Italie - Allemagne - Canada - Ătats-Unis - Royaume-Uni - Hongrie - Espagne - TchĂ©quie Langue de tournage français Tournage mai 2001 Ă octobre 2001 en Hongrie, TchĂ©quie, Canada, France, Maroc, Autriche, Saint-HĂ©lĂšne. Format Couleur - 1,781 - Son stĂ©rĂ©o - 35 mm Genre Film historique DurĂ©e 357 minutes 5h57 Ă la tĂ©lĂ©vision ; 380 minutes 6h20 en DVD Date de diffusion sur France 2 PremiĂšre partie 7 octobre 2002 DeuxiĂšme partie 14 octobre 2002 TroisiĂšme partie 21 octobre 2002 QuatriĂšme partie 28 octobre 2002 Distribution Christian Clavier NapolĂ©on Bonaparte Isabella Rossellini JosĂ©phine de Beauharnais John Malkovich VF Edgar Givry Charles-Maurice de Talleyrand-PĂ©rigord GĂ©rard Depardieu Joseph FouchĂ© Anouk AimĂ©e Letitia Bonaparte Philippe Volter Paul Barras Heino Ferch VF Patrick Poivey Armand Augustin Louis de Caulaincourt Sebastian Koch MarĂ©chal Jean Lannes Ennio Fantastichini Joseph Bonaparte Guillaume Depardieu Muiron Mavie Hörbiger Marie Louise d'Autriche Alexandra Maria Lara Comtesse Marie Walewska Toby Stephens Tsar Alexandre Ier de Russie Marie BĂ€umer Caroline Bonaparte Claudio Amendola MarĂ©chal Joachim Murat John Wood Pape Pie VII Yves Jacques Lucien Bonaparte Julian Sands Klemens von Metternich Natacha Amal Madame Bertrand Jacky Nercessian Roustam Raza Serge Dupire Pierre Cambronne Ludivine Sagnier Hortense de Beauharnais Alain Doutey MarĂ©chal Michel Ney Tamsin Egerton Miss Betzy David Francis Hudson Lowe AndrĂ© Chaumeau Louis XVIII AndrĂ© Oumansky SieyĂšs Jacques Brunet Roger-Ducos Jean-Gabriel Nordmann Roederer Sylvain Corthay Docteur Corvisart Florence Darel Mme RĂ©camier Alain TeuliĂ© Hippolyte Charles Michel Ouimet Docteur Ivan Philip Lenkowsky Jean Baptiste Cipriani Christopher Heyerdahl Geoffroy St-Hilaire Deborah Rudetzki Julie GrĂ©goire Bonnet Louis Laurence Margerie Ălisa Constance DollĂ© Pauline Dimitri Michelsen EugĂšne LĂĄszlĂł Görög Marbot Doug Rand Percier Mike Dineen Fortin David La Haye Duc d'Enghien Vincent Grass Charles IV d'Espagne Alain Flick Ferdinand des Asturies Accueil Audiences Les deux premiers Ă©pisodes obtiennent un trĂšs bon score lors de leur premiĂšre diffusion française avec respectivement 37,6 % le lundi 7 octobre 2002 et 31,5 % le lendemain[1]. Titre Date de diffusion Audience France PDM NapolĂ©on Le Chant du dĂ©part 1/4 7 octobre 2002 9 063 000 tĂ©lĂ©spectateurs 37,6 % Le Soleil dâAusterlitz 2/4 8 octobre 2002 7 632 000 tĂ©lĂ©spectateurs 31,5 % LâEmpereur des rois 3/4 14 octobre 2002 7 208 000 tĂ©lĂ©spectateurs 29 % LâImmortel de Sainte-HĂ©lĂšne 4/4 21 octobre 2002 6 731 000 tĂ©lĂ©spectateurs 27,4 % PolĂ©mique L'homme politique italien Umberto Bossi, fondateur de la Ligue du Nord, a dĂ©noncĂ© le tĂ©lĂ©film comme Ă©tant de la pure propagande de style jacobin » qui vise Ă transformer en hĂ©ros celui qui est responsable de la mort de pas moins de 200 000 Italiens ». Selon lui, NapolĂ©on n'est qu'un dictateur qui, en Italie, a effacĂ© les principes dĂ©mocratiques et anĂ©anti les peuples du Nord ». Bossi a Ă©galement critiquĂ© le fait que le tĂ©lĂ©film soit financĂ© et diffusĂ© par la chaĂźne italienne Rai Uno. L'acteur GĂ©rard Depardieu lui a rĂ©pondu que Ce n'est pas Bossi qui dĂ©cide si NapolĂ©on a Ă©tĂ© ou pas un monstre. ». Isabella Rossellini a aussi pris la parole pour dĂ©fendre la fidĂ©litĂ© historique du tĂ©lĂ©film. Les polĂ©miques autour de NapolĂ©on ont ainsi alimentĂ© les revendications pour la production de tĂ©lĂ©films consacrĂ©s Ă des Ă©pisodes mĂ©connus de l'histoire italienne[2]. Anecdotes Le rĂŽle du prince Murat est jouĂ© par Claudio Amendola. Dans le NapolĂ©on de Sacha Guitry, le rĂŽle de Caroline Murat, sĆur de l'empereur et Ă©pouse du prince Murat, Ă©tait tenu par Anna Amendola. Le tĂ©lĂ©film fut rĂ©alisĂ© en plusieurs versions, en français avec les acteurs francophones et anglais avec les acteurs anglophones. Les voix du tĂ©lĂ©film final sont post-synchronisĂ©es. Notes et rĂ©fĂ©rences â SUPERPJ - AUDIENCES TV DEPUIS 1990 - AUDIENCES TELE », sur 5 fĂ©vrier 2005 consultĂ© le 3 mai 2020 â Salvatore Aloise, PolĂ©mique en Italie », sur 5 octobre 2002 Voir aussi Article connexe NapolĂ©on Ier au cinĂ©ma Liens externes Ressources relatives Ă l'audiovisuel de OFDb