FrancisPonge – Les Mûres Aux buissons typographiques constitués par le poème sur une route qui ne mène hors des choses ni à l’esprit, certains fruits sont formés d’une agglomération de sphères qu’une goutte d’encre remplit. * Noirs, roses et kakis ensemble sur la grappe, ils offrent plutôt le spectacle d’une famille rogue à ses âges divers, qu’une tentation très viveVoici à présent des conseils pour reprendre notre cours, qui visait à éclairer les principaux enjeux et choix d’écriture de Ponge dans “La bougie”, vous réapproprier le texte, et construire une explication vivante pour le jour de l’oral. Proposition de synthèse C’est un poème en prose - le seul de notre parcours de lectures. Du moins l’appelons-nous poème, ce que Ponge n’aurait peut-être pas fait c’est un texte descriptif en prose, composé de quatre paragraphes, si l’on veut s’en tenir à une première observation minimaliste. Il donne à voir d’une façon nouvelle un objet à la fois banal et chargé d’une dimension symbolique. La bougie perd de sa banalité en devenant un végétal, ainsi qu’en étant personnifiée. Elle perd aussi sa dimension symbolique espérance, esprit, âme, présence divine rien de tout cela ici en étant ramenée et explorée dans toute sa matérialité. Enfin regardée de près, elle révèle sa ressemblance effective avec une plante, son pouvoir non d’éclairage, mais de recomposition ou de transfiguration du réel ; en somme, sa capacité à nous émerveiller. De ce point de vue, il existe chez Ponge un lyrisme discret, puisque c’est d’une émotion originale » que naît cette plante singulière » à laquelle est comparée la bougie. Enfin, c’est sans doute aussi un poème sur la création poétique, considérée comme une justice rendue aux objets les plus banals, comme une bagarre » certes vouée à un échec assumé puisque Ponge célèbre dans La promenade dans nos serres» la divine nécessité de l’imperfection », la divine présence de l’imparfait ». La bougie n’est qu’un objet éphémère, qui meurt en fondant en elle-même ; le poème lui aussi s’achève sur un retour au réel. Telle est la leçon d’humilité et d’émerveillement de la poésie selon Ponge, qui nous reconduit aux fumées originales ». Comment relire ce poème en vue de l’oral ? Une explication linéaire, à l’oral, je le rappelle, c’est une reconstitution de tout le travail de lecture fait en cours, puis prolongé chez vous ; on suit les mouvements du texte, sa progression, comme si on le découvrait au fur et à mesure, alors qu’on sait précisément quelle interprétation d’ensemble on souhaite en donner. Notre poème, ici, composé de quatre paragraphes, engage une recomposition de la réalité éclairée par la bougie, laquelle se métamorphose en plante dans les deux premiers paragraphes. Le troisième paragraphe met en scène des “papillons miteux”, probable allégorie des poètes au travail. Le dernier clôt le texte sur la fonte de la bougie dans sa propre cire. Notre lecture épousera donc ces trois mouvements, pour comprendre comment Ponge nous donne à voir la bougie, et à travers elle, le monde dans ce qu’il a de plus ordinaire, grâce à une poésie de l’objet. Pour préparer cette lecture reconstituée, voici quelques conseils. Relisez le texte que vous avez écrit dans votre carnet sur un objet. Très souvent, vous avez su vous approcher de la démarche de Ponge, que vous avez donc comprise de l’intérieur célébration d’un objet ordinaire, changement de regard pour le donner à voir autrement, retour à la simplicité de l’objet, rendu à son usage, sans emphase. Reprenez vos notes, bien entendu. Il vous faut, avec la synthèse proposée ci-dessus et ces dernières, reconstituer une interprétation globale du poème, pour que