en Rotten Tomatoes CatĂ©gories SĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e créée en 2002SĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e française des annĂ©es 2000SĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e quĂ©bĂ©coise des annĂ©es 2000SĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e de France TĂ©lĂ©visionsSĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e historiqueMini-sĂ©rie françaiseMini-sĂ©rie quĂ©bĂ©coiseSĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e biographiqueSĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e se dĂ©roulant au XVIIIe siĂšcleSĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e se dĂ©roulant au XIXe siĂšcleSĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e tournĂ©e Ă ParisDomaine militaire dans la cultureNapolĂ©on Bonaparte dans la fictionGuerres napolĂ©oniennes dans la fictionDerniĂšre mise Ă jour du contenu le 16/05/2022.Nouspoursuivons notre sĂ©rie de reportages consacrĂ©s Ă NapolĂ©on Ă l'occasion du bicentenaire de sa mort, le 5 Mai 1821 Ă Saint HĂ©lĂšne. L'empereur a fait construire les monuments parmi les plus emblĂ©matiques de la capitale française, l'arc de triomphe, l'Ă©glise de la Madeleine En revanche, aucune rue ne porte le nom deNapolĂ©on Bonaparte est mort il y a prĂšs de 200 ans, le 5 mai 1821, en exil sur l'Ăźle de Sainte-HĂ©lĂšne. Comment la France va-t-elle commĂ©morer ce personnage historique complexe, qui vacille entre hĂ©roĂŻsme et despotisme?NapolĂ©on franchissant le col du Grand-Saint-Bernard, une peinture de Jacques-Louis David. [WikimĂ©dia]C'est l'histoire d'un Corse, pas bien grand, issu d'une famille modeste, turbulent Ă l'Ă©cole, qui part Ă la conquĂȘte du monde."C'est l'exemple mĂȘme de la mĂ©ritocratie moderne, c'est-Ă -dire que c'est un officier corse de second rang, pas trĂšs bien classĂ© Ă la sortie de l'Ă©cole militaire, qui parle mal le français, et qui est devenu l'empereur des trois quarts de l'Europe", explique Laurent Joffrin, ancien directeur de LibĂ©ration, qui lui a consacrĂ© plusieurs livres et estime qu'il est le Français le plus connu du monde."MĂȘme Alexandre n'a pas fait si bien puisqu'il Ă©tait dĂ©jĂ fils de roi, alors que Bonaparte Ă©tait fils d'un notable corse, donc c'est une ascension extraordinaire qui fascine tout le monde.">> Lire aussi NapolĂ©on selon Philippe Forest, un Ă©crivain Ă l'assaut d'une lĂ©gendeUn personnage ambivalentReprĂ©sentation de NapolĂ©on Bonaparte. [Capture d'Ă©cran Les dossiers de l'Histoire - RTS]ConsidĂ©rĂ© comme l'un des plus grands commandants de l'histoire, NapolĂ©on Bonaparte est admirĂ© pour ses prouesses militaires et sa modernisation de la France. "Il a créé le lycĂ©e, la LĂ©gion d'honneur, il a dotĂ© le musĂ©e du Louvre, il a transformĂ© Paris, rappelle Laurent Joffrin. Il y a aussi une oeuvre civile trĂšs importante, avec le code civil, le concordat qui a mis fin Ă la guerre civile et religieuse."Mais NapolĂ©on est Ă©galement dĂ©criĂ© pour son despotisme, ses guerres sanguinaires, mais pas que. "On lui doit aussi ce qui me paraĂźt le pĂ©chĂ© capital, le rĂ©tablissement de l'esclavage." Laurent Joffrin estime qu'il est important de commĂ©morer la mort de l'empereur, tout en Ă©voquant sa part de l'esclavageNapolĂ©on 1er au Palais-Royal en 1807 dĂ©tail de la peinture de Merry Joseph Blondel. [Photo Josse/Leemage - AFP]L'esclavage, aboli par la RĂ©volution française, est remis en place par NapolĂ©on, raconte Jacques-Olivier Boudon, professeur d'histoire de la rĂ©volution et de l'Empire Ă la Sorbonne et prĂ©sident de l'institut NapolĂ©on."Ă l'Ă©poque, bien sĂ»r, il y a eu dĂ©bat au moment de la loi qui rĂ©tablit l'esclavage en 1802, puisque les partisans de l'abolition s'Ă©taient beaucoup battus pendant la RĂ©volution française et continuaient Ă se battre, mais ils Ă©taient trĂšs minoritaires dans un environnement oĂč tous les pays europĂ©ens, et mĂȘme les Ătats-Unis, Ă©taient esclavagistes. Il faut donc se placer dans le contexte. C'est une dĂ©cision opportuniste pour des raisons Ă©conomiques et je ne pense pas pour des raisons racistes, mais ce n'est sans doute pas la meilleure dĂ©cision qu'il aie prise Ă ce moment-lĂ ."Pour l'historien, commĂ©morer n'est pas "cĂ©lĂ©brer" NapolĂ©on. "La cĂ©lĂ©bration c'est autre chose. Elle suppose en effet l'adhĂ©sion Ă l'ensemble du personnage. Moi qui fais de la recherche, je n'ai pas Ă cĂ©lĂ©brer particuliĂšrement NapolĂ©on, mais en revanche, je considĂšre qu'il n'y a aucune raison qu'il ne fasse pas l'objet de commĂ©moration."Mais toutes et tous ne sont pas d'accord avec ce point de vue. NapolĂ©on est celui qui a mis fin Ă la RĂ©publique, qui a entraĂźnĂ© la France et l'Europe dans la guerre. La politologue Françoise VergĂšs l'a ainsi dĂ©crit comme Ă©tant "raciste, sexiste, despotique, militariste, colonisateur". Alexis CorbiĂšre, dĂ©putĂ© du parti "la France Insoumise", a dĂ©clarĂ© "On ne cĂ©lĂšbre pas le fossoyeur de la RĂ©publique".>> Lire aussi Lettres inĂ©dites de NapolĂ©on trouvĂ©es par hasard dans une bibliothĂšqueCondition des femmesPour la spĂ©cialiste de l'esclavage Myriam Cottias, chercheuse au CNRS et historienne du fait colonial, NapolĂ©on avait une vision racialiste du monde. Ces commĂ©morations devraient permettre de dĂ©mystifier le NapolĂ©on qui existe en France."Toute cette politique qui est prĂ©sentĂ©e par certains comme une politique de grandeur de la France s'est accompagnĂ©e d'une grande misĂšre dans les campagnes françaises, d'une extrĂȘme violence sur toute l'Europe et sur une partie des CaraĂŻbes comme Ă HaĂŻti. Il y a Ă©galement eu le rĂ©tablissement de l'esclavage, de la conception d'une femme qui est une Ă©ternelle mineure dans le code civil. Donc parlons de tout cela, ne disons pas simplement que c'est l'artisan de l'Ătat français moderne."ReprĂ©sentation de NapolĂ©on Bonaparte. [Capture d'Ă©cran Les dossiers de l'histoire - RTS]Pas question pourtant pour la chercheuse de juger le personnage avec le regard d'aujourd'hui. "Il ne s'agit pas de faire de l'anachronisme, il s'agit simplement de le souligner parce que cela a eu des effets historiques jusque dans le contemporain. Il faut se rendre compte de tout ce qu'il a fallu dĂ©faire. Tout le travail et toute la mobilisation qu'il a fallu des mouvements fĂ©ministes pour dĂ©tricoter ce texte, qui datait du 19Ăšme siĂšcle.""La rĂ©volution française avait créé des espaces de libertĂ© pour la femme, admis le divorce, admis que les mouvements de femmes ont Ă©tĂ© extrĂȘmement importants, comme les Tricoteuses. Le code civil napolĂ©onien ferme Ă nouveau la question de la femme et c'est un choix qui est fait."NapolĂ©on Ă l'Ă©trangerReprĂ©sentation de NapolĂ©on Bonaparte. [Capture d'Ă©cran Les dossiers de l'Histoire - RTS]Des sociĂ©tĂ©s d'histoire d'Ă©tudes napolĂ©oniennes existent dans beaucoup de pays, explique Thierry Lentz, directeur de la fondation NapolĂ©on et professeur associĂ© Ă l'institut catholique d'Ă©tudes supĂ©rieures."Il y a en Angleterre des sociĂ©tĂ©s napolĂ©oniennes extrĂȘmement actives. En Espagne, une partie de la doctrine historique revisite complĂštement cette affreuse guerre d'Espagne, sans parler de la Russie, de l'Allemagne, de l'Italie. Cette derniĂšre a créé un comitĂ© national pour le bicentenaire de la mort de NapolĂ©on.""Il y a un intĂ©rĂȘt pour cette pĂ©riode. Je dirais que dans 200 ans ou 300 ans, NapolĂ©on sera un peu pour l'Europe ce qu'est Charlemagne aujourd'hui, c'est-Ă -dire une espĂšce d'empereur revendiquĂ© par tous. On ne saura plus trĂšs bien s'il Ă©tait Français ou s'il Ă©tait seulement EuropĂ©en.">> Lire aussi Un chapeau de NapolĂ©on vendu plus de 400'000 francs aux enchĂšresDiscours d'Emmanuel Macron?ReprĂ©sentation de NapolĂ©on Bonaparte. [Capture d'Ă©cran Les dossiers de l'Histoire - RTS]Pour le moment, des Ă©vĂ©nements sont dĂ©jĂ prĂ©vus en France dont la fondation NapolĂ©on dresse la liste sur son site internet. Une exposition Ă la Grande Halle de La Vilette, une autre au musĂ©e des armĂ©es. Il y aura Ă©galement des colloques, et des Ă©vĂ©nements Ă l' ce stade ne manque plus que la parole politique. Quelle en sera la teneur, c'est tout l'enjeu, avec la question d'un Ă©ventuel discours d'Emmanuel Macron. Ou quand l'histoire et la mĂ©moire deviennent Levite / Mouna Hussain Checkout NapolĂ©on est mort Ă Saint HĂšlĂšne by Les Momes Du Ce2 on Amazon Music. Stream ad-free or purchase CD's and MP3s now on Amazon.com. Stream ad-free or