vous n’en perdiez pas le sens, au moment où vous préparerez une explication linéaire c’est-à-dire une relecture, expliquée dans le détail, qui suivra la progression du texte. Dans la mesure du possible, on proposera sur Pearltrees les notes d’un ou plusieurs élèves. Aidez-vous du guide de relecture ci-dessous. Aidez-vous des conseils, après le guide de relecture, pour composer une introduction et une conclusion efficaces. Lisez mes conseils pour la question de grammaire Pearltrees, Lettrines. Guide de relecture et de préparation à l’explication Le premier paragraphe donne à voir la bougie sous une forme nouvelle, celle d’un végétal. Vous montrerez notamment comment se déploie la métaphore filée de la plante, dans un réseau lexical qui fait surgir la nature dans un intérieur. C’est la nuit qui redonne vie à la bougie commentez le choix du verbe “raviver”. Le poète joue sur une inversion, puisque c’est ordinairement la lumière qui permet de voir dans la nuit, donc de raviver » la nuit. Cette ouverture paradoxale, avec une quasi personnification de la nuit, suggère le caractère indissociable de la lumière de la bougie et de la nuit. C’est la nuit qui confère à la bougie sa lumière singulière ». La bougie à son tour recrée le monde. Étudiez la comparaison, le choix du verbe décomposer pourquoi ce verbe ? quel jeu Ponge fait-il avec ce mot ? ne serait-ce pas pour Ponge une façon de dire que le monde que nous voyons sans le regarder est une composition à défaire et à retravailler ?. Analysez le lexique de la nature, à laquelle la chambre est comme rendue. Après avoir présenté le pouvoir de reconfiguration du monde que recèle la bougie, le poète, dans le second paragraphe, décrit de nouveau l’objet, sa force et sa fragilité. Observez la série d’oppositions de termes associés par la syntaxe, autour du contraste entre lumière et nuit, blanc et noir voir l’adverbe “très”, qui renforce “noir”, lequel s’oppose à “l’albâtre”, pierre si blanche qu’elle en est presque translucide, donc pierre très blanche. Ponge crée entre l’ombre et la lumière un rapport nouveau, enchanteur pour l’œil. Montrez comment s’élabore l’image d’un objet paradoxalement simple, précieux, fragile et solide à la fois mention du métal le plus précieux associé à la feuille au singulier, n’est-elle pas synonyme de fragilité ?. Réfléchissez de nouveau à l’emploi du terme “colonnette” comment dit-il à la fois le sacré, la simplicité, et la fragilité ? Rappelons une fois encore ce qu’est l’albâtre une pierre blanche presque translucide dont on fait des statuettes ou des vases à parfum. Prenez le temps de livrer une interprétation étayée par l’analyse de l’adjectif “impassible”, en revenant à son étymologie qui n’éprouve aucune souffrance et à son sens actuel revoyez le dictionnaire si nécessaire pour comprendre comment Ponge suggère la force et évacue toute émotion, en apparence du moins. Le troisième paragraphe voit l’entrée en scène de “papillons miteux”, insectes moqués par Ponge, possible allégorie des poètes au travail. Ayez l’intelligence d’inscrire l’évocation de ces papillons miteux dans le sillage de leurs prédécesseurs chez Baudelaire notamment pensez aux volatiles chers au poète. Comment et pourquoi Ponge joue-t-il sur l’adjectif miteux ? Revoyez vos notes sur le double sens du terme, et si nécessaire, revoyez le terme et sa famille dans le dictionnaire. Pourquoi opposer la lune et la bougie ? Comment s’opposent-elles ? Comment, enfin, interpréter ces allégories et leur opposition ? Je vous invite à être sensibles de nouveau aux marques d’ironie de la part du poète, qui emploie un niveau de langue familier contrastant avec celui utilisé