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Avec sa mort, NapolĂ©on rend Ă Dieu le plus puissant souffle de vie qui jamais anima lâargile humaine » pour reprendre une phrase de ChĂąteaubriand. Cette triste fin termine une longue agonie, commencĂ©e au lendemain de Waterloo, et dont le caractĂšre irrĂ©mĂ©diable sâest accentuĂ© au fur et Ă mesure que le temps sâest Ă©coulĂ©, sur lâĂźle inhospitaliĂšre oĂč les Anglais ont relĂ©guĂ© lâancien Empereur des Français auquel ils nâaccordent pas dâautre titre que celui de gĂ©nĂ©ral Bonaparte dĂ©jĂ dâailleurs suffisamment Ă©logieux. Retraçons les derniĂšres semaines de sa vie Ă Sainte-HĂ©lĂšne, si fertile en Ă©vĂ©nements, et voyons de quoi est-il mort et quels ont Ă©tĂ© ses derniers mots. Malade, NapolĂ©on fait son testament Le 15 mars, NapolĂ©on est indisposĂ©, aprĂšs avoir bu de l'eau d'une source Ă laquelle il Ă©tait pourtant accoutumĂ©. Il mange peu et passe l'aprĂšs-midi sur son lit de camp. Le 16, il ne sort pas. Le 17, il se lĂšve mais est contraint de se recoucher en milieu de journĂ©e. Le docteur Antomarchi est appelĂ© et le soigne jusqu'au 31. Pendant tout ce temps, il reste alitĂ©. De dĂ©but avril au 5 main, il est soignĂ© conjointement par Antomarchi et le mĂ©decin anglais Arnott. Depuis le dĂ©part du mĂ©decin anglais O'Meara, qui lui Ă©tait affectĂ© avant d'ĂȘtre Ă©loignĂ© par Hudson Lowe, le gouverneur de Sainte-HĂ©lĂšne, NapolĂ©on refusait le secours des mĂ©decins britanniques dont il se mĂ©fiait les soupçonnant d'ĂȘtre des espions du gouverneur, son ennemi personnel. En avril 1821, cependant, il accepte les soins du docteur Archibald Arnott, mĂ©decin et ami de la famille Bertrand, qui frĂ©quente assidĂ»ment Longwood, oĂč ses conversations sont prisĂ©es. La santĂ© de l'Empereur s'est alors sensiblement aggravĂ©e et Hudson Lowe, qui a longtemps cru Ă une maladie imaginaire, commence Ă s'inquiĂ©ter. Arnold, attachĂ© au 20Ăšme rĂ©giment anglais, traite NapolĂ©on, conjointement avec Antomarchi, jusqu'Ă sa mort. NapolĂ©on reçoit les visites quotidiennes des deux mĂ©decins mais refuse leurs mĂ©dicaments, les estimant inutiles. Pendant le mois qui prĂ©cĂšde sa mort, il dĂ©crit souvent sa maladie aux personnes prĂ©sentes en pensant Ă l'intĂ©rĂȘt pour son fils d'en ĂȘtre instruit. A partir du 10 au 12 avril, il met ses affaires en ordre avec l'aide de son entourage. Il revient Ă plusieurs reprises sur son testament, auquel il ajoute plusieurs codicilles, faisant preuve jusqu'au bout d'une mĂ©moire prodigieuse en n'oubliant aucune de toutes les personnes, Ă©minentes ou obscures, envers lesquelles il se sent redevable. Il dĂ©signe les comtes Bertrand, Montholon et Marchand comme ses exĂ©cuteurs testamentaires, ce qui autorisera Marchand Ă revendiquer ultĂ©rieurement ce titre de noblesse. Le 15 avril, il fait don Ă Arnott d'une tabatiĂšre sur laquelle il a gravĂ© un N avec son canif. Quelques jours avant de mourir, il fait placer le buste de son fils au pied de son lit. Le 1er mai, on pense que la maladie pourrait connaĂźtre rapidement une fin funeste. Le mercredi 2, cette prĂ©vision se confirme. Le 3, la situation du malade paraĂźt dĂ©sespĂ©rĂ©e. Le docteur Shorst, mĂ©decin en chef, et le docteur Mitchell, premier mĂ©decin des forces navales, sont appelĂ©s en consultation par Antomarchi, mais ils ne sont pas autorisĂ©s Ă voir le patient. Le vendredi 4 mai, on observe un lĂ©ger mieux qui permet au malade de prendre quelques rafraĂźchissements. Tout le jour, des signaux sont Ă©changĂ©s pour transmettre, de 2 heures en 2 heures, l'Ă©tat du sujet que lâon estime dĂ©jĂ moribond. Les derniers mots et la mort de NapolĂ©on Ier Dans la nuit du 4 au 5 mai, vers 3 heures du matin, NapolĂ©on perd connaissance. Deux heures plus tard, les extrĂ©mitĂ©s sont froides, le pouls devient imperceptible. L'amiral britannique et le marquis de Montchenu, reprĂ©sentant la France Ă Sainte-HĂ©lĂšne, se rendent Ă Longwood pour ĂȘtre tĂ©moins de la mort de l'illustre captif. Ce dernier prononce des mots entrecoupĂ©s de silences "Mon Dieu! Et la nation française! Mon fils! TĂȘte armĂ©e!", vers 7 heures du matin. Ce sont ses derniĂšres paroles. Il meurt le samedi 5 mai 1821, Ă 17 heures cinquante d'autres disent Ă 17 