jusqu’ici. La paronomase frémissent / frénésie souligne ce trait d’ironie Ponge sans doute moque l’attitude des poètes au travail. La présence d’un terme familier, “bagarre”, attire l’œil, et rappelle que la poésie de Ponge n’est pas une poésie de l’idéal - il s’agit de saisir la merveille dans l’ordinaire. La création poétique parfaite est inaccessible, telle la lune trop haute ». Elle aboutit non à la réussite mais à deux états extrêmes la frénésie ardeur enthousiaste, violence, état de forte agitation, fièvre et la stupeur état d’inertie et d’insensibilité profonde dû à un engourdissement général, paradoxalement voisines ». La phrase peut se lire de deux façons différentes en effet, le français choisit traditionnellement le singulier ici. Il faut donc expliquer le pluriel de “bords”. Soit on l’enlève les papillons frémissent au bord de la frénésie, ce qui signifierait à la limite de la frénésie ; soit on considère que les papillons sont parvenus aux bords d’un territoire particulier, qui serait celui de la réussite poétique, manière de dire qu’ils n’ont pas atteint la perfection poétique mais qu’ils en ont un aperçu. Cette analyse serait corroborée par l’emploi de vanner familier, le verbe signifie épuiser être vanné ; dans son sens premier, il désigne le procédé agricole qui consiste à secouer des grains dans un van panier en osier pour les séparer de la paille et de la poussière, à faire un tri… entre les bons et les mauvais poètes. Enfin, le dernier paragraphe clôt le poème et simultanément évoque la fin de la bougie, qui fond dans sa propre cire, consumée et consommée dans sa propre matière. Un sens nouveau peut apparaître, qu’on n’avait peut-être fait qu’entrapercevoir. Comment interpréter la présence de l’adversatif “cependant” en début de paragraphe ? Qu’annonce-t-il ? Dans le moment où fond la bougie, quel son entend-on en particulier, grâce à l’harmonie imitative orchestrée par Ponge, comme pour faire entendre ce qui ordinairement se voit ? Prenez le temps de réfléchir à l’effet produit par l’emploi du verbe s’incliner », à entendre sans doute au sens littéral et au sens, très souvent usité, qu’est le sens figuré d’autant que la bougie a été personnifiée. Que signifie ce verbe, si l’on y lit une syllepse de sens c’est-à-dire une figure de style consistant à employer en même temps le sens propre et le sens figuré d’un mot ? Quelle image de la bougie cela nous laisse-t-il ? Pourquoi peut-on tout de même déceler de l’émotion ici devant la fonte de l’objet ? Et quelle émotion ? La bougie meurt, mais le lecteur fait son apparition dans cet ultime paragraphe. Clé de lecture nouvelle pour réinterpréter le poème comme une métaphore de la création poétique. La bougie métaphorise le poème. En fait, on peut sans doute supposer la présence du lecteur – nous – depuis le début du texte. Nous sommes, par l’acte de lecture, transportés en effet dans une chambre meublée », et tout se passe comme si nous étions ceux qui lisent à la lueur d’une bougie… un poème sur la bougie attention, il ne faut pas réduire les poèmes de Ponge à cette dimension autotélique - un texte autotélique est un texte qui parle de lui-même, de la condition de sa propre production - mais on ne peut négliger cet aspect du texte. Cela vaut pour la plupart des poèmes de Ponge, et pour tous ceux du Parti pris des choses. Cette interprétation - la bougie comme métaphore du poème - renforce l’hypothèse que nous aurons pu faire sur ce que représentent ironiquement les papillons miteux. Le rôle de la bougie par rapport au lecteur reste à déchiffrer. Il repose sur une étrange expression, parce qu’incomplète. Vous noterez en effet l’absence de complément