heures trente, sous les yeux du docteur Arnott. Le capitaine Crockat, officier de service, et les docteurs Shorst et Mitchell, voient le corps un peu plus tard. Arnott passe la nuit dans la chambre mortuaire. L'Empereur disparu a l'air de dormir. Amaigri par la maladie, il semble avoir rajeuni. Sa figure est calme et reposĂ©e. Il s'en dĂ©gage un air de noblesse qui frappe les visiteurs. Des dessinateurs improvisĂ©s tentent de fixer son profil pour la postĂ©ritĂ©. Le climat de l'Ăźle ne tardera pas Ă altĂ©rer les traits. Le dimanche 6 mai, vers 7 heures du matin, Hudson Lowe, l'amiral Lambert, commandant de la station navale, le marquis de Montchenu, le brigadier-gĂ©nĂ©ral Coffin, commandant en second, MM Thomas L. Brooze et Thomas Greentree, membres du conseil de gouvernement de l'Ăźle et les capitaines Brown Hendry et Marryall, de la marine britannique, viennent constater le trĂ©pas du prisonnier avant de se retirer. Le capitaine Marryall dessine le portrait du dĂ©funt Ă la demande d'Hudson Lowe, avec l'accord du comte Montholon et du grand marĂ©chal Bertrand. Hudson Lowe manifeste une certaine Ă©motion. Plusieurs personnes, tant françaises qu'anglaises, dĂ©filent devant le cadavre de NapolĂ©on pour lui rendre un dernier hommage. A 2 heures de l'aprĂšs-midi, l' autopsie du corps a lieu en prĂ©sence des docteurs Shorst, Arnott, Burton, du 66Ăšme rĂ©giment anglais, Matthew-Livingstone, mĂ©decin de la Compagnie des Indes ; câest Antomarchi qui officie ; Bertrand et Montholon sont prĂ©sents Ă l'opĂ©ration. L'autopsie rĂ©vĂšle un intestin, un foie et des poumons normaux, un cĆur sain mais enveloppĂ© de graisse, un rein retournĂ©, et surtout un estomac trĂšs mal en point, rongĂ© par de profondes ulcĂ©rations et prĂ©sentant des parties squirreuses ; la cavitĂ© stomacale contient une substance ressemblant Ă du marc de cafĂ©. Des adhĂ©rences, causĂ©es par la maladie, affectent les surfaces de l'estomac et du foie. On pense Ă un ulcĂšre gastrique ou Ă un cancer de l'estomac. Arnott est dĂ©signĂ© comme gardien de la dĂ©pouille et des deux vases renfermant le cĆur et lâestomac de lâEmpereur jusquâĂ sa mise au tombeau. NapolĂ©on est ensuite revĂȘtu d'un uniforme vert Ă parements rouges, qu'il mettait souvent, sur lequel on Ă©pingle toutes ses dĂ©corations. Sa dĂ©pouille est ensuite placĂ©e sur le petit lit de camp en fer qu'il utilisait au cours de ses campagnes, avec un crucifix d'argent sur la poitrine, et, sur le corps, le manteau de drap bleu brodĂ© d'argent qu'il portait Ă Marengo. Dans la chambre, drapĂ©e de noir, l'abbĂ© Vignali procĂšde au service religieux funĂšbre, en prĂ©sence des proches du dĂ©funt et de sa domesticitĂ©. Puis le corps reste exposĂ© pendant deux jours au cours desquels une foule immense vient lui rendre un dernier hommage. Des funĂ©railles... de gĂ©nĂ©ral Le 8 mai, on lâembaume puis on l'enferme dans trois cercueils un en fer-blanc, matelassĂ© de satin blanc, un second en acajou et un troisiĂšme en plomb. Un quatriĂšme, en acajou, qui devait renfermer les trois premiers, ne parvient que le lendemain matin. L'enterrement se dĂ©roule le 9 mai avec tout l'apparat rĂ©servĂ© aux gĂ©nĂ©raux de haut rang, mais pas aux chefs d'Etat, titre que l'Angleterre refuse de reconnaĂźtre. Le cercueil gigogne repose sur une voiture tirĂ©e par quatre chevaux. Douze grenadiers le portent lorsque le chemin cesse d'ĂȘtre carrossable. Les coins du drap mortuaire, lequel n'est autre que le manteau de Marengo, sont tenus par Montholon et Bertrand. Des officiers et administrateurs britanniques ainsi que le marquis de Montchenu figurent dans l'assistance. Trois mille soldats anglais, qui ont accueilli le convoi Ă sa sortie de Longwood, suivent le cortĂšge, lequel chemine entre deux haies de musiciens. Onze salves d'artillerie sont tirĂ©es pendant la cĂ©rĂ©monie. Le corps de l'homme qui fit trembler lâEurope repose dĂ©sormais dans un humble caveau amĂ©nagĂ© auprĂšs d'une source, sous deux saules, dans un petit vallon romantique de Sainte-HĂ©lĂšne, Ă lâemplacement qu'il avait lui-mĂȘme choisi, sur une petite Ăźle isolĂ©e au milieu de l'OcĂ©an, faute de pouvoir ĂȘtre enterrĂ© au milieu du peuple français quâil avait tant aimĂ© ». Comme ce lieu est inaccessible, les pionniers anglais ont tracĂ© une route en urgence, sans pouvoir toutefois l'aplanir pour la rendre accessible aux voitures jusquâau bout, ainsi qu'on l'a dit plus haut. Lorsque Rapp apprend la mort de NapolĂ©on, aux Tuileries, au milieu dâun arĂ©opage enfin soulagĂ©, il cache difficilement lâĂ©motion qui lâĂ©treint. Alors Louis XVIII, qui ne perd pas cette occasion de montrer sa dĂ©sapprobation aux ultras, lâengage ostensiblement Ă ne pas retenir ses larmes en ajoutant quâil ne lâen estimera que davantage. Deux masques mortuaires du visage de l'Empereur ont Ă©tĂ© confectionnĂ©s, le premier par le docteur anglais Arnott, 6 heures aprĂšs la mort, Ă l'aide d'un nĂ©gatif en cire de chandelle, le second par le docteur anglais Burton et le mĂ©decin français Antomarchi, 40 Ă 46 heures aprĂšs le dĂ©cĂšs; ce dĂ©lai s'explique par la difficultĂ© de trouver du plĂątre sur lâĂźle, la mauvaise qualitĂ© du gypse dĂ©couvert par Burton rendant d'autre part la tentative hasardeuse. Le premier masque, pris en cachette par son auteur, prĂ©sente un visage calme, plongĂ© dans un sommeil paisible. Le second prĂ©sente au contraire un visage aux traits creusĂ©s, dĂ©jĂ marquĂ© par la dĂ©composition des tissus. L'authenticitĂ© de ces deux masques est contestĂ©e, celle du premier d'abord parce que l'on peut lĂ©gitimement douter de la possibilitĂ© d'un tel travail Ă l'insu des proches de l'Empereur, en second lieu parce que la cire employĂ©e pour la prise de lâempreinte ne permettait par une reproduction parfaite des traits et enfin parce que son existence fut trop longtemps tenue secrĂšte ; celle du second parce qu'on le soupçonne d'avoir Ă©tĂ© trafiquĂ©, une petite partie seulement du visage ayant Ă©tĂ© moulĂ©e et le reste ayant Ă©tĂ© reconstituĂ©. Il semble donc que ni l'un ni l'autre de ces masques ne donne une image rĂ©elle du visage de l'Empereur sur son lit de mort. A dĂ©faut, il faut se contenter du dessin de Marryall, tenu pour fidĂšle par les tĂ©moins, mĂȘme si le masque d'Antomarchi bĂ©nĂ©ficie d'une estampille officielle. De quoi est mort NapolĂ©on ? La mort de l'Empereur a Ă©tĂ© attribuĂ©e, on l'a vu, Ă un ulcĂšre de l'estomac ou Ă un cancer, lors de son autopsie, hĂ©sitation comprĂ©hensible puisque les deux maladies nâĂ©taient pas clairement distinguĂ©es avant 1830. Ce diagnostic a depuis Ă©tĂ© rĂ©voquĂ© en doute par le dentiste suĂ©dois Forshufvud qui soutient la thĂšse d'un empoisonnement Ă l'arsenic Ă©tayĂ© par les symptĂŽmes d'Ă©volution de la maladie et par la forte teneur en arsenic des cheveux de l'Empereur. Cette thĂšse, dĂ©fendue aussi par Ben Weider, homme d'affaires quĂ©bĂ©cois, disparu en 2008, a fait couler beaucoup d'encre. Si assassinat il y a eu, il faut dĂ©signer un assassin et trouver un mobile. Parmi les proches de l'exilĂ©, le comte de Montholon semble ĂȘtre le coupable idĂ©al puisque c'est lui qui prĂ©parait le vin bu par NapolĂ©on. Pour ce qui concerne le mobile, on hĂ©site entre trois possibilitĂ©s 1°- le service de Louis XVIII, dans lâattente dâune rĂ©compense suffisante pour rĂ©tablir une fortune compromise une fois la mission accomplie ; 2°- la jalousie, Albine de Montholon ayant Ă©tĂ© la maĂźtresse de l'Empereur Ă Sainte-HĂ©lĂšne ; 3°- le service de NapolĂ©on lui-mĂȘme. Cet ingĂ©nieux Ă©chafaudage ne rĂ©siste pas Ă un examen sĂ©rieux. Montholon peut espĂ©rer davantage de la gratitude de NapolĂ©on que de celle d'un roi de France bien Ă©loignĂ©. Albine a effectivement Ă©tĂ© la maĂźtresse de l'Empereur dĂ©chu; elle a mĂȘme Ă©crit un roman inspirĂ© du sujet et l'aventure est assez notoire pour que Hitler ait envisagĂ©, pendant l'occupation, de ramener la dĂ©pouille mortelle de la comtesse de Montholon aux Invalides aprĂšs avoir rapprochĂ© l'Aiglon de son pĂšre; mais Montholon connaissait parfaitement la galanterie de son Ă©pouse et lâacceptait en noble d'Ancien RĂ©gime pour qui une entorse Ă la fidĂ©litĂ© conjugale ne revĂȘtait pas lâimportance quâon lui accorde aujourdâhui. Enfin, il est vrai que NapolĂ©on pouvait espĂ©rer son rapatriement d'une maladie simulĂ©e, grĂące Ă une absorption d'arsenic soigneusement dosĂ©e, et il est non moins exact que l'arsenic, conjuguĂ© aux mĂ©dicaments administrĂ©s au patient