second après encourager construction normale encourager qqn à faire quelque chose. On pourrait considérer que Ponge fait simplement l’économie du verbe lire. Mais on peut aussi “tenir compte des mots” et donc lire le verbe encourager grâce à son étymologie il signifie donner du cœur. La bougie, devenue vivante, tremblante à peine, mais éclairant d’une lumière chaleureuse et mobile, redonne du cœur au lecteur les deux mots courage et cœur sont synonymes au Moyen Âge ; on en a gardé la trace dans une expression telle que mettre du cœur à l’ouvrage ». Il y aurait un écho intéressant entre le premier verbe du poème et celui-ci… Vous aurez noté par ailleurs une construction syntaxique étrange. La phrase peut être comprise comme la description de la fin de la bougie, en trois étapes du vacillement … au brusque dégagement ». Ou bien il faut l’interpréter comme si le vacillement des clartés était la conséquence du dégagement des fumées par le vacillement … qui se produit au dégagement ….» L’essentiel est peut-être de comprendre que la clarté vacille à la fin de la bougie, donc à la fin du poème c’est-à-dire que le sens vacille lorsqu’apparaît le mot lecteur », et qu’on est invité à relire le poème pour le saisir dans sa dimension autotélique, c’est-à-dire comme une allégorie du poème et de la création poétique. Pourquoi l’adjectif “originales” après fumées ? Je propose quatre interprétations possibles et non exclusives les unes des autres le brusque dégagement » des fumées inviterait le lecteur à retourner au début du poème, à son origine, pour le lire désormais plus clairement ; mais “originales” pourrait aussi être entendu au sens de singulières comme la bougie végétalisée ; enfin, si elles sont originales, ces fumées, c’est peut-être parce qu’une fois encore Ponge aspire à dé-symboliser » l’objet bougie il ne s’agit plus ici des fumées de l’encens des églises, qui manifestent la présence de l’Esprit Saint, mais des fumées premières, propres à la bougie. Ponge écrit dans Proêmes C’est à un homme simple que nous tendrons. … / À sortir des brumes et des fumées religieuses et métaphysiques – des désespoirs… » Le jeu d’échos finaux entre ces trois noms incite à les rapprocher, à les extraire de la phrase ils dessinent alors une progression qui est celle de l’interprétation du lecteur. Le sens vacille, puis se dégage et enfin fournit un aliment, une nourriture nouvelle au lecteur. Nous consommons le poème. Et si on allait plus loin ? La bougie serait une métaphore du poème ; le poème serait un objet équivalent à la bougie. Tout le texte peut être relu à l’aune de cette métaphore proche de l’allégorie. Les massifs d’ombre » pourraient être les paragraphes ; c’est la nuit », autrement dit l’encre noire, qui raviverait le texte, qui le ferait exister sur la page. La page elle-même serait colonnette d’albâtre », au creux de laquelle se trouve le texte, pédoncule très noir ». Frémissement, frénésie » et stupeur » évoquent les mots, immobiles, impassibles » sur la page, mais mis en mouvement par le vacillement des clartés », par l’œil du lecteur et par le travail de l’interprétation, qui déploie les significations de chacun et de l’ensemble qu’ils forment. L’assiette blanche et l’aliment blanc, puisque c’est la cire rappellent encore que le poème s’écrit et s’achève sur une page blanche, et qu’il est, pour son créateur comme pour son lecteur, toujours à recommencer. Pour une introduction intéressante quelques rappels et compléments Francis Ponge 1899-1988, Résistant à partir de 1940, publie Le parti pris des choses en 1942, Proêmes en 1948, La Rage de l’expression en 1952. Deux ambitions poétiques essentielles et liées Le parti