vers la fin de sa vie, Ă©tait de nature Ă prĂ©cipiter une issue fatale qui aurait alors Ă©tait accidentelle et non prĂ©mĂ©ditĂ©e, mais tout cela reste Ă prouver. La prĂ©sence massive d'arsenic dans les cheveux du dĂ©funt, vĂ©rifiĂ©e Ă plusieurs reprises, est incontestable, mais elle ne constitue plus un argument irrĂ©futable depuis que d'autres mesures ont prouvĂ© qu'on en retrouve autant dans les cheveux d'autres personnes qui vĂ©curent en mĂȘme temps que lui. Les habitudes de vie de cette Ă©poque n'Ă©taient pas les nĂŽtres et il est probable que les gens qui vivaient sous l'Empire Ă©taient en contact avec des concentrations d'arsenic qui nous sembleraient aujourd'hui excessives. En rĂ©alitĂ©, plusieurs Ă©lĂ©ments militent en faveur de la thĂšse de lâulcĂšre Ă l'estomac ou du cancer d'abord, l'hĂ©rĂ©ditĂ©, le pĂšre de NapolĂ©on Ă©tant mort Ă peu prĂšs au mĂȘme Ăąge et dans des conditions voisines, ensuite les habitudes de vie de l'Empereur, personne Ă l'activitĂ© dĂ©bordante, toujours sur les nerfs, et qui se contentait de repas irrĂ©guliers, trop rapidement absorbĂ©s et mal mĂąchĂ©s, enfin les conditions de sa dĂ©tention Ă Sainte-HĂ©lĂšne, sous un climat tropical, chaud et humide, dans une ancienne exploitation agricole grouillante de rats, sur un plateau Ă peu prĂšs dĂ©nudĂ© battu par les vents. NapolĂ©on, habituĂ© Ă parcourir l'Europe Ă cheval, en Ă©tait rĂ©duit Ă se promener dans un espace Ă©troitement circonscrit, sous la surveillance constante de ses gardiens. Son activitĂ© physique se bornait souvent Ă un peu de jardinage. Pendant de longues pĂ©riodes, pour ne pas ĂȘtre vus par ses geĂŽliers et les inquiĂ©ter par lâĂ©ventualitĂ© dâune impossible fuite, il se tenait enfermĂ© dans sa maison. Un tel comportement avait largement de quoi accĂ©lĂ©rer la fin d'une vie devenue pesante depuis sa dĂ©portation. Le gouvernement anglais avait bien prĂ©vu d'amĂ©liorer les conditions d'existence du proscrit. Mais la demeure dĂ©cente quâil envisageait dâĂ©difier ne devait pas dĂ©passer lâĂ©tat de projet. Au lieu de Longwood, la rĂ©sidence de NapolĂ©on aurait pu ĂȘtre Ă©tablie dans un endroit de lâĂźle plus verdoyant et plus sain, par exemple Ă Plantation House, mais il aurait alors fallu loger le gouverneur ailleurs. Qui repose sous le dĂŽme des invalides ? Un autre problĂšme a Ă©tĂ© soulevĂ© est-ce bien le corps de NapolĂ©on qui a Ă©tĂ© rendu par les Britanniques en 1840 et qui dort de son dernier sommeil sous le dĂŽme des Invalides? Non, rĂ©pond de maniĂšre pĂ©remptoire, RĂ©tif de la Bretonne, c'est celui de Cipriani, majordome de lâEmpereur exilĂ©, mort en 1818, thĂšse reprise par Bruno Roy-Henry. A lâappui de leur thĂ©orie, ces deux auteurs font Ă©tat des divergences entre les tĂ©moins des derniers instants de la vie de l'Empereur et ceux qui procĂ©dĂšrent Ă son exhumation avant son retour en France. Cependant, des erreurs de dĂ©tails sont toujours possibles dans une narration et ces erreurs ne constituent pas une preuve suffisante pour nier une opinion admise par le plus grand nombre alors quâaucune des personnes prĂ©sentes Ă l'ouverture des cercueils de l'Empereur n'a jamais mis en doute son identitĂ©. Du reste, comme le remarque justement Jean Tulard, une expertise gĂ©nĂ©tique couperait court Ă ces rumeurs. PrĂšs de deux siĂšcles aprĂšs sa mort, l'ombre de l'Empereur soulĂšve encore des polĂ©miques. Ne confondons pas l'histoire avec le roman et bornons-nous aux faits avĂ©rĂ©s sans les solliciter au profit dâhypothĂšses douteuses propres tout au plus Ă exciter lâimagination des amateurs de sensationnel. Une chose est Ă peu prĂšs sĂ»re la mort de l'Empereur sur le rocher stĂ©rile de Sainte-HĂ©lĂšne en a fait un martyr. Cette conclusion tragique Ă une vie prodigieuse a grandement contribuĂ© Ă forger sa lĂ©gende. En le faisant pĂ©rir ainsi misĂ©rablement, les dirigeants anglais de lâĂ©poque nous ont certainement offert en cadeau » le rĂšgne de NapolĂ©on III. L'amour de la gloire ressemble Ă ce pont que Satan jette sur le chaos, pour passer de l'enfer au paradis. » NapolĂ©on Ă Sainte-HĂ©lĂšne. Bibliographie - La mort de NapolĂ©on, de Thierry Lentz et Jacques MacĂ©. Tempus, 2012. - NapolĂ©on face Ă la mort, de Alain Frerejean. L'Archipel, 2021. - NapolĂ©on L'Ă©nigme de l'exhumĂ© de Sainte-HĂ©lĂšne de Bruno Roy-Henry. L'archipel, 2003