pris des choses » ; être une sorte de nouveau Lucrèce en composant, à la manière du poète latin, une cosmogonie une explication et un récit de création du monde. Lucrèce, poète latin du 1er siècle av. écrivain matérialiste, disciple d’Épicure, a écrit De natura rerum De la nature des choses / De la nature de la réalité, grand poème didactique en six chants, véritable encyclopédie sur le monde tel que les matérialistes le percevaient. Ponge écrit dans son Introduction au galet Proêmes si ridiculement prétentieux qu’il puisse paraître, voilà quel est à peu près mon dessein ce ne sont pas des poèmes que je veux composer, mais une seule cosmogonie ». Il entend arracher la poésie à l’introspection et au lyrisme, ou plutôt œuvrer à un lyrisme nouveau, qui procède de l’étonnement devant les choses. Seconde ambition Le parti pris des mots » ; une telle encyclopédie est impossible à réaliser, Ponge le sait. Il entend en réalité opposer la contemplation à l’évasion, rendre justice aux choses, usées par le regard des hommes, et pour cela rendre hommage aux mots, qui sont finalement des choses comme les autres, à ceci près que leur matière est la langue. Il s’agit de partir d’une émotion, pour voir les choses et les mots d’un œil neuf, et donner à lire les mots dans leur matérialité graphique et phonique, en rompant avec leur emploi utilitaire et définitionnel. Réanimer les mots, et grâce à eux, les choses, doit permettre aussi de remettre l’homme en mouvement cf. La promenade dans nos serres ». Telle est la vocation de sa poésie. La forme du poème ne se calque pas sur l’objet, comme le font les calligrammes d’Apollinaire, mais en est un équivalent verbal. Ces deux ambitions, Ponge les lie dans l’équation suivante Parti pris des choses égale compte tenu des mots. » Méthodes, “My creative method”, 1947. Le parti pris des choses comprend des poèmes aussi variés que L’huître », Le pain », ou encore La bougie » mélange d’objets naturels » et culturels ». La bougie », septième poème du recueil, est située entre Le cageot » et La cigarette » deux autres objets‑combustibles. Présentation succincte du poème dans ce poème en prose, Ponge invite à voir d’un œil neuf la bougie, objet à la fois banal et symbolique la flamme peut représenter l’esprit ou l’espoir ou la présence du divin, mais Ponge refuse précisément que les objets représentent autre chose qu’eux-mêmes. Il la compare à une plante, et ce faisant lui donne vie et mort à l’issue d’un combat qui la voit triompher d’étranges papillons miteux ».
Farasse G., & Veck, B. 1999. Chapitre VI. La poéthique de Francis Ponge. In Guide d’un petit voyage dans l’œuvre de Francis Ponge. Villeneuve d'Ascq : Presses universitaires du Septentrion. doi :10.4000/books.septentrion.51145IL'apparence de la bougie On trouve une métaphore filée de la plante dans les deux premiers paragraphes. La bougie est un objet étonnant "Pédoncule très noir", "feuille d'or", "plante singulière". La bougie est associée à un objet d'architecture noble "colonnette". Elle a une couleur noble également "albâtre". On peut remarquer plusieurs couleurs antithétiques "blanc", "noir". La bougie est à la fois minérale et végétale, puissante et fragile. Elle transforme les matières autour d'elle "massifs d'ombre", "meublées/ombre". Il y a une opposition entre les papillons et la bougie, le pluriel et le singulier. On trouve aussi une opposition entre l'apparence "or" et "albâtre" de la bougie et les papillons "miteux". On trouve l'idée d'une bataille entre la bougie et les lexical de la violence et plusieurs expressions hyperboliques donnent une dimension épique au poème "Assaillent", "brûlés", "bagarres", "Frénésie", "stupeur", "vacillement", "Se noie". Il y a des allitérations en "s" et "r" "Mais brûlés aussitôt ou vannés dans la bagarre, tous frémissent aux abords d'une frénésie voisine de la stupeur". Il y a des allitérations "f" "massif", "feuille", "préférence", "frémissent". Il y a enfin des assonances en "i" "ravive", "massifs", "impassible", "miteux", "vaporise". Ces sons donnent vie à la bataille. IIILe registre fantastique On peut relever le champ lexical de la nature "nuit", "plante", "massifs", "Pédoncule", "papillons", " Lune", "bois", ce qui paraît étrange puisque la scène se déroule dans une chambre. On remarque le champ lexical de la lumière et de l'obscurité qui soulignent une atmosphère inquiétante "nuit, "lueur", "ombre", "or", "noir", "Albâtre", "lune", "clartés". On peut noter la métaphore "Brusque dégagement des fumées". On ne sait pas qui dégage la fumée la bougie ou le livre ? Il faut relever l'utilisation du terme "originale". On perçoit l'idée d'un univers fantastique. Alors que l'on se situe dans une chambre ordinaire, on trouve un monde inquiétant et étrange. La bougie est personnifiée "Impassible", "se noie", "s'incline". C'est un objet qui est en train de fondre, de mourir. On peut noter le registre tragique qui rappelle que la vie est éphémère. Sa mort est douloureuse, elle se noie. La bougie est une allégorie de la vie. Elle symbolise la lutte quotidienne de l'Homme contre la mort. La bougie se bat contre les papillons. Mais elle meurt tout de même. Chaque paragraphe est une étape de la vie. L'enfance, le combat adulte, puis l'âge mûr et la mort. VLe thème de la lecture Dans le dernier paragraphe la métaphore de la bougie comme symbole de vie prend fin. La bougie devient ce qui éclaire le lecteur. On peut noter la présence du champ lexical de la lecture "livre", "lecteur". La bougie porte l'attention sur le livre "Par le vacillement des clartés", "Sur le livre", "encourage le lecteur". La bougie permet la lecture, et donc la connaissance. Comment est décrite la bougie ?I. La métaphore végétaleII. Un objet solideIII. La lutte de la bougieQue symbolise la bougie ?I. La vieII. La lutte contre les ennuisIII. La connaissanceEn quoi ce poème est-il original ?I. L'objet choisiII. La bougie comme symbole de la vieIII. Le registre fantastique
Volume10 – Fictions du savoir, savoirs de la fiction Spécial agrégation de littérature comparée 2012. Volume 09 – Géocritique; Volume 08 – Printemps 2011; Volume 07 – Automne 2010 Septième livraison de la revue Epistemocritique; Volume 06 – Hiver 2010; Volume 05 – Automne 2009; Volume 04 – Hiver 2009; Volume 03 – Automne 2008
1942 Francis Ponge tente de poser un regard neuf sur les objets banals qui nous entourent. Il propose d'observer le monde avec des yeux nouveaux et patients, et de découvrir les richesses insoupçonnées derrière des choses aussi simples que le pain. Il veut donc étonner le lecteur, le surprendre. Il enlève aux objets habituellement
Articles récents Commentaires Notes Citation Audio Vidéo Top 10 MOSAÏQUE ICONOGRAPHIQUE DU JOUR ARTICLES RECENTS Ou bien, Tirez un article à la roulette Catherine Millet et Emma Becker nos vies sexuelles Rentrée littéraire 2022 Par Albert Gauvin - - 25 août 2022 - SUR DES OEUVRES DE TIERS - L’une, Catherine Millet, est née en 1948, dirige la revue art press, est devenue écrivain — et célèbre — en publiant en 2001 La vie sexuelle de Catherine M.,... Martin Heidegger. La vérité sur ses Cahiers noirs un livre de Friedrich-Wilhelm von Herrmann et Francesco Alfieri paru le 22 mars 2018 dans la collection L’infini Par Albert Gauvin - - 24 août 2022 - Sollers éditeur - Friedrich-Wilhelm von Herrmann, né le 8 octobre 