Titia&Gg Durée 0341 Auteur TraditionnelCompositeur Gerard Capaldi
DĂ©couvrezNapolĂ©on est mort Ă Saint HĂšlĂšne de Les Momes Du Ce2 sur Amazon Music. Ăcoutez de la musique en streaming sans publicitĂ© ou achetez des CDs et MP3 maintenant sur Amazon.fr.Auteur Olivier Boura Titre français NapolĂ©on nâest pas mort Ă Sainte-HĂ©lĂšne Ăditeur GAUSSEN AnnĂ©e de parution 06/05/2021 2021 ISBN 9782356982131 QuatriĂšme de couverture NapolĂ©on serait mort le 5 mai 1821 Ă Sainte-HĂ©lĂšne. Câest du moins ce quâon lit dans les livres dâhistoire, mais, depuis prĂšs de deux cents ans, plusieurs romanciers se sont employĂ©s Ă faire mentir cette donnĂ©e historique apparemment incontestable. Câest mĂȘme lâidĂ©e que le destin de lâEmpereur aurait pu ĂȘtre autre que ce quâil a Ă©tĂ© qui a donnĂ© naissance Ă un genre littĂ©raire nouveau lâuchronie. LâHistoire de la conquĂȘte du monde et de la monarchie universelle publiĂ©e en 1836 par Louis Geoffroy est en effet le premier livre supposant un point de bifurcation de lâhistoire. La France serait-elle dĂšs lors la nation par excellence de lâuchronie, dans laquelle elle chercherait une consolation, une forme de mĂ©ditation souriante et ludique sur la vanitĂ© de la puissance et de la gloire ? Professeur agrĂ©gĂ© dâhistoire, Olivier Boura est installĂ© dans le Gard, il est lâauteur de livres historiques, de rĂ©cits, de nouvelles. Il a obtenu en 2006 2006 le prix Hemingway de la nouvelle. Mon avis Au premier abord, je me suis demandĂ© ce que le titre cacher. Un roman ? un essai plus ou moins complotiste sur la base classique de on nous cache tout on nous dit rien », mais moi jâai dĂ©couvert la vĂ©ritĂ© ? Rien de tout ça. En dĂ©couvrant quâil sâagissait dâun essai sur les uchronies napolĂ©oniennes, je ne pouvais que vouloir le lire. Et voilĂ ! Câest fait. Et je suis loin de le regretter. Quelques pages dâindex, une bibliographie des titres de romans, nouvelles et essais dont il est question dans le volume, un petit port-folio regroupant des reproductions de couvertures et de pages de certaines de ces uchronies... et prĂšs de 215 pages dâinformations passionnantes sur lâhistoire de lâuchronie napolĂ©onienne depuis 1815. Mais quâest-ce quâune uchronie ? me direz-vous. Câest une fiction qui tente dâĂ©crire lâHistoire telle quâelle nâa pas eu lieu. Hormis celles qui sont prĂ©sentĂ©e dans NapolĂ©on nâest pas mort Ă Sainte-HĂ©lĂšne, parmi les plus connues nous trouvons Ariosto Furioso, de Chelsea Quinn Yarbro oĂč lâauteure imagine ce quâaurait pu ĂȘtre lâhistoire des AmĂ©riques si les GĂ©nois avaient financĂ© lâexpĂ©dition de Christophe Colomb Le maĂźtre du haut chĂąteau, de Philip K. Dick oĂč lâauteur imagine une fin de seconde guerre mondiale favorable aux forces de lâaxe et non aux alliĂ©s. Mais les premiĂšre uchronies tentaient dâimaginer un monde diffĂ©rent induit par une histoire de NapolĂ©on Bonaparte diffĂ©rente. Et si la France nâavait pas achetĂ© la Corse aux GĂ©nois et que NapolĂ©on sâen Ă©tait aller faire carriĂšre dans lâarmĂ©e austro-hongroise ? Et si La bataille de Waterloo avait Ă©tĂ© gagnĂ©e par lâarmĂ© française ? Jâai eu le sentiment, Ă lire ce livre, que câĂ©tait le point de dĂ©part favori. Et si NapolĂ©on sâĂ©tait Ă©vadĂ© de Sainte-HĂ©lĂšne ? Et si.... Bref, NapolĂ©on nâest pas mort Ă Sainte-HĂ©lĂšne va vous faire dĂ©couvrir bien des Ćuvres de fiction qui, pour beaucoup, mĂ©ritent le dĂ©tour. Des plus anciennes NapolĂ©on Apocryphe 1812-1832 1832 lâhistoire de la conquĂȘte du monde et de la monarchie universelle, Ă©crite dĂšs 1836. Aux plus rĂ©centes Lâempire Ă©lectrique, publiĂ©e en 2017 2017 . Alors, est-ce un bon livre ? Je pense que oui. Il intĂ©ressera aussi bien le fan dâuchronie sous-genre » de la S-F tout autant que le fan dâhistoire. Et pour aller plus loin Vous pouvez lire les Ă©ditions de 1836 et 1841 de NapolĂ©on et la conquĂȘte du monde, 1812-1832 1832 histoire de la monarchie universelle par L. Geoffroy-ChĂąteau 1803-1858 1858 , tous les deux disponible sur gallica. Retrouvez la fiche du livre et dâautres chroniques sur Livraddict Retrouvez la fiche du livre et dâautres chroniques sur Babelio