1934 à Postdam, est décédé le 2 août 2022 à Fribourg des suites d’une crise cardiaque. Il a été l’assistant... Le Trésorier-payeur, le nouveau roman de Yannick Haenel Rentrée littéraire automne 2022. Parution le 18 août. Par Albert Gauvin - - 23 août 2022 - SUR DES OEUVRES DE TIERS - SOMMAIRE Entretien avec Yannick Haenel Table des matières Le début du livre Deuxième extrait Troisième extrait Pierre Michon recommande Mais encore... Georges... Le trombone de Philip Roth Avec Pascal Louvrier, Josyane Savigneau, Philippe Sollers Par Viktor Kirtov - - 21 août 2022 - Sollers et la littérature - SOMMAIRE La carte postale de Pascal Louvrier Philippe Sollers et Philippe Roth Philip Roth, 2005 . SIPA. AP20438269_000001 La carte postale de Pascal Louvrier 5/6... "Commencements" - Dernier livre de Catherine Millet Par Viktor Kirtov - - 18 août 2022 - SUR DES OEUVRES DE TIERS - SOMMAIRE Le livre A propos de l’auteure La critique de Telerama par Fabienne Pascaud Feuilleter le livre A paraître aux Editions FLAMMARION le 31 août 2022 le... Le Suaire de l’Histoire et le Suaire de la Foi A paraître "Le Saint Suaire de Turin" par Jean-Christian Petitfils Par Viktor Kirtov - - 17 août 2022 - Sollers et la religion - SOMMAIRE ENTRETIEN - avec Jean-Christian Petitfils Jean-Christian Petitfils Le Saint Suaire de Turin, Philippe Sollers et le Suaire de Turin Le saint suaire est... La Bienheureuse Vierge Marie ou l’effet De L’Immaculée Conception à l’Assomption Par Albert Gauvin - - 15 août 2022 - Sollers et le sacré - Le couronnement de la Vierge . Façade Ouest de la cathédrale de Reims restaurée en 2018. Photo 15 août 2019. ZOOM cliquer sur l’image. SOMMAIRE... Salmam Rushdie, la liberté poignardée Bernard-Henri Lévy, Jérome Béglé, Riss/Marie-Laure Delorme, Mylène Farmer, François Clémenceau Par Viktor Kirtov - - 14 août 2022 - SUR DES OEUVRES DE TIERS - SOMMAIRE Immortalité de Salman Rushdie » par Bernard-Henri Lévy La haine ne s’éteint jamais par Jérôme Béglé Riss Une attaque est toujours possible » Interview... A propos de Salman Rushdie La littérature est-elle dangereuse ? Sollers, Kundera, Rushdie, Riss, Lançon... Par Albert Gauvin - - 14 août 2022 - SUR DES OEUVRES DE TIERS - SOMMAIRE Philippe Sollers, La littérature est-elle dangereuse ? Sollers/Voltaire/Rushdie Écrasez l’infâme » Milan Kundera, Les testaments trahis extraits sur... Jacques Henric, Catherine Millet » Effet d’osmose L’Oeil de la photographie Par Viktor Kirtov - - 13 août 2022 - SUR DES OEUVRES DE TIERS - Flashback d’un été canicule qui invite à se dévêtir ou Effet d’osmose selon Jacques Henric ? Retour sur un document d’archive Jacques Henric, ... COMMENTAIRES RECENTS 26/08/2022 Viktor Kirtov - Situation de Salman Rushdie par Bernard-Henri Lévy Dans la Règle du Jeu du 23 août, BHL revient sur les différents fronts auxquels doit faire face... 24/08/2022 Albert Gauvin - "Guerre", de Céline pour Jacques Henric, c’est du Mozart Le numéro de septembre d’art press est sorti. Dans son feuilleton mensuel, Jacques... 24/08/2022 Viktor Kirtov - Suites de l’attentat contre Salman Rushdie ? / Par-delà le bien et le mal Il y a peu, la tension Chine-Etats Unis faisait la une à propos de Taïwan, le 12 août et les... 24/08/2022 Lucija ČOK - Mort de Jean-Louis Schefer Nous , les amis slovenes de Jean-Louis, nous sommes profondément attristés par son décès. Il... 23/08/2022 Viktor Kirtov - Correspondance Paulhan-Ponge Restauration de liens pileface référencés sur le Net et devenus obsolètes avec le temps, avec... 22/08/2022 Albert Gauvin - Rencontre sur la poésie entre Pierre Reverdy, André Breton et Francis Ponge Rencontre sur la poésie entre Pierre Reverdy, André Breton et Francis Ponge Provoquer une... Archives des Commentaires CITATION DU JOUR défendu Ce qui plaît à l’homme est partout ce qui est défendu. Casanova Histoire de ma vie AUDIO A LA UNE Sollers sur les traces de Céline à Copenhague Destouches en fuite une débâcle de style Une émission de la série " Un homme, une ville " France Culture, 11-07-80. Textes de Céline lus par Michel Vitold Entretiens avec le professeur Y, Féérie pour une autre fois. 1. Les lieux Lettre à René Héron de Villefosse 1941 Avec le témoignage de René Héron de Villefosse, ami de Céline. La prison, l’hôpital. "Les états physiques"."Un corps ouvert complètement habité par un bourdonnement continu." "Un cri permanent". Klarskovgaard. 2. La bibliothèque. La question du style Avec la voix de Louis Ferdinand Céline."Le roman n’a plus la mission qu’il avait"."Se mesurer à l’essence même de la paranoïa"."La lutte à mort va être entre l’écrivain et les medias". Céline et l’édition. VIDEO A LA UNE Graal, un film de Galabov et Sophie Zhang, 2022. Philippe Sollers GRAAL Musique Bach, Suites pour violoncelle Pablo Cazals ; Toccata et fugue en ré mineur Marie-Claire Alain ; Magnificat en mi bémol majeur, BWV 243a Sir Eliot Gardiner Mozart, Quintette en sol mineur KV 516 Amadeus Quartet. Extraits des films North by northwest La mort aux trousses, d’Alfred Hitchcock. 1959. The Sword of doom Le Sabre du mal, de Kihachi Okamoro 1966. GRAAL SUR passages du roman sont repris dans le numéro 148 de L’Infini Printemps 2022. VARIATION SPIRALE Le motif spirale chez Louise Bourgeois*, 1911 Paris – 2010 New York le livre sur La spirale est un motif récurrent dans l'œuvre de Louise Bourgeois, qu'il s'agisse de ses sculptures, de ses peintures ou de ses dessins, depuis les années 50 jusqu'à 2010, année de sa mort. * Grand Prix National de Sculpture du gouvernement Français en 1991; Médaille nationale des arts, présenté par le président Bill Clinton en 1997; le premier prix pour l’ensemble de ses réalisations décerné par l’International Sculpture Center de Washington, DC; et son élection en tant que membre de l’Académie américaine des arts et des sciences. En 1993, elle est choisie pour représenter les États-Unis à la Biennale de Venise. Son travail apparaît dans les collections muséales les plus importantes du monde entier et a fait l’objet de plusieurs grandes rétrospectives itinérantes organisées par la Tate Modern, Londres, le Centre Georges Pompidou, Paris, le Brooklyn Museum et le Kunstverein, Francfort.* Du chaos à la spirale Voir article
EPSEntretiens de Francis Ponge avec Philippe Sollers, Paris, Galli-mard / Seuil, 1970. PAT Pages d’atelier, (édition de Bernard Beugnot), Paris, Galli-mard, 2005. «Le Carnet du bois de pins» renvoie au texte repris dans . La Rage de l’ex-pression. Le Carnet du bois de pins. désigne le volume séparé paru en 1947. Lorsque nous reproduisons une citation en prose dans le corps de notre
Rechercherécente : francis ponge la fin de l'automne analyse 121 citations « Tout l'automne à la fin n'est plus qu'une tisane froide. » Citation de Francis Ponge ( 1988 à 89 ans) ~ Toux ~ Tout ~ Sans ~ Plus ~ Automne ~ Froid « La fonction de l'artiste est fort claire : il doit ouvrir un atelier, et y prendre en réparation le monde, par fragments, comme il lui vient. » Citation de
Pongequalifie la prose "d'antipoésie" : cette volonté se manifeste dans La Fin de l'automne, lorsque Ponge insère un commentaire qui rompt la balade imaginaire qu'il construit "Voilà ce qui s'appelle un beau nettoyage, et qui ne respecte pas les conventions ! Habillé comme nu, trempé jusqu'aux os." La poésie comme véhicule. Ponge voit dans la poésie de Malherbe (Pour un